Lens : le capitaine Hermach s'offre à l'axe Paris-Lyon-Marseille

« Au nord c'était les corons. La terre c'était le charbon. Le ciel c'était l'horizon. Les hommes des mineurs de fond ». Voilà les paroles du tube de Pierre Bachelet « Les corons », repris en chœur semaine après semaine dans les travées du Stade Félix-Bollaert. Le fond, c'est aussi ce que le Racing Club de Lens est malheureusement en train de toucher depuis quelques mois. Aujourd'hui 19èmes au classement du championnat de France de Ligue 1, les Sang-et-Or sont empêtrés dans une bien triste situation. Et alors que le spectre de la relégation plane au-dessus du RCL, les premiers matches de la phase retour pourraient s'avérer décisifs pour la suite des événements.

En tout cas, s'il y en a bien un qui continue de faire bonne impression malgré la galère, c'est Adil Hermach. Présent dans le Pas-de-Calais depuis l'été 2005, le joueur en est devenu l'un des rouages essentiels. Du haut de ses 24 ans, l'international marocain crève en effet l'écran à chacune de ses sorties. Milieu de terrain de formation, le natif de Nîmes a assuré un intérim remarquable et remarqué au poste de défenseur central. Une polyvalence qui a permis au navire dirigé par Jean-Guy Wallemme de se maintenir à flot et de ne pas couler malgré les nombreuses avaries. Et alors que le mercato ouvre ses portes dans quelques heures, difficile d'imaginer le talentueux Hermach ne pas être sollicité.

Dans un entretien accordé à La Voix du Nord, le capitaine du RCL fait le point sur sa situation et avoue avoir un faible pour l'axe Paris-Lyon-Marseille. Interrogé sur les clubs qui le font rêver, le joueur n'y va pas par quatre chemins : « Dans mes rêves les plus fous, le maillot blanc du Real Madrid. Mais dans le domaine du possible, il y a Marseille, Paris, Lyon. car même si Lens est dans la difficulté, question standing, il n'y a pas trente-six mille clubs. (...) Au club, personne dans l'effectif n'y trouvera son compte si on n'arrive pas à se maintenir. J'ai à cœur qu'on s'en sorte et pour l'instant je ne regarde pas plus loin que cela. (...) Ça fait plutôt "kiffer" quand des clubs viennent aux nouvelles, mais il n'y a rien de concret pour l'instant, je ne vais donc pas m'emballer pour du vent ».

Préférant garder la tête sur les épaules, le taulier de la maison Sang-et-Or refuse donc de s'enflammer. Pour l'heure, aucune offre concrète n'est venue sur le bureau de la direction lensoise. Mais reste qu'après un tel appel du pied, l'OL, l'OM et le PSG pourraient bien regarder d'un peu plus près les performances de l'homme à tout bien faire du Racing Club de Lens. Son appel du pied est on ne peut plus clair, encore faut-il que cet intérêt soit réciproque. Les prochaines semaines pourraient donc s'avérer décisives sur ce dossier.