Notes du match Ligue des Champions

Arsenal - Monaco : les notes du match

Surclassé par Arsenal (3-0) malgré une deuxième période de meilleure facture, Monaco peut quand même encore rêver d’une place en barrage. Les Monégasques sont 16es.

Par La Rédaction FM
13 min.
Arsenal @Maxppp

Et si les clubs français faisaient carton plein pour cette 6e journée de Ligue des Champions ? C’était la mission qui incombait à l’AS Monaco, après les succès du PSG, de Brest et du LOSC. En déplacement sur la pelouse d’Arsenal, le club de la Principauté n’avait rien d’un favori face à des Gunners invaincus à domicile toutes compétitions confondues cette saison (8 victoires et 2 nuls). Les deux formations rentraient bien dans la rencontre, et c’est l’ASM qui se procurait la vraie première occasion avec une frappe puissante de Golovin qui rasait le poteau gauche de Raya (9e). Arsenal tentait de poser tranquillement son jeu, comme à son habitude, et Odegaard s’essayait à la frappe sans trouver le cadre (20e).

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La rencontre s’emballait peu avant la demi-heure de jeu avec coup sur coup deux énormes occasions pour Gabriel Jesus, qui tombait sur un immense Majecki. Le gardien monégasque gagnait ses deux duels face à l’attaquant brésilien (26e et 28e). Les hommes de Hütter ne pouvaient pas se permettre le moindre relâchement, et c’est pourtant bien ce qui se passait. Les espaces s’agrandissaient et le jeune Lewis-Skelly lançait Jesus dans la surface, qui centrait vers Saka. L’Anglais n’avait plus qu’à pousser le ballon dans le but malgré le plongeon désespéré de Majecki (1-0, 34e). Monaco n’y était plus, à l’image de Magassa, coupable d’une perte de balle conséquente, qu’Odegaard gâchait en tirant à côté (40e).

Une nouvelle erreur défensive de l’ASM…

A côté de la plaque durant la première période, l’ASM s’en sortait presque bien avec un seul but de retard à la pause. Hütter décidait logiquement de sortir dès la mi-temps le jeune Magassa, remplacé par Minamino, ce qui faisait reculer d’un cran Golovin. Le club princier semblait enfin mieux dans la rencontre mais peinait à se montrer véritablement dangereux. Les intentions y étaient, la pratique moins. Alors Arsenal, sûr de sa force, pouvait faire tourner et lancer ses remplaçants, de qualité puisque Timber, Jorginho et Trossard entraient en jeu, suivis par Havertz. Il ne se passait plus grand-chose jusqu’à l’offrande des Monégasques à Saka.

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Classement live

Une première passe molle de Kehrer vers Salisu, puis une deuxième passe molle de Salisu vers Majecki, Saka n’en demandait pas tant, pour chiper le cuir et s’offrir facilement un doublé (2-0, 78e). Monaco s’écroulait même en fin de rencontre, avec une nouvelle fois une défense aux abois. Cela profitait à Saka dont la reprise était légèrement déviée par Havertz (3-0, 87e). Cela scellait le sort de cette rencontre, où Monaco n’a jamais donné le sentiment qu’il pouvait faire jeu égal avec Arsenal. En somme, la différence entre un club qui joue sa place dans le top 8 et un autre qui se satisfera d’une place pour les barrages.

Le classement complet de la Ligue des Champions

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L’homme du match : Saka (8,5) : l’international anglais n’en demandait pas tant. Assez discret sur son côté en début de rencontre, il n’a plus qu’à pousser le ballon au fond des filets après un superbe centre à ras de terre de Gabriel Jesus (34e). Accompagnant la baisse de régime de son équipe, il n’a plus existé en seconde période jusqu’à son deuxième but offert par Salisu qui se troue complètement (78e). Avec ces deux buts cadeaux, une chose est sûre, il ne fera pas la moue Saka. Généreux contre son gré, il offre une passe décisive à Havertz sur une frappe déviée (88e).

Arsenal

- Raya (5) : l’espagnol n’a pas eu à s’employer du tout en première période. Face au sursaut monégasque après la pause, il a pu faire chauffer les gants sur quelques situations, notamment loin de sa ligne, mais n’a jamais été réellement inquiété.

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- Partey (6) : latéral droit inédit, le Ghanéen a rendu une copie très solide. Son bon centre pour Martinelli aurait pu se convertir en passe décisive, mais la reprise de Brésilien fuit le cadre (38e). Responsabilisé dans la relance de son équipe, il a fait parler ses qualités de passeur pour aider aux projections sur son aile.

- Saliba (6) : le Français a vécu une rencontre assez tranquille. Toujours aussi serein, il n’a jamais failli dans l’exercice de la relance (69/72 passes réussies) et a fait parler sa puissance dans les duels.

- Kiwior (6) : titulaire à la place de Gabriel Magalhaes, blessé, le Polonais n’a pas fait pâle figure aux côtés de William Saliba. Bien présent au duel face à un Breel Embolo maladroit, il a, lui aussi, vécu une soirée assez paisible à l’Emirates Stadium.

- Lewis-Skelly (7) : décisif sur le premier but avec sa bonne ouverture qui crée une brèche dans la défense monégasque, le joueur de 18 ans a parfaitement rendu la confiance accordée par son coach en livrant une prestation pleine de personnalité. Défensivement, le milieu de terrain de formation, n’a pas semblé en difficulté dans son rôle de latéral gauche et a parfaitement su contenir un Akliouche discret. Remplacé par Jurrien Timber à la 64e minute, solide.

- Ødegaard (6,5) : en l’absence de Zakaria côté ASM, le dépositaire du jeu des Gunners s’est baladé au milieu de terrain. Omniprésent à la construction, il s’est aussi projeté assez haut et aurait même pu doubler la mise après un bon pressing devant Kehrer mais sa frappe rase le poteau de Majecki (39e). Positionné un cran plus bas, ses courses entre les lignes ont fluidifié le jeu d’Arsenal. Remplacé par Ethan Nwaneri à la 79e minute.

- Rice (7) : le patron du milieu des Gunners, c’est lui. Auteur de plusieurs interventions pleines d’autorités, l’Anglais a donné l’exemple lorsque Arsenal a dû faire le dos rond. Balle au pied, il a servi de plaque tournante du jeu londonien (68 ballons touchés, 95% de passés réussies). Remplacé par Jorginho à la 64e minute, l’Italien est bien rentré dans le rang.

- Moreno (6) : assez effacé en première période, il s’est un peu plus projeté au retour des vestiaires. Plus disponible, l’Espagnol a cherché à accélérer le jeu à plusieurs reprises. Solide défensivement, il a contribué dans sa moitié de terrain lorsque Monaco a tenté de pousser.

- Saka (8,5) : voir ci-dessus

- Martinelli (5) : averti pour une faute d’antijeu sur Golovin (31e), l’ailier n’a pas vraiment réussi à se mettre en évidence en première période. Un peu plus actif au retour des vestiaires, il a tenté de faire parler sa vitesse, mais a manqué de tranchant dans le dernier tiers. Remplacé par Leandro Trossard à la 64e minute, le Belge a tenté d’apporter de la folie en contre après son entrée.

- Jesus (6) : de retour dans le onze de Mikel Arteta, le Brésilien a raté l’immanquable devant Majecki (25e). Mis en difficulté par son occasion manquée, il perd un second face-à-face contre le Polonais dans la foulée (28e). Passeur décisif sur l’ouverture du score londonienne, il se rattrape de ses deux énormes loupés. Plus discret après la pause, son impact dans le pressing et son apport dans le jeu n’ont pas été négligeables pour les Gunners. Remplacé par Kai Havertz à la 73e minute, auteur du troisième but en renard des surfaces (88e).

Monaco

- Majecki (4) : il a réalisé l’exploit qu’il fallait à la 25e minute sur son premier duel gagné face à Jesus (27e), puis à nouveau devant le Brésilien, même s’il est cette fois bien aidé par le retour de Kehrer (29e). Sur le but Saka, il est difficilement blâmable, tant sa défense fausse compagnie sur l’action. Il réalise un arrêt réflexe devant Odegaard (66e), mais doit être plus réactif sur le deuxième but d’Arsenal même si la passe de Salisu est un cadeau empoisonné (78e). Encore abandonné par sa défense le dernier but.

- Vanderson (4) : il a soufflé le chaud et le froid. Le latéral brésilien a souvent tiré la langue face aux changements de rythme de Martinelli, mais heureusement, son compatriote a rarement été escorté par la réussite dans le dernier geste. Sur le but d’Arsenal, il doit refermer plus rapidement l’espace avec Kehrer (34e). Un bon centre, mais qui ne découle sur rien, faute de présence d’un coéquipier dans cette zone dangereuse (53e), mais il a été l’un des rares à tenter de mettre du rythme quand son équipe s’endormait, ce qu’on ne peut pas lui enlever. Remplacé par Teze (81e), qui ne regarde même pas le ballon sur le troisième but d’Arsenal.

- Kehrer (3) : c’est lui qui vient gêner Gabriel Jesus en revenant en pompier de service (29e) pour rattraper l’erreur d’Akliouche (29e), mais il a souvent diffusé la sensation d’être loin des actions adverses, comme sur le but des Gunners où il doit est plus méchant devant Jesus (34e), puis à nouveau lorsqu’il oublie complètement Martinelli au point de penalty (39e). Une belle ouverture pour Vanderson (53e). Par la force des choses, il a moins été sollicité en seconde période puisque son équipe avait davantage le ballon, mais il n’a pas le droit de donner un ballon aussi mou à Salisu sur le second but d’Arsenal (78e), car c’est ce qui déclenche le pressing adverse.

- Salisu (2) : un match à l’envers. Il se rend coupable d’une grossière erreur d’inattention lorsqu’un long ballon anodin trompe sa vigilance et permet à Jesus de se retrouver en duel avec Majecki (27e), et à nouveau sur le but des Gunners où il couvre l’action au départ, puis tarde à se replacer (34e). Un sauvetage à l’emporte-pièce devant son but (58e), et des interventions et sorties plus impactantes en deuxième mi-temps. Il joue encore astucieusement son deux contre un face à Trossard (75e), mais replonge avec cette erreur impardonnable de relance dans sa propre surface (78e). Il est lui aussi à la dérive sur le dernier but adverse.

- Caio Henrique (4) : un début de match relativement correct, où il a souvent limité l’influence de Saka en le cadrant, mais il est aussi coupable sur le but des Gunners lorsqu’il oublie totalement l’Anglais dans son dos au second poteau (34e). Une belle action dans son couloir qui donne lieu à un très bon centre pour Minamino (61e), mais il est aux abonnés absents sur le troisième but, lorsqu’il ne sait plus où donner de la tête. Une copie moyenne.

- Magassa (3) : la fébrilité a rejailli sur chacune de ses passes, et son début de match avait annoncé la noirceur de sa soirée. Dès la 5e minute de jeu, il tergiverse trop et perd un ballon dangereux devant sa surface. Sous pression, il a constamment donné la sensation que le ballon lui brûlait les pieds, et il a encore exposé son équipe à une action de but en faisant preuve de non-challance sur cette passe ratée pour Salisu (38e). Des approximations techniques, des choix pas toujours judicieux, et de la naïveté comme sur ce crochet d’Odegaard qui le laisse sur le carreau (20e). On l’a quand même plus vu que son homologue Camara, mais sa prestation n’a pas de quoi sauter au plafond, loin de là. Remplacé par Minamino à la pause (4), remuant, disponible, mais il doit être plus tranchant dans la zone de vérité, comme sur cette action où Caio Henrique ne peut pas mieux le servir (63e). Il est à l’origine d’une grosse action monégasque sur cette passe dans le parfait timing pour Embolo (66e), mais est ne fait, lui aussi, que constater les dégâts sur le dernier but.

- Camara (3,5) : une prestation assez quelconque. Beaucoup de volonté, de courses, mais souvent à vide. Le Sénégalais est bien loin d’afficher les standards de son début de saison canon. Il est coupable d’une perte de balle dangereuse qui expose ses coéquipiers (42e), et a continuellement été victime de sa maladresse avec ballon, incapable de créer des décalages ou de mettre un peu de rythme lorsqu’il le fallait. Il se fait encore éliminer trop facilement par Merino (57e), ce qui offre à Arsenal une grosse occasion de but. Quelques ballons grattés, mais pas suffisants pour supplanter sa prestation, confondante de faiblesse. Remplacé par Matazo (81e), qui oublie lui aussi de se replacer sur le dernier but des Gunners.

- Akliouche (3,5) : dans cette configuration où Monaco a dû se résoudre à défendre, l’international espoir tricolore a, en partie, tenu son rôle, à savoir épauler Vanderson. Mais avec ballon, là où il était aussi attendu pour apporter son côté inventif, il a peiné à exister. Il a manqué de justesse, que ce soit dans ses orientations, ses centres, ses frappes. Il est aussi trop vert sur certaines situations où il se fait bousculer comme un enfant, à l’image de cette perte de balle plein axe qui permet à Jesus de se présenter devant Majecki (28e). Sur le but d’Arsenal, il est aussi sur la photo de famille lorsqu’il se fait éliminer trop naïvement par Lewis-Skelly (34e). Une frappe du désespoir qui traduit bien son match (45e), même si sa seconde période reste de meilleure facture. Il oublie totalement de se replacer sur le troisième but d’Arsenal.

- Golovin (5) : le Russe a malheureusement manqué de relais, mais on a senti que la lumière pouvait venir de son pied droit. Bien que disponible entre les lignes, il a trop rarement été trouvé par ses milieux, trop neutres avec ballon et incapables de faire le lien. En début de match, il a quand même créé plusieurs décalages grâce à ses orientations, sa justesse technique sans faille, et il aurait même pu ouvrir le score dès la 10e minute de jeu après une feinte dévastatrice, et une frappe finalement non cadrée. Son repositionnement au poste de relayeur a encore pu mettre en lumière ses qualités, et c’est ce qui a d’ailleurs coïncidé avec les quelques temps forts de son équipe.

- Ben Seghir (4) : de la générosité pour soulager Caio Henrique défensivement, mais lorsque la situation s’y prêtait, il n’a pas été en mesure de faire mal comme il nous y avait habitué ces dernières semaines. En première période, on l’a senti se chercher dans les circuits de passe, mais sans jamais se trouver, même s’il faut reconnaître que Partey a bien limité son influence. Du mieux en seconde période, où il a tenté de trouver des enchaînements courts et en mettant de la vitesse, avant de s’éteindre.

- Embolo (2) : garder les ballons dos au but face à Saliba n’est pas une sinécure, et il l’a appris à ses dépens, à peine a-t-il eu le temps de contrôler le ballon qu’il sentait le souffle du Français dans sa nuque . S’il ne s’est pas caché, le Suisse a cruellement manqué d’influence. Il n’a jamais pesé sur ce match, et il aurait certainement facilité la tâche à son équipe sur certaines séquences, avec davantage de justesse technique. Il doit être tueur sur cette grosse action de but dans la surface où il y va tête dans le guidon et ne cadre même pas au point de penalty (64e). Il a étalé ses qualités dans le désordre. Remplacé par Ilenikhena (81e).

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