Ligue 1 : pourquoi l’OM peine à domicile
Si tout roule pour l’OM à l’extérieur, c’est plus difficile à domicile. En Ligue 1, l’OM est la septième équipe à domicile. Ils n’ont plus gagné au Vélodrome depuis le 14 janvier. Voici pourquoi.

Dimanche prochain, l’Olympique de Marseille ira défier Lorient en Bretagne. Heureusement pour Igor Tudor, les Phocéens sont extrêmement à l’aise à l’extérieur. Les Marseillais sont premiers à l’extérieur, avec 35 points pris sur 42 possibles et devancent le Paris Saint-Germain de quatre points. Malheureusement pour eux, Alexis Sanchez et ses coéquipiers n’y arrivent pas à domicile.
Dans leur antre, ils ont perdu vingt points cette année (avec 25 points pris sur 45 possibles). Ils restent, à l’Orange Vélodrome en Ligue 1, sur deux défaites et trois nuls. Ils n’ont plus gagné devant leurs supporters depuis le 14 janvier et une victoire contre… Lorient (3-1). Mais cela peut aussi s’expliquer par plusieurs détails.
Le premier est évident. Lorsque les équipes (hors Paris SG), débarquent au Vélodrome, elles jouent plus bas et forcent donc l’OM, peut-être plus à l’aise en transitions, à faire des attaques placées. L’exemple le plus flagrant étant celui de Nice, venu gagner au Vélodrome, avec trois contres très bien sentis et une attaque phocéenne moins inspirée.
L’absence d’Harit fait mal
Mais elle est aussi moins inspirée depuis la blessure d’Amine Harit, dont la saison est terminée. Il était cet élément capable de créer par le dribble et la passe. Un élément de déséquilibre qui manque forcément dans les ultimes mètres du terrain. Mais le plan de jeu immuable d’Igor Tudor peut jouer un petit peu.
Depuis son arrivée, le Croate a installé son 3-4-2-1 et il ne l’a jamais modifié ou alors à la marge. Une animation très efficace sur les attaques rapides, mais en difficulté lorsque le premier pressing est dépassé. L’absence d’alternative rend parfois l’OM un peu stéréotypé parfois et donc extrêmement friable quand le physique ne suit pas.
Le physique et le mental en détresse
Justement, le physique est un questionnement. Au retour de la Coupe du Monde, après un stage très physique à Marbella (Espagne) les Olympiens étaient revenus tout feu, tout flamme. Force est de constater qu’ils piochent un petit peu plus en ce moment. La grande force de cette équipe est aussi dans sa capacité à écraser physiquement son adversaire. Quand ils n’y arrivent plus, cela devient plus complexe.
Mentalement aussi, il semble avoir débuté une sorte de syndrome du Vélodrome. Si on l’a peu vu contre Montpellier le week-end dernier (1-1), c’est contre Strasbourg que cela a été flagrant. Alors qu’ils menaient deux buts à zéro, en infériorité numérique, Jonathan Clauss et ses coéquipiers se sont mis à reculer et ont encaissé deux buts des Alsaciens dans les dernières minutes. Il va falloir se relever de tout ça et l’emporter contre Troyes, dans dix jours, s’ils veulent atteindre l’objectif deuxième place, voire plus, un titre de champion qui n’est plus qu’à six points.