Premier League

Le nouveau dérapage médiatique de Mario Balotelli

Personnage atypique du football moderne, Mario Balotelli n'a pas sa langue dans sa poche et chacune de ses frasques fait la une des médias européens. Élu meilleur espoir de l'année, il s'est encore fendu de déclarations très présomptueuses. Une bien étrange leçon d'humilité selon Super Mario.

Par Sébastien DENIS
2 min.
Mario Barwuah Balotelli @Maxppp

À seulement 20 ans, Mario Balotelli possède le vécu et l'expérience d'un vieux roublard. Salué par son talent, il a multiplié les frasques diverses et variées depuis le début de sa carrière et a rendu fou plus d'un entraîneur. Pêle-mêle, il a jeté son maillot, insulté les supporters de l'Inter Milan, tiré dans la rue avec un pistolet factice, fait un doigt d'honneur dans les tribunes de San Siro, ou encore frappé un coéquipier à l'entraînement. Cela fait décidément beaucoup pour un seul homme.

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Malgré tous ces écarts de conduite, l'attaquant international italien a été acheté à prix d'or par Manchester City cet été (28 M€). Et ses performances ont été dans la continuité de ce qu'il a pu démontrer à l'Inter à savoir, capable du meilleur comme du pire. En dépit de tous ces éléments à charge, il a été élu Golden Boy de l'année 2010 par Tuttosport. Il a été élu devant Jack Wilshere (Arsenal/ANG), David De Gea (Atletico/ESP), Bojan (Barcelone/ESP) et Romelu Lukaku (Anderlecht/BEL). À noter l'absence d’Éden Hazard dans la liste des 40 nommés, un comble.

Il n'en fallait pas plus à Super Mario pour s'enflammer littéralement après avoir été élu meilleur espoir. Interrogé par le média italien, Balotelli s'est offert une sortie médiatique qui va faire du bruit. Pour lui, ce trophée ne pouvait que lui revenir. « Je suis ravi d'être le gagnant, mais qui d'autre aurait pu gagner, à part moi ? Je suis sixième dans le classement il y a deux ans et quatrième en 2009. Maintenant c'est à mon tour. » Avant de rajouter très humblement « Il n'y a qu'un seul vainqueur précédent qui est meilleur que moi, c'est Lionel Messi. Tous les autres sont derrière moi. » Pour la petite histoire, les anciens lauréats sont Rafael Van der Vaart, Wayne Rooney, Cesc Fabregas, Sergio Agüero, Anderson et Alexandre Pato rien que cela.

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Une belle leçon d'humilité pour un joueur loin d'être un titulaire indiscutable à City et qui évolue au sein d'un club très ambitieux, mais qui semble comme chaque saison en proie à de nombreuses querelles internes. Mais l'ancien Interiste ne pouvait en rester là. Pour terminer son interview, il va tout simplement demander qui est son dauphin, un certain Jack Wilshere, pépite d'Arsenal et grand espoir du football anglais, et déjà international A. « Je ne sais pas qui est Wilshere, mais la prochaine fois que j’affronterai Arsenal, je ferai attention. Peut-être que je lui montrerai le trophée pour lui rappeler qu’il ne l’a pas gagné », a déclaré en toute modestie un Mario Balotelli décidément plus doué pour faire parler de lui en dehors que sur les terrains.

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