PSG : Cavani condamné à faire place nette à Ibrahimovic

Dimanche soir contre Lyon, Edinson Cavani a raté tous les gestes qu’il a tentés face au but. Mercredi soir face à Nantes, il a marqué sur son premier ballon de but ou presque. La différence remarquée entre ces deux rencontres : la présence d’Ibrahimovic au coup d’envoi. Les statistiques le démontrent, Cavani est plus efficace lorsque le Suédois n’est pas là cette saison (8 buts sans Ibra, 5 avec). Pour des hommes dont Laurent Blanc loue sans arrêt une complémentarité possible, cela fait tache ! En conférence de presse, l’entraîneur du PSG a été interrogé sur l’hypothèse d’un changement de plan de jeu, où Cavani pourrait changer de place avec Ibrahimovic.

« Dans l’absolu oui, mon trio d’attaque je lui dis : vous vous replacez là où vous avez fini l’action. C’est d’ailleurs ce que je leur dis parfois. En phase défensive, il faut couvrir l’ensemble du terrain sur la largeur. Le faire méthodiquement et dès le début, ce ne serait pas possible. Pour avoir ce rôle-là, il faut avoir une qualité physique énorme. Edi peut le faire, il a un physique hors normes », a répondu Blanc, pas vraiment convaincu qu’un changement de ce style soit bénéfique. Et pour cause ! Selon lui, Cavani s’épanouit plus sur un côté.

« Contrairement à ce que vous pensez, je ne pense pas qu’Edi soit un avant-centre type, ce n’est pas un attaquant de surface. Il a une panoplie autre, ce n’est pas un renard des surfaces. Il a besoin de faire des efforts, il s’entraîne en fonction de ça. Il s’entraîne pour ça. J’ai rarement vu un attaquant travailler physiquement autant que lui. Un joueur comme Ibra ne peut pas faire le travail physique effectué par Cavani. Ce n’est pas un ailier non plus. Je l’ai souvent vu jouer à Naples, en sélection nationale. Il y a un avant-centre type, c’est Suarez. Il aime surtout finir l’action dans l’axe. C’est un joueur d’axe, mais qui a besoin de couvrir tout le front de l’attaque », a-t-il ainsi précisé. Les jérémiades de Cavani sur son positionnement il y a presque un an sont restés lettre morte dans l’esprit de Laurent Blanc. Pour occuper l’axe, l'Uruguayen devra compter uniquement sur les absences de son coéquipier.