Lens : Martel justifie le mercato et défend Mammadov

C'est un drôle de mercato hivernal qu'a vécu Gervais Martel, le président du RC Lens. Un mercato où la vente de joueurs paraissait indispensable à la survie du club artésien, toujours sous le contrôle de la DNCG qui lui refusait en parallèle de recruter. Tout cela en raison des fameux 14 M€ tant attendus en provenance d'Azerbaïdjan et qui ne sont jamais arrivés... Au final, Martel a cédé Dimitri Cavaré à Rennes pour« plus de 3 M€ », assure Martel.

« La vente de Dimitri Cavaré (à Rennes) est un acte de gestion fort. On ne peut pas garder tous nos jeunes s'ils sont d'accord pour partir. Comme Rennes ne profite pas de la situation du RC Lens, il aurait été invraisemblable que je ne réponde pas à leur demande, car le joueur nous était prêté dans la foulée, ce qui n'affaiblissait pas notre effectif. Si Hafiz Mammadov avait versé ce qu'il devait (4 M€ fin janvier puis 5, et 5 en mars et avril), aurais-je cédé Dimitri ? Oui », explique le président lensois dans les colonnes de L'Équipe.

Lens sauvé financièrement ?

Pour lui, il n'y a plus de mauvaise nouvelle à craindre, la trésorerie est « assurée». «J'aurais pu céder pour 20 M€ de joueurs. J'en ai cédé un, car la proposition était supérieure au marché, plus de 3 M€, contrairement à ce qui a été écrit. Le joueur souhaitait une évolution à sa carrière à partir de juillet. Je savais que la DNCG attendait 14 M€ pour nous permettre de recruter. Il fallait un miracle de versement. Même si j'avais vendu pour 20 M€, je n'aurais pas pu recruter. Depuis juin, la DNCG demande que l'actionnaire de référence amène 4 + 14 M€ dans le capital. Nous avons une masse salariale de 6,8 M€. Celle que j'avais donnée à la DNCG était de 12,8 M€. C'est facile de comprendre que cela fait 6 M€ d'écart plus les charges sociales (à ne pas dépenser). J'avais également mis des recrutements et des prêts payants. Aujourd'hui, les 14 M€ ne sont plus à l'ordre du jour », affirme-t-il.

Lens peut donc se concentrer sur la deuxième partie de saison et le maintien à assurer. Mais, alors que le nom de Mammadov est régulièrement raillé, Martel refuse de s'acharner sur son ancien meilleur allié. « Je n'ai pas rompu le fil avec Hafiz. J'ai une responsabilité de président d'assurer la pérennité financière du club. Je dois rassurer : on ira jusqu'à la fin de la saison ! Mon souci est double : assurer le maintien en L 1 et dépasser le 30 juin. Avec Hafiz Mammadov ? Je l'espère. N'oublions pas que ce monsieur a mis directement ou indirectement 24 M€ dans le club. Fin avril ou début mai, je dois avoir des éléments concrets et versés pour la DNCG », rappelle-t-il. Rassurant sur la santé financière de son club, Martel doit désormais espérer qu'Antoine Kombouaré et ses hommes valident le tout par une issue heureuse en mai prochain.