Bordeaux : Gillot tire les leçons du mercato estival et réclame des renforts pour janvier

Le mercato estival n'a pas été une grande réussite chez les Girondins de Bordeaux. Jusqu'ici plutôt mesuré, l'entraîneur aquitain Francis Gillot l'a clairement expliqué durant un tchat organisé par Sud Ouest, revenant sur le chantier des départs. «On ne choisit pas les joueurs qui s'en vont. Moi, Fernando, je l'aurais bien gardé. Ceux qu'on veut garder sont ceux qui sont les plus demandés sur le mercato. On doit faire avec. Heureusement qu'on a gardé Plasil et Trémoulinas», a-t-il analysé, ajoutant qu'il aurait également «aimé pouvoir compter sur» Fernando Cavenaghi (aujourd'hui à River Plate).

Il a ensuite évoqué certaines des pistes que le club au scapulaire n'a pas pu tenter cet été, pour des raisons sportives ou financières. «J'ai demandé au moins trois joueurs en juin. J'en ai eu deux, il manquait Frau. (...) Pierre-Alain Frau était libre, c'est le salaire qui coinçait. (...) Trezeguet est un très bon joueur, mais c'est son profil qui ne m'intéressait pas. Avec Diabaté et Modeste, on avait déjà des joueurs du même type», a-t-il expliqué en toute transparence. Malgré tout, il se satisfait des deux recrues Landry N'Guemo et Nicolas Maurice-Belay, espérant ouvertement que d'autres arriveront en janvier.

D'autant que la CAN handicapera les Girondins (Traoré et Diabaté avec le Mali, Lamine Sané avec le Sénégal). «Il y a moyen de faire de bons résultats. Il faut juste qu'on se renforce au peu au mercato d'hiver. (...) Il nous faut plutôt un joueur qui peut prendre la profondeur», a-t-il lancé précisant que les prospections avaient débuté. «Jérôme Bonissel a repéré des joueurs à droite à gauche, mais le problème ce n'est pas les pistes, c'est le prix. Les bons joueurs tout le monde les connaît. C'est juste une question de tarif. On veut recruter, c'est acté. En décembre, on verra bien», a-t-il poursuivi.

Parfaitement investi dans sa mission à Chaban Delmas, le technicien se verrait bien aller au bout de son contrat de deux ans. «J'espère être encore à Bordeaux dans un an ou deux. (...) Je suis heureux ici, les gens sont sympas. J'ai acheté une maison», a-t-il conclu. Pour cela, il faudrait que ses dirigeants lui accordent une petite rallonge pour corriger les erreurs commises cet été durant le mercato d'hiver. Sera-t-il entendu ?