Inter Milan : c'est quoi le problème ?

Par Khaled Karouri
2 min.
Inter Milan Maicon Douglas Sisenando @Maxppp

Sur le toit de l'Europe en mai 2010, l'Inter Milan est désormais au fond du trou en Serie A. Chronique d'une déchéance express.

« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé », disait Lamartine. Cet adage est aujourd'hui assurément partagé par les supporters de l'Inter Milan, orphelins d'une équipe nerazzurra gagnante depuis le départ de José Mourinho. Ayant su insuffler l'esprit de la victoire et du sacrifice à sa formation, le Special One avait amené les pensionnaires du Stade Giuseppe Meazza sur le toit de l'Europe en 2010, la bande à Diego Milito s'imposant en finale de la Ligue des Champions aux dépens du Bayern Munich (2-0). Mais depuis ce tour de force et le départ du technicien lusitanien, c'est la soupe à la grimace pour l'écurie lombarde, qui ne parvient pas à retrouver un second souffle.

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Le groupe interiste donne le sentiment de ne pas réussir à se défaire de l'empreinte du coach portugais. Pour preuve, tous les entraîneurs qui passent ne trouvent pas la solution, et se font abandonner sur le bord de la route comme de vulgaires kleenex (Benitez, Leonardo, Gasperini et maintenant Ranieri ont pris les commandes de l'Inter, soit quatre techniciens en à peine un an). Et le tacticien transalpin, arrivé fin septembre, constate déjà avec impuissance les dégâts. Après un léger sursaut d'orgueil, notamment en Ligue des Champions, l'Inter Milan retombe dans ses travers, et a une fois de plus chuté hier soir dans son stade lors du match au sommet face à la Juventus Turin (1-2). Dépassés, les Nerazzurri semblent s'engluer implacablement dans les bas-fonds de la Serie A, eux qui pointent à la 16ème place avec seulement huit points au compteur.

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Alors, comment faire pour retrouver un semblant de niveau potable ? Dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport, Javier Zanetti se montre impuissant : « Nous avons toujours faim pourtant, je n'arrive pas à comprendre ce qui nous empêche de faire de bons résultats ». Interrogé par le Corriere dello Sport, Claudio Ranieri préfère pour sa part positiver : « Je suis satisfait. Nous avons joué contre la meilleure équipe du championnat, et avons fait de bonnes choses. (...) Je ne regarde pas le classement, il y a encore tellement de points à prendre ». Mais si le coach tente de faire contre mauvaise fortune bon cœur, la tension monte chez les supporters. Ainsi, Massimo Moratti aurait été pris en grippe par certains fans interistes. Et pour ne rien arranger, Maicon a rechuté hier soir, et sera indisponible pour une durée qui reste encore à déterminer. José Mourinho et Samuel Eto'o partis, l'Inter Milan n'est que l'ombre de lui-même. Et aucun signe positif ne semble venir contredire cet état de fait.

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