Saint-Etienne - Rennes : les notes du match

Par La Rédaction FM
8 min.
Saint-Étienne Benoît Costil @Maxppp

Même en ayant réalisé un match résolument offensif, c'est une ASSE trop maladroite devant le but qui a laissé filer deux points en concédant le match nul (0-0) face au Stade Rennais.

L'AS Saint-Étienne accueillait le Stade Rennais vendredi soir en ouverture de la 34e journée de Ligue 1. Hasard du calendrier, c'est à la veille de la finale de la Coupe de la Ligue qui mettra aux prises l'Olympique Lyonnais et le Paris Saint-Germain que se retrouvaient les deux protagonistes de la finale 2013, remportée par les Verts (1-0). Auteur d'une saison encourageante, l'ASSE restait pourtant sur deux piètres matches nuls face à Nice et Reims et se devait de réagir pour éviter de voir l'OL revenir dans son sillage au classement de Ligue 1.

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C'est ainsi que l'entame de match était stéphanoise. Sans se procurer réellement d'occasion, les Verts posaient le pied sur le ballon et construisaient leurs attaques patiemment. De quoi voir Gradel prendre ses aises dans son couloir gauche (5e, 6e) et Corgnet s'essayer à quelques percées balle au pied dans l'axe (10e). Sans succès. Ntep tentait de se faire la belle en contre sur l'un des premiers mouvements rennais mais butait sur Sall (22e). Saint-Étienne continuait de pousser par la suite, notamment via un Hamouma virevoltant sur l'aile droite, mais sans trouver la faille. Rapidement privé de Mbengue sur blessure (33e), remplacé par Houtondji, Rennes accuse le coup mais tient bon, malgré une grosse occasion de Gradel juste avant le pause (44e).

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Au retour des vestiaires, les Stéphanois continuaient de pousser et il fallait une très belle détente de Costil pour sortir la tentative d'Erding à bout portant (51e). Hamouma pensait à son tour ouvrir la marque sur un excellent centre de Trémoulinas mais son but de la tête était légitimement refusé en raison d'une position de hors-jeu (65e). Les Verts allaient par la suite multiplier les coups de pieds arrêtés, que ce soit coup-franc ou corner, pour chercher à apporter le danger, sans toutefois y parvenir, la faute à un bloc breton compact et appliqué. Venu pour prendre un point, le Stade Rennais à réussi sa soirée en montrant une belle solidité défensive qui pourrait lui permettre de finir la saison sans trop à avoir à regarder derrière lui au classement.

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L'homme du match : Costil (7,5) : si le gardien rennais n'a quasiment rien eu à faire en première période, avec une seule alerte où il a pu se saisir d'un ballon contré (44e), il a sauvé les siens sur un tir d'Erding à bout portant (50e). Sur cette frappe, Costil s'est vite couché pour détourner le ballon en corner et est l'un des principaux artisans du 'clean sheet' de son équipe.

Saint-Étienne :

  • Ruffier (6) : que dire de la prestation du gardien de but stéphanois sinon qu'il n'a pas vu le ballon du match ? Vigilant, il négociait bien les quelques sorties au pied ou petites interventions qui lui incombaient. Une soirée on ne peut plus tranquille.

  • Trémoulinas (6) : un match très cohérent, solide défensivement sur les quelques interventions qu'il a eu à négocier, et surtout omniprésent offensivement sur son côté. De nombreuses montées, des centres et des remises manquant toutefois un peu de justesse.

  • Perrin (5,5) : pour lui aussi, la soirée a été très tranquille. Rennes ne s'est pas procuré énormément d'occasions, et a essentiellement procédé en contre ou en faisant parler la vitesse sur les ailes. Vigilant, il a bien négocié les situations s'étant présentées à lui.

  • Sall (6) : aucun problème pour le très costaud défenseur central stéphanois. S'appliquait à bloquer Ntep (22e) sur l'un des rares mouvements tant soit peu dangereux des Verts, puis plusieurs montées dans la surface rennaise pour tenter d'y placer sa tête.

  • Clerc (5) : a joué un ton en-dessous par rapport à ses acolytes de la défense de l'ASSE. Pas de problème défensivement où il a quasiment été au chômage technique, mais en revanche une relance moyenne et surtout une qualité de centre discutable (35e, 45e+2).

  • Clément (4,5) : lui non plus n'a pas réalisé un très grand match. Évoluer à la récupération lorsque son équipe monopolise le ballon n'est pas un gage de surmenage. N'a pas vraiment pesé sur le jeu, ni créé de décalage, perdant même quelques ballons assez bêtement.

  • Corgnet (5,5) : après avoir montré de très belles dispositions en début de rencontre, cherchant à fixer ses vis-à-vis ou à les passer en partant balle au pied, rugueux physiquement et appliqué dans ses passes, n'est jamais parvenu à distiller le ballon décisif ou à créer le décalage qui aurait pu tout changer, de quoi laisser sur sa faim. Remplacé par Tabanou (63e).

  • Lemoine (6) : l'expérimenté milieu de terrain des Verts n'a pas failli à sa mission : orienter le jeu de son équipe, dérouter ses opposants, gratter des ballons et se montrer intraitable dans les duels. De bons retours défensifs (22e) mais aussi de bon dézonage offensifs (42e). L'équipier modèle. Remplacé par Cohade (73e).

  • Gradel (5,5) : une très belle activité sur son côté, multipliant les courses et les percussions. Parfois un peu trop, tergiversant parfois au moment de centrer (5e, 6e, 27e). Également assez maladroit dans la surface de réparation (26e, 44e, 51e) mais du cœur et de l'énergie à revendre.

  • Erding (4) : difficile de se satisfaire d'un tel match de la part de l'international turc, alors qu'il occupait le front de l'attaque stéphanoise, et étant donné le nombre de situations dangereuses que s'est procurée son équipe. Symptomatique, cette frappe à bout portant que Costil parvenait à détourner (51e)...

  • Hamouma (6) : l'attaquant stéphanois a été un véritable poison pour la défense rennaise. Insaisissable, il cherchait constamment à déborder (28e, 35e), centrer (32e, 35e, 38e), décaler ses partenaires (25e) ou même prendre sa chance (14e) sans parvenir à forcer le verrou breton. Dommage.

Rennes :

  • Costil (7,5) : voir ci-dessus.

  • Armand (7) : l'ancien défenseur du FC Nantes et du Paris Saint-Germain a été l'homme de sa défense. Grâce à son expérience, il fut très souvent bien placé et bien présent dans sa surface. Sylvain Armand a multiplié les interceptions (46e, 57e) et s'est jeté sur tous les ballons arrivant dans son périmètre.

  • Boye (5) : aligné en défense centrale avec Armand au début du match, il a été, non sans mal, déplacé sur le côté droit par Philippe Montanier suite à la blessure de Mbengue (34e). S'il fut bien en retard sur Gradel en commettant une faute (36e), il sauva les siens sur un tacle qui permit de ralentir la frappe de l'Ivoirien (44e). Néanmoins, il n'a que peu souvent utilisé son couloir droit pour participer aux phases offensives de son équipe.

  • Moreira (3) : ayant démarré sur le côté gauche de la défense rennaise, Moreira a eu fort à faire avec les accélérations et les dribbles de Max-Alain Gradel dédoublant avec l'offensif Trémoulinas. En début de match, les actions stéphanoises sont souvent passées de son côté. De plus, il a plusieurs fois été coupable de mauvaises relances (25e, 27e, 34e). Il passa sur le couloir gauche avec la blessure de Mbengue, mais ne fut pas plus dangereux offensivement.

  • Mbengue : touché à l'adducteur, il a été contrait de laisser sa place à Hountondji (5,5) (33e). Entré en défense centrale, il a été d'une grande aide à Sylvain Armand. Du haut de son 1m95, il a gagné de nombreux duels à la tête et a globalement bien tenu son rôle.

  • Makoun (4,5) : le Camerounais avait bien démarré la rencontre. Bien dans le rythme et bien placé à la récupération, il avait commencé par gratter quelques ballons. Mais le milieu défensif a fini par s'éteindre. Trop discret au milieu, il a perdu plusieurs ballons en les rendant à l'adversaire sur des passes pourtant anodines. Remplacé par Doucouré (51e)

  • Pajot (6) : le Rennais avait la lourde tâche d'effectuer le liant entre le milieu de terrain et les attaquants. En gagnant plusieurs duels, il a bien aidé Makoun, souvent à la peine. Pajot a fait beaucoup d'efforts défensifs tout en étant présent dans les phases d'attaque en distribuant de bons ballons à la relance.

  • Bakayoko (4,5) : tout comme Makoun, Bakayoko avait démarré la rencontre avec sérieux et application. Il a bien contrôlé les assauts stéphanois, notamment sur le déboulé de Hamouma (15e). Mais par la suite, le Rennais a laissé trop d'espaces dans son périmètre. A de nombreuses reprises, les attaquants stéphanois se sont retrouvés sans pressing aux abords de la surface adverse.

  • Alessandrini (5,5) : le sudiste de naissance a passé sa première période de manière très discrète. Avec très peu de ballons à négocier, il n'est pas parvenu à faire la différence. Cela s'est arrangé au retour des vestiaires, où il a été davantage dans le rythme, notamment avec une combinaison intéressante à l'entrée des 16 mètres (74e), avortée à cause d'un mauvais contrôle.

  • Oliveira (3) : Nelson Oliveira a vécu un match très compliqué. Certes, il n'a pas reçu beaucoup de ballons. Mais il a perdu la plupart des duels aériens qu'il avait à négocier. Pas dangereux et très loin du jeu, il a tenté de redescendre vers la ligne médiane pour toucher quelques ballons, en vain.

  • Ntep (5) : le talentueux attaquant en provenance de l'AJ Auxerre a souvent manqué de lucidité durant cette rencontre. Il a eu un bon ballon à négocier en individuel face à Bayal Sall. Mais Ntep n'a pas su profiter de cette occasion pour être dangereux (21e). Plus en vue en deuxième période avec une prise d'initiative, davantage de dribbles et d'ouvertures en direction de ses partenaires, il n'a néanmoins jamais pu faire la différence. Remplacé par Kadir (77e).

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