PSG : l'actionnaire tente de renverser la vapeur

Le Paris Saint-Germain s'enfonce chaque semaine un peu plus dans la médiocrité et pourtant, il ne fait pas la une des journaux hexagonaux. Le mot crise semble même avoir été banni du vocabulaire francilien. Preuve que la 11e place au classement Ligue 1 n'interpelle pas grand-monde. Seuls les supporters présents chaque semaine au Parc des Princes mettent le doigt sur les problèmes structurels du PSG et sur le manque d'investissement de Colony Capital. Car c'est bien l'actionnaire majoritaire qui est ciblé par les critiques.

Sébastien Bazin, le représentant de Colony Capital, a tenu à réagir en publiant sur le site officiel du club une lettre ouverte aux supporters. « Les derniers résultats du club ne sont pas à la hauteur, ni de vos espérances, ni des miennes. Comme vous, j’en souffre. Comme vous, je suis loin de me satisfaire de la situation actuelle. Je comprends votre frustration. J’accepte les critiques et je suis prêt à tout entendre. Mais je ne peux cautionner certaines contre-vérités. J’aime le Paris Saint-Germain. J’ai un respect sincère pour ses supporters, son histoire, ses couleurs. Je ne joue pas avec l’identité du club », affirme-t-il d'emblée. Les hypothèses d'un départ du Parc et de la location de son nom sont ainsi écartées. « Je ferai tout pour que le PSG ne parte jamais du Parc des Princes. Je souhaite être très clair sur ce point. (…) Si nous ne voulons pas que le fossé se creuse avec les autres clubs français, qui disposeront dès 2015 d’un nouveau stade ou d’un équipement modernisé, nous devons rapidement rénover le Parc sans pour autant renier son histoire. »

Pour contrer les attaques, Sébastien Bazin appuie sur les quelques réussites de Colony et notamment la rénovation du centre d'entraînement ou la réduction de la dette. Mais sera-ce suffisant pour calmer les supporters furieux de voir le PSG s'enliser perpétuellement dans le ventre mou du championnat ? Bazin avoue ainsi vouloir faire appel à de nouveaux actionnaires pour refaire de Paris une place forte. « Colony est prêt à accueillir de nouveaux partenaires financiers et stratégiques à ses côtés pour aller plus haut, plus loin. Si nous ne sommes malheureusement pas à l’abri des aléas sportifs, l’Europe reste notre priorité », affirme-t-il. Pour savoir si sa lettre aura un quelconque effet sur les habitués du Parc des Princes, il faudra attendre la réception de Lorient le 6 février prochain. D'ici là, les « aléas sportifs » ont tout intérêt à avoir des conséquences positives.