Comment le Dinamo Moscou a vu ses rêves de grandeur voler en éclat

Par Sébastien DENIS
3 min.
Dynamo Moscou @Maxppp

Il y a un an, le Dinamo Moscou était le club en vogue en Russie capable d’attirer notamment Mathieu Valbuena. Aujourd’hui, le club russe est redevenu un club normal qui peine en championnat et qui devrait connaitre des heures plus sombres… Explications.

Il y a un an Mathieu Valbuena rejoignait à la surprise générale le Dinamo Moscou. Un choix surprenant pour un joueur alors en fin de parcours à l’OM, qui rêvait d’un cador européen, mais qui n’avait finalement pas obtenu mieux que le club moscovite. Il rejoignait alors une forte colonie étrangère composée du milieu français William Vainqueur, de l’international hongrois Balázs Dzsudzsák, du vétéran allemand Kevin Kuranyi, du roc congolais Christopher Samba et l’ex- grand espoir du football français Yann M’Vila. Des joueurs payés très grassement et qui étaient également associés à quelques stars locales telles que Igor Denisov, Yuri Zhirkov (ex-Chelsea) et Aleksandr Kokorin, la nouvelle star offensive russe pistée notamment par Arsenal.

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Après une saison plus que correcte qui a vu finir le Dinamo à la quatrième place du championnat et échouer en 1/8e de finale de la Ligue Europa contre Naples, la direction du club russe continuait à nourrir de grandes ambitions et avait même noué des contacts avec André-Pierre Gignac ou encore Ricardo Quaresma. Mais le 23 juin le couperet tombe, et le Dinamo Moscou est exclu de toutes les compétitions européennes par l’UEFA. Le début d’un été en forte zone de turbulences pour le club russe qui a eu pour conséquence le départ de tous les étrangers du club sauf l’ancien Mancunien Buttner, Samba et le défenseur finlandais Boris Rotenberg. Au cœur du problème, la banque VTB, comme nous l’explique Alexandre Teixeira, spécialiste du championnat russe sur Ma Chaine Sport. « La banque VTB est à la fois propriétaire et sponsor, et l’accord de sponsoring estimé à hauteur de 60 millions d’euros est jugé "excessif" par l’UEFA, qui l’estime à 6 millions tout au plus. Le club est donc obligé de trouver de nouveaux sponsors, ce qui est actuellement difficile avec la récente crise du rouble, les entreprises russes s’en remettent à peine. Le Dinamo s’est fait exclure de l’Europa Ligue, difficile d’attirer des noms. » En effet, seul l’ancien espoir du football Pavel Pogrebnyak a été recruté en provenance de Reading.

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Le Dinamo rentre dans le rang

Une tendance confirmée par Christophe Hutteau, ancien agent de Mathieu Valbuena qui s’est spécialisé ces derniers mois sur le marché russe, qui évoque également le désengagement du richissime oligarque propriétaire du club. « Le propriétaire du club Boris Rotenbert,un oligarque russe proche de Vladimir Poutine ayant fait fortune dans le gaz dont la fortune est estimée à plus de 2 milliards de dollars, avait très fortement investi ces dernières années dans le club en achetant bon nombre de joueurs étrangers, mais la situation économique de la Russie et les sanctions dont le club a fait l’objet de la part de l’UEFA au titre du non-respect du Fairplay financier a conduit à ce désengagement. » Pourtant pas de quoi s’alarmer pour la pérennité du club moscovite, comme l’explique l’agent qui a placé Andrei Panuykov en France dans les dernières heures du mercato estival. « Cela ne veut pas dire que le club va rentrer dans le rang, car la société Dinamo reste puissante aussi bien financièrement que politiquement. »

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Actuel sixième du championnat après sept journées de championnat, l’ancienne formation de Valbuena est déjà distancée de neuf points par CSKA Moscou, à l’effectif beaucoup plus riche, mais n’a paradoxalement pas perdu depuis le départ de son milieu international tricolore (deux victoires, un nul). Reste que l’avenir ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices, d’autant que la star de l’équipe, Alexandr Kokorin, a été très convoité en Angleterre en fin de mercato et pourrait quitter Moscou cet hiver.

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