Topas, l’espoir du rap, court après son rêve à VA

Par Alexis Pereira
4 min.
Topas, l’espoir du rap, court après son rêve à VA @Maxppp

Espoir du rap, protégé de MHD, Topas, alias Hamidou Sene, rêve aussi de briller sur les terrains. Aujourd’hui à Valenciennes, l’attaquant met tout en oeuvre pour passer professionnel. Entretien.

Double vie. Au micro, Topas est un espoir du rap, présent depuis quelques temps déjà sur le label d’un certain MHD. « Un peu avant qu’il me signe, je flinguais ses sons ! Un jour, je reçois plein de messages, je les ouvre, et là, je vois MHD qui s’ambiance sur mon son ! Je me suis dit : "c’est parti". Je l’ai vu une fois, on a bien discuté. Son producteur m’a envoyé un mail un mois plus tard », nous a-t-il expliqué. La machine est lancée pour ce passionné, pour qui l’inspiration « vient naturellement, sans trop pouvoir l’expliquer ». Zéniths de Paris, Lille et Rouen avec le roi de l’Afrotrap, enregistrements en studio : l’artiste enchaîne, sur les rails du succès. Mais Hamidou Sene (crédit photo : Doriane Michalak), de son vrai nom, nourrit une autre ambition : percer balle au pied. Passé par différents clubs d’Aulnay-sous-Bois, puis par le Red Star, l’attaquant évolue aujourd’hui à Valenciennes, grâce à l’aide de son agent et ami Rachid Erraihani. Il vit, à 22 ans, sa première expérience en centre de formation. « J’ai signé un contrat apprenti de deux ans l’été dernier. À la fin, on verra s’ils me passent pro ou pas », nous a-t-il expliqué.

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Jusqu’au confinement, le bilan est plutôt positif, malgré des débuts compliqués en raison d’une blessure au 5e métatarse et une adaptation forcément retardée. « Il y avait un peu d’appréhension à mon retour. J’ai eu du mal à retrouver le rythme, avec l’intensité et les entraînements quotidiens. Mais au bout d’un mois, j’étais dedans », nous a-t-il confié. L’aventure peut enfin réellement démarrer. « Pour mon premier match, un amical contre Lens, je donne une passe décisive et je me procure deux occasions. On a perdu mais ça s’est plutôt bien passé. Le coach a carrément fait une séance vidéo sur ce que j’avais bien fait pendant le match, devant le groupe, en disant que c’est ce qu’il attendait d’un attaquant », se souvient-il. La confiance et les sensations retrouvées, Hamidou enchaîne à la pointe de l’attaque de la réserve valenciennoise, en National 3. « J’en suis à 6 buts et 1 passe décisive en 10 matches en championnat. 10 buts et 2 passes dé en 14 matches si on compte les amicaux. Pour un retour de blessure, pour ma première année en centre, je me dis que ce n’est pas si mal, ça me donne encore plus de force pour continuer », nous a-t-il assuré, déterminé comme jamais à atteindre ses objectifs et vivre son rêve.

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Des punchlines et des buts

Après les déceptions et les blessures, le chasseur de buts savoure. « C’est une partie de mon rêve qui se réalise. Je découvre le monde du foot professionnel et ses exigences. J’apprends vraiment les bases. Techniquement, j’avais un retard sur les joueurs d’ici. Tu apprends l’exigence, la régularité dans la performance. À 21 ans (22 ans depuis hier, ndlr), je me rends compte que j’ai un bon niveau. Je me rassure en marquant des buts, des buts compliqués. Il faut que je continue à y croire, je ne vais pas lâcher maintenant. Je suis trop content », nous a-t-il lâché. Avec un objectif clair. « Essayer de devenir professionnel. VA compte beaucoup sur les jeunes et la formation. C’est accessible. Ça n’est pas loin, il faut continuer à travailler, en toute humilité, mais il y a encore du chemin. Ensuite, pourquoi pas avoir une bonne carrière », nous a-t-il expliqué, sûr de sa force. « À partir du moment où je suis dans le game pro, c’est fini, c’est parti ! ». Jamais loin, le punchlineur met tout en oeuvre pour réaliser son rêve. Quitte à mettre son autre passion de côté.

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« J’avais arrêté en début de saison, le directeur du centre voulait que je stoppe. J’en ai parlé à mon producteur. Il était derrière moi. Il me soutient depuis le début. Aucune pression. Puis un nouveau directeur du centre est arrivé. Il m’a autorisé à reprendre le son. Je balance quelques freestyles sur mon Insta pour rester actif. Mais je n’ai pas enregistré d’autres morceaux, je n’ai pas vraiment le temps vu le rythme », nous a-t-il indiqué. Amateur de Niro, Rohff ou encore Booba entre autres, le rappeur, qui a déjà beaucoup de sons en préparation, espère bien pouvoir, un jour, jouer sur les deux terrains. « J’en parlerai toujours avec mon club, avec ma direction. Quand tu vois des mecs comme Memphis Depay, des pros qui font des sons, des supers clips, tu te dis que c’est possible ! », a conclu le jeune homme, sans perdre de vue sa priorité. « Je me prépare bien et quand on reviendra après le confinement, je vais tout casser ». Ça promet !

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