Entretien avec Mana Dembélé : «Romain Alessandrini ? Une belle réussite et un bel exemple à suivre»

Par Alexis Pereira
5 min.
Clermont Mana Dembélé @Maxppp

Depuis maintenant deux saisons, Mana Dembélé (23 ans) fait les beaux jours de Clermont. Avec 6 réalisations au compteur, il s'impose cette année comme l'un des meilleurs attaquants de Ligue 2. Pour Foot Mercato, il a raconté son parcours, avant d'évoquer ses ambitions avec Clermont et ses rêves pour l'avenir. Et pourquoi pas un destin à la Alessandrini...

Foot Mercato : Tout d’abord, comment allez-vous ?

Mana Dembélé : Tout va bien merci !

À lire L2 : Saint-Etienne perd deux précieux points à Guingamp

FM : Quel bilan dressez-vous de la première partie de saison de Clermont, qui après un départ très compliqué, a su redresser la barre ?

La suite après cette publicité

MD : Sur le plan collectif, on avait mal commencé. Il y a un nouveau coach qui est arrivé cet été avec un nouveau projet de jeu. On a eu un peu de mal à s’adapter. Aujourd’hui, on a compris ce qu’il voulait. On adhère pleinement à son projet et on commence à progresser. C’est à nous de garder le rythme pour que la mayonnaise prenne.

FM : Clermont cultive un paradoxe cette saison. À domicile, les résultats sont décevants alors qu’en déplacement, le bilan est excellent. Comment expliquez-vous cela ?

La suite après cette publicité

MD : Je ne sais pas s’il y a une explication. Peut-être qu’à l’extérieur on est un peu plus libérés. À domicile, parfois, on joue avec la boule au ventre. Pourtant, on se dit de jouer de la même façon à domicile comme à l’extérieur. On va tout faire pour rétablir l’équilibre. À la maison, on fait souvent de bons matches, mais sans concrétiser nos occasions.

FM : Peut-on expliquer votre retard à l’allumage par la fin de saison dernière et l’échec de justesse dans la course à la montée ?

La suite après cette publicité

MD : Il est sûr que c’est toujours dans un coin de nos têtes. Mais il ne faut pas prendre ça comme excuse. C’est du passé. À nous de faire à nouveau une bonne saison pour rattraper notre faux départ et inverser la tendance.

FM : Quelles sont vos relations avec votre nouvel entraîneur, Régis Brouard ?

La suite après cette publicité

MD : Elles sont saines. Ce sont des relations normales entre un coach et un joueur. Il a su donner de la continuité par rapport à la saison dernière. Nous redonner de la confiance et apporter un plus au niveau du jeu. J’espère que ça va continuer le plus longtemps possible pour que l’on fasse de bonnes choses avec lui.

FM : Sur le plan personnel, vous en êtes à 6 buts et une passe décisive. Êtes-vous satisfait ?

MD : Franchement, je suis content. L’année dernière, j’ai fini à 7 buts. Je ne suis plus qu’à un but de ce total. J’avais un objectif cette année et j’espère l’atteindre cette année. Évidemment, je veux aider l’équipe, parce que je suis là pour terminer les actions. Je suis satisfait de mon début de saison, mais je peux encore mieux faire. Je dois progresser en termes d’efficacité pour concrétiser plus d’occasions. Je travaille beaucoup à l’entraînement pour ça, j’espère que ça va payer.

FM : Avez-vous la sensation d’avoir franchi un cap depuis un an ?

MD : J’ai gagné en régularité. Depuis la saison dernière, je joue tous les matches et forcément, ça donne confiance. Match après match, je sens que le coach, mes partenaires et le club sont derrière moi. Je dois leur rendre cette confiance en donnant le maximum sur le terrain. J’espère continuer comme ça. Je prends les matches les uns après les autres.

FM : Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

MD : J’étais dans une équipe amateur, au Centre de Formation de Paris. Je suis arrivé à la Berrichonne de Châteauroux à 18 ans en 2007. J’ai fait une année en CFA 2. En 2008, j’ai signé mon premier contrat professionnel avec Christian Sarramagna. Ensuite, Dominique Bijotat est arrivé. En 2008/09, j’ai aussi joué sous les ordres de Jean-Pierre Papin. C’est lui qui m’a fait jouer plus régulièrement en Ligue 2. Et en 2009/10, j’ai été prêté une année à Niort, en National. Et j’ai signé la saison dernière à Clermont.

FM : Quelle est votre situation personnelle ?

MD : Je suis sous contrat jusqu’en juin 2015. Mon avenir, c’est de bien terminer la saison avec le Clermont Foot. Après, si j’arrive à taper dans l’œil de clubs de Ligue 1, pourquoi pas. Mon but, c’est toujours d’aller plus haut, de connaître l’élite du football, jouer en Ligue 1, c’est mon rêve. Je vais me donner les moyens pour y aller et satisfaire les personnes qui m’entourent, comme mes agents Youssef Moussaïd et Bishop, notamment qui ont toujours été derrière moi.

FM : La saison passée, vous jouiez avec Romain Alessandrini. Êtes-vous surpris de son début de saison au Stade Rennais ?

MD : Non, je ne suis pas surpris. Romain, c’est un très bon joueur et un très bon gars. Je suis très content pour lui. Ça ne m’étonne pas du tout, parce que l’année dernière déjà, il faisait de belles choses avec nous. J’espère qu’il va continuer sur ce rythme. C’est quelqu’un de bien alors je lui souhaite tout le bonheur au Stade Rennais. Je suis content pour lui.

FM : Est-ce un exemple à suivre pour vous ?

MD : Avec le parcours qu’il a eu, les blessures, c’est un exemple. Il est parti de rien et il arrive à impressionner les plus grands en Ligue 1. En plus, il met des buts magnifiques. C’est un exemple. On est contents pour lui. J’espère qu’il va se faire encore plaisir en continuant à marquer.

FM : Quel est votre pronostic pour la course à la montée ?

MD : C’est vrai que Monaco et Nantes se détachent. Mais après, tout est possible. Il y a Caen, Dijon, Guingamp, d’autres belles équipes. Cette année, le championnat est plus serré que la saison dernière. Il y a de bons joueurs. Entre nous, on s’est dit que l’une des plus belles équipes que l’on a joué cette saison, c’est Guingamp. Mais bon, j’espère qu’on va bien remonter au classement et pourquoi pas se mêler à la lutte pour la montée en fin de saison.

FM : Un petit mot sur Monaco, présenté comme l’ogre de cette Ligue 2.

MD : Ça doit être difficile là-bas, puisqu’il y a beaucoup de nationalité, un nouvel entraîneur, de nombreux joueurs. Ça reste une belle équipe. Je donne l’exemple d’Ibrahima Touré qui est capable sur un exploit de faire basculer un match, comme il l’a fait contre nous. Monaco a des très bons joueurs. Il y a une motivation supplémentaire quand on joue contre eux. Ils ont une grande équipe, de grands joueurs, c’est un grand club dans le paysage français.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité