Reims - PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
PSG Javier Matías Pastore @Maxppp

La Ligue 1 est lancée, et ce avec un joli match. Ce Reims-PSG a tenu ses promesses en termes de jeu, et au niveau du score, les Franciliens ont une nouvelle fois déjoué pour une première, eux qui ont concédé le nul face à une bonne équipe champenoise (2-2).

C’est reparti pour une saison de Ligue 1 ! La nouvelle campagne s’ouvre comme d’habitude avec le champion en titre, en l’occurrence le PSG, qui se déplace au Delaune pour affronter Reims. Le but est clair pour les hommes de Laurent Blanc, gagner avec la manière, et ainsi vaincre le signe indien, celui qui veut que le PSG version QSI rate toujours son entrée en matière – une défaite et deux nuls. Pour ce faire, le technicien a reconduit son 4-3-3 fétiche, avec un Cavani flanqué côté gauche. Les Parisiens monopolisent d’entrée le cuir, et ne tardent pas à concrétiser leur domination, après quelques minutes de rodage. Pastore récupère un ballon dans les pieds d’Albaek, et offre un véritable caviar à Ibra, qui glisse délicatement le ballon entre les jambes de Placide pour ouvrir le score (0-1, 8e). Les Rémois tentent bien de réagir en contre, inquiétant sans frapper l’arrière garde francilienne, mais c’est le PSG poursuit sa marche en avant.

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Mais si les occasions probantes affluent, le réalisme n’est pas au rendez-vous. Lucas fait d’abord avorter une immense opportunité, en ne passant pas le cuir à un Zlatan seul face au but vide (17e). C’est ensuite au tour du géant suédois, d’être l’auteur de ratés, lui qui a frappé le montant après un service offrande de Verratti (18e), et raté son pénalty devant Placide (19e). Le PSG vendange, et aura l’occasion de s’en mordre les doigts : car à compter de l’arrêt du portier rémois, les Champenois réagissent, et égalisent : sur un coup-franc venu de la gauche, Oniangué vient tromper Sirigu au près (1-1, 22e). Insatiables et décomplexés, ils ne se limitent pas à ce seul but, et enfoncent des Parisiens assommés. Devaux orchestre un joli une-deux côté droit, et est servi face au but par son relai Charbonnier. Là, il signe le 2-1 (34e). A la pause, la sensation est déjà là.

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Le PSG se doit de réagir dans le second acte, retrouver son envie et son caractère décisif. Or, si la possession est toujours d’actualité, les occasions, cette fois, se font attendre. Pour dire, c’est même Diego, qui gratifie le Delaune d’un premier artifice (52e). Il faut attendre quelques minutes pour que le PSG se montre enfin dangereux. Et après un raté de Cavani (60e), Ibra trouve à nouveau la faille, d’un astucieux piqué (2-2, 63e). L’égalisation ne poussera pas le PSG à prendre des risques démesurés pour l’emporter, même si Cavani (90e), Chantôme (90e+2) et Zlatan (90e+3) passeront près du but, Mandi sauvant notamment deux ballons sur sa ligne. Le tabou du match d’ouverture se poursuit pour le PSG, lequel est une nouvelle fois tenu en échec pour son entrée en matière. Mais avec ce match riche en rebondissements, nul doute que la Ligue 1 est joliment lancée.

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L'homme du match : Javier Pastore (8) : après une présaison excellente, le meneur argentin a montré qu'il avait bel et bien sa place dans l'effectif parisien ce soir. Déterminé et engagé au pressing, il a parfaitement distribué le jeu aujourd'hui, s'offrant un doublé de passe décisive pour Ibrahimovic. Techniquement efficace, il a fait souffrir la défense rémoise et aura livré 90 minutes de bien belle facture. Encourageant pour la suite de la saison.

Reims :

  • Placide (6) : le portier rémois, qui suppléait pour l’occasion Agassa, n’a pas démérité. S’il fut battu par deux fois par Zlatan, et notamment surpris sur la deuxième réalisation où il n’avait pas anticipé le piqué (63e), il a aussi dégoûté le géant suédois en stoppant son pénalty (19e), maintenant son équipe à flot avant qu’elle n’orchestre une remontée. S’il ne fut pas toujours à l’aise dans ses sorties, il a plutôt bien assuré l’intérim.

  • Mandi (4,5) : l’international algérien avait un mauvais souvenir du PSG. Au Parc la saison passée, il avait vécu un après-midi cauchemardesque, inscrivant deux buts contre son camp. Le début de cette rencontre fut du même acabit : constamment pris de vitesse par la paire Cavani-Digne ou capable d’errances dans son placement – où était-il lorsque Verratti est parti face au but ? –, il a vécu un calvaire sur les 20 premières minutes. La légère accalmie qui s’en est suivie n’était due qu’à l’apathie parisienne, puisqu’il brilla encore par son absence sur le deuxième but parisien (63e). A sensiblement rehaussé sa note avec deux sauvetages sur sa ligne en toute fin de partie.

  • Tacalfred (5) : le défenseur central a globalement rendu une bonne copie. Certes, il y a ce pénalty concédé (19e), ce tacle hors-timing qui a poussé l’arbitre – et c’est tout de même discutable – à prononcer la sentence. Mais hormis ce fait de jeu, il a multiplié les interventions et n’a pas démérité face aux attaquants de classe du PSG. On ne compte ses interventions, et surtout ses dégagements venus soulager sa défense.

  • Bourillon (4,5) : Weber absent, c’est l’ancien Parisien qui pris place au côté de Tacalfred en défense centrale. Et s’il a effectué son lot de dégagements, il fut plus à la peine que son acolyte, alors qu’il fut parfois pris de vitesse et déficient dans les duels. Et puis, on retiendra surtout sa perte de balle devant Lucas, qui aurait pu coûter un but (17e).

  • Signorino (6,5) : une belle partie pour le latéral vétéran. Logiquement, il a privilégié l’aspect défensif de son métier sur cette rencontre, et l’a plutôt bien fait, lui qui a parfaitement tenu son couloir devant le remuant Lucas. S’il y a eu baisse de régime au fil du match, et que quelques centres sont apparus depuis son côté (60e et une occasion de Cavani), ses interventions se sont avérées précieuses.

  • Devaux (7,5) : une remarquable sortie de la part du milieu de terrain. Très actif à la récupération et bonne rampe de lancement, il s’est surtout signalé en marquant le but du 2-1 en faveur de son équipe, à la suite d’un remarquable une-deux qu’il avait lui-même initié. Rarement buteur, il inscrivait là son 3e but en carrière avec Reims. De quoi compléter un joli tiercé, puisqu’il avait planté les deux premiers à Marseille et Monaco.

  • Albaek (4) : le plus discret de l’entrejeu rémois. Au vrai, le Danois ne s’est véritablement signalé que négativement, avec cette perte de balle devant Pastore, qui a directement entraîné l’ouverture du score d’Ibrahimovic (8e). Remplacé par Ca (68e).

  • Oniangué (7,5) : l’international congolais a, à l’instar de Devaux, fait un bon match. Lui aussi buteur, en ayant repris un coup-franc de Diego (22e), il a fait montre de sa capacité de projection et a bien assuré ses transmissions. L’un des plus en vues de cette première rencontre de Ligue 1, de quoi laisser augurer une nouvelle bonne saison.

  • Fortes (4,5) : l’ailier, si rapide et remuant à l’accoutumée, n’a pas été en vue ce soir au Delaune. Mis à part une frappe trop écrasée et un centre dangereux, il ne s’est pas signalé positivement et n’a pas eu l’influence offensive attendue.

  • Charbonnier (6,5) : dans un rôle de pivot, l’attaquant a pesé, et su se rendre utile dans la conservation du cuir et la création d’espace. S’il n’a pas frappé au but, il a su aussi se montrer décisif : passeur décisif pour Devaux, il a bien joué le coup en effectuant le une-deux avec son coéquipier (35e). Remplacé par Courtet (67e).

  • Diego (6,5) : absent sur la quasi-totalité de la saison dernière du fait d’une grave blessure, le talentueux brésilien entendait tourner la page avec une belle première. Il y est parvenu. Outre une belle activité sur son flanc, lui qui est souvent parvenu à déborder van der Wiel pour distiller de bons centres voire frapper (52e), il s’est avéré décisif, en bottant le coup-franc qui a profité à Oniangué (22e). Remplacé par Glombard (83e).

PSG :

  • Sirigu (5) : ce soir le portier italien n'aura pas eu grand chose à faire, mais a toutefois encaissé deux buts sur lesquels il ne peut pas grand chose. Un superbe arrêt à mettre à son actif (52e) et de bonnes relances au pied à noter.

  • van der Wiel (4) : reprise compliquée pour le latéral néerlandais du PSG. Hormis un joli sauvetage sur sa ligne (10e) en début de rencontre, il a eu du mal à bien négocier ses interventions défensives et aura laissé beaucoup d'espace dans son dos. A la faute sur le premier but rémois. Offensivement, il n'aura pas connu plus de réussite, manquant ses centres.

  • Thiago Silva (4) : sa titularisation ce soir en a étonné plus d'un. Et force est de constater que la décision de Laurent Blanc n'était pas forcément la bonne. Fébrile sur ses interventions, il n'a pas rassuré et a paru emprunté dans les duels. La gueule de bois d'après Coupe du Monde se fait encore sentir pour le capitaine francilien.

  • Marquinhos (4,5) : après une préparation assez difficile, le jeune défenseur brésilien a connu un premier match tout aussi moyen. Aléatoire dans les duels, il a parfois brillé par de bons tacles mais s'est souvent fait dépasser par les attaquants rémois. Bonne présence dans les duels aériens cependant.

  • Digne (6,5) : très bon match de la part du latéral international tricolore ! Fort d'une super entente avec Cavani et Pastore, l'ancien Lillois a beaucoup pesé offensivement, proposant de bonnes montées conclues par des centres précis pour ses attaquants. Très rapide, il a toutefois souffert défensivement, se faisant trop souvent passer par ses vis-à-vis.

  • Verratti (6) : belle prestation de la part du petit italien du PSG. Déjà très au point physiquement, l'ancien milieu de terrain de Pescara a régné sur son secteur de jeu. Fort d'un gros travail de pressing, il a également bien orienté le jeu de son équipe malgré du déchet technique assez inhabituel. Et, comme à son habitude, Verratti a été averti par l'arbitre (74e). Remplacé par Chantôme (86e).

  • Thiago Motta (6) : comme son compatriote italien de l'entrejeu, la sentinelle parisienne a effectué un bon match de reprise. Parfait dans ses transmissions, il a dicté le tempo des siens depuis le milieu de terrain. Rugueux sur le porteur du ballon, il a multiplié les interventions décisives, étant parfois à la limite du licite.

  • Pastore (8) : voir ci-dessus.

  • Lucas (3,5) : malgré une belle débauche d'énergie balle au pied, le Brésilien n'était clairement pas dans un bon ce soir aujourd'hui. Discret, brouillon et parfois trop personnel, à l'image de cette action incroyable où il ne sert pas Ibrahimovic, seul face au but (17e), l'international auriverde a déçu. Remplacé par Bahebeck (72e), qui a amené un plus dans le jeu parisien.

  • Ibrahimovic (7,5) : avec un doublé pour reprendre la saison, Ibrahimovic commence tranquillement. Pourtant, le Suédois aurait pu tuer le match à lui tout seul s'il n'avait pas touché le poteau (18e) et manqué son penalty (19e). Dans le jeu, l'ancien Milanais a passé son temps à servir ses partenaires dans des conditions idéales et aura pesé très lourd sur l'arrière-garde champenoise.

  • Cavani (4,5) : ce soir, l'Uruguayen, positionné à gauche en attaque, a souffert d'un manque de réussite criant malgré bon nombre d'occasions de marquer (5e, 25e). S'il a brillé par la qualité de ses appels, Cavani a souffert dans les duels et aura fait preuve de beaucoup d’imprécision dans la transmission. Dommage.

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