Manchester City - Real Madrid : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
Manchester City verra les quarts de finale @Maxppp

Condamné par deux erreurs de Raphaël Varane, le Real Madrid n'a pu réaliser l'exploit. Déjà défaits à l'aller, les Merengues ont de nouveau chuté 2-1 face à Manchester City, qui affrontera l'OL la semaine prochaine lors du Final 8.

C'était enfin le moment pour le retour de ce 8e de finale de Ligue des Champions. 163 jours après la victoire anglaise en terre espagnole (2-1), Manchester City avait l'occasion de confirmer face au Real Madrid pour valider sa qualification au Final 8 de Lisbonne. Privé d'Aguëro, Pep Guardiola se passait des services de Bernardo Silva et Mahrez au coup d'envoi pour titulariser Foden et Sterling qui accompagnaient Jesus en pointe. Gündogan démarrait également la rencontre au milieu. En face, Zidane devait faire sans son capitaine Ramos, expulsé à l'aller. Il alignait Militão pour accompagner Varane en charnière, alors que Mendy évoluait bien entendu dans le couloir gauche. Devant, Hazard jouait d'entrée avec Benzema et Rodrygo.

La suite après cette publicité

En position confortable, les locaux ne se reposaient pas sur leur avantage. Ils prenaient immédiatement l'initiative de la rencontre, comme en a témoigné cette excellente phase de pressing de plus d'une minute (2e). Ce début de rencontre se déroulait à sens unique. Complètement dépassé par la machine collective adverse, le Real Madrid subissait énormément et craquait sans attendre. Sous la pression de Gabriel Jesus, Varane perdait le ballon dans sa surface et offrait un but tout fait pour Sterling (1-0, 9e). Ce terrible début de match ne suffisait pas aux Merengues qui accumulaient les erreurs. Mendy se faisait prendre dans son dos sur cette tentative de Gündogan (11e). Il y avait aussi cette relance trop tardive de Militão (14e), puis cette perte de balle de Casemiro (15e), et enfin ce tir astucieux de Sterling (16e) après un nouveau boulevard dans l'axe.

À lire Real Madrid : les 3 options pour présenter Mbappé

Varane condamne le Real

L'Anglais s'amusait encore avec Militão (18e) mais l'écart restait le même malgré cette outrageante domination. Le Real n'était pas encore mort et revenait même rapidement. Benzema profitait de ce bon travail d'Hazard pour tester une première fois Ederson (20e). Le gardien était encore présent sur ce tir du Belge (22e) avant de craquer. Rodrygo réussissait un joli grand pont sur Cancelo avant de trouver la tête victorieuse de Benzema (1-1, 28e). Malgré la tempête, la Casa Blanca parvenait à revenir dans une rencontre qui s'équilibrait en cette fin de première période. Courtois devait tout de même s'employer pour maintenir les siens à flot (41e). La seconde période repartait sur les bases d'un duel indécis mais doucement, les Skyblues prenaient l'ascendant grâce à leur supériorité dans le jeu.

La suite après cette publicité

Courtois était à nouveau sollicité face à Sterling un peu gourmand dans le dernier geste (47e, 54e). De Bruyne lui filait au but et se débarrassait de Militão avant de voir Carvajal revenir dans ses pieds (58e). Courtois intervenait toujours sur cette frappe de Jesus, qui avait encore mangé le pauvre Militão (65e). Le Real Madrid ne parvenait pas à réagir hormis sur cette tentative timide de Benzema (64e), puis coulait définitivement sur cette seconde erreur de Varane. Le Français appréciait mal ce ballon aérien et Jesus interceptait cette tête vers le gardien pour redonner l'avantage aux siens (2-1, 68e). Manchester City se trouvait sur l'autoroute de la qualification car même cette occasion gâchée de l'entrant Bernardo Silva ne changeait pas grand-chose (71e). De son côté Zidane tardait à effectuer ses changements, preuve que même le cœur n'y était plus. Les Citizens affronteront l'OL la semaine prochaine.

Revivez le film de la rencontre ici.

La suite après cette publicité

L'homme du match : Varane (2) : il devait endosser le rôle de patron de la défense en l’absence de Sergio Ramos mais il s’est loupé. Son erreur en début de rencontre, une perte de balle dans sa surface (9e), a condamné son équipe à faire la course derrière et elle n’est jamais revenue. La faute à une nouvelle faute d’appréciation du champion du monde et d’une relance de la tête vers Courtois interceptée par Gabriel Jesus (68e). Il a vécu un véritable naufrage et est élu homme du match malheureux de cette rencontre.

Manchester City :

  • Ederson (6) : le portier brésilien devait attendre la 20e minute de jeu pour être inquiété par une frappe de Benzema, puis de Hazard dans la foulée, mais impassible sur sa ligne de but. À l'image de son équipe très peu souvent mise en difficulté ce soir, le gardien des Skyblues a vécu une soirée plutôt tranquille aussi surprenant que cela puisse paraître.

  • Walker (6) : positionné très haut dans son couloir droit, il n'a pas hésité à faire parler sa technique et son jeu porté vers l'offensif en tentant plusieurs une-deux avec de Bruyne et Sterling. Très serein balle au pied, il a rassuré ses milieux sur ses montées répétitives, empêchant le Real de concrétiser comme il l'aurait souhaité le peu d'offensives menées ce soir.

  • Fernandinho (6,5) : aligné aux dépens d’Eric Garcia, le Brésilien a fait parler son expérience à travers sa sérénité. Omniprésent et surtout très rassurant dans les airs, il a multiplié les duels gagnés sur un Benzema trop discret jusqu'à cette 28e et ce but du français, lâché au marquage par le vétéran brésilien. Une action qui fait tache sur une copie globalement plus que satisfaisante du défenseur ce soir.

  • Laporte (5) : moins en vue qu'en temps normal, le défenseur français n'a pas eu l'impact qui a l'habitude d'avoir sur l'attaque adverse, laissant au premier plan un Fernandinho impassible ce soir. Heureusement, la ligne défensive n'a pas été mise en difficulté trop souvent ce soir, ce qui expliquerait peut être son invisibilité par moment.

  • Cancelo (5,5) : en difficultés sur le plan défensif notamment en un contre un, souvent malmené par un Rodrygo virevoltant. Il a néanmoins été très présent sur les actions offensives des ciels et blancs, inquiétant même Courtois sur une frappe soudaine à la 37e. Ses centres précis ont également pesé sur une défense madrilène très fébrile.

  • De Bruyne (6,5) : le maître à jouer des Skyblues a touché moins de ballons que d'ordinaire mais a tout de même tenté d'organiser au mieux le jeu des siens. Il a aidé par son aisance balle au pied, qui lui a permis à plusieurs reprises de ressortir des ballons pas évidents. Au point d'être tout prêt de marquer sur un corner direct tiré premier poteau qui prenait la direction de la lucarne.

  • Rodri (4,5) : à la peine dans les airs sur le premier but madrilène, le milieu de terrain espagnol n'a pas fait le meilleur match de sa vie. Dominé sur le plan physique par ses vis-à-vis, il a néanmoins su élever son niveau de jeu lorsque son équipe était détenteur du cuir. Un impact dans son ensemble moins important dans le milieu de terrain, certainement dû à un positionnement très offensif de ses partenaires. Remplacé par Otamendi à la 89e. Une entrée en jeu qui ne changeait rien au cours de cette affiche.

  • Gundogan (5,5) : difficile à juger tant le milieu de terrain allemand a alterné le bon et le mauvais ce soir. Capable comme il sait si bien le faire, de ressortir le ballon aisément, et d'offrir des caviars comme sur cette superbe offrande en faveur de De Bruyne qui ne pouvait conclure. Il s'est néanmoins retrouvé par moments en manque d'inspiration, notamment lors de cette 54e et un ballon de but mal distillé à Sterling qui ne pouvait conclure.

  • Foden (5,5) : aligné à la surprise générale dans un rôle de faux numéro 9, le jeune milieu offensif anglais a à l'instar de ses partenaires offensifs, agressé le porteur de balle adverse sur chaque tentative de relance. Peu loin de donner l'avantage aux siens sur un énième ballon récupéré très haut qui voyait sa frappe finalement repoussée. Remplacé par Bernardo Silva à la 66e. Ce dernier démontrait l'étendue de sa classe à multiples reprises sur ses petits appuis dévastateurs qui faisaient trembler la ligne défensive adverse.

  • Gabriel Jesus (6,5) : décisif d’entrée de match avec ce pressing payant sur Varane qui amène l’ouverture du score de Sterling, parfaitement servi par le premier, qui n’a plus qu’à pousser le ballon dans le but vide (9e). Malgré un face à face raté face au portier Belge, il permettait à son équipe de mener au score sur cette seconde erreur de la soirée de l'inquiétant Varane. Sur cette mauvaise appréciation du ballon, le Brésilien devance la sortie de Courtois et pousse du bout du pied un ballon qui finissait sa course dans le but des Merengues.

  • Sterling (7,5) : comme à son habitude, l’ailier anglais a fait parler sa vivacité tout au long du match avec un pressing très haut, qui a d’ailleurs fini par payer très tôt dans ce match. Dès la 9e minute, à la suite d’un bon pressing de Jesus sur Varane, Sterling était récompensé de son début de match tonitruant avec ce but précoce. Malgré quelques déchets dans le dernier geste, il est très certainement le Mancunien qui a le plus pesé sur la défense madrilène. Remplacé par David Silva à la 80e. L'Espagnol qui dispute sa dernière saison sous le maillot ciel et blanc faisait parler son intelligence de jeu en conservant le ballon de par sa technique balle au pied, au point d'agacer les visiteurs.

Real Madrid :

  • Courtois (6,5) : l’ancien gardien de Chelsea se faisait saborder par sa défense sur l’ouverture du score mais ce but venait d’une relance au pied de sa part qu’il aurait pu éviter. Car oui, il a été en difficulté dans son jeu au pied (3e, 42e) avant de se montrer décisif. Un premier arrêt devant Cancelo (37e) et vigilant sur ce premier corner qui prenait directement le chemin de la lucarne (45e+1) puis sur ce second au ras du premier poteau (48e). Il est surtout impérial sur ce tir de Jesus (65e) qui maintenait encore son équipe en vie. Malheureusement pour lui, les deux erreurs de Varane sont passées par là...

  • Mendy (6) : discret sur son côté gauche et même surpris par la vitesse de Sterling, le Français a mis un certain temps à se mettre au niveau. Il a aussi gâché quelques munitions comme lors de cette action sur le côté pour Benzema parti dans le dos (35e) avant de hausser le ton. Plus dur sur l’homme et plus concentré, il a su répondre au combat physique et est bien intervenu sur ces quelques moments chauds (60e).

  • Militão (3) : le remplaçant de Sergio Ramos n’a pas été à la hauteur de l’événement. Pas aidé par Varane, le défenseur a souffert du pressing adverse et des boulevards laissés devant lui par ses coéquipiers. Pour ne rien arranger, il a même pris des risques inutiles dans son camp (14e, 50e). Gêné par les déplacements de Foden et la vitesse de Sterling, le Brésilien a beaucoup subi. Il est encore enrhumé sur cette percée de De Bruyne (57e) et cette action de Jesus (65e).

  • Varane (2) : voir ci-dessus.

  • Carvajal (5) : plein d’énergie sur son côté droit, le latéral a tenté d’aller de l’avant mais a rapidement été contrarié par le pressing adverse et la fébrilité de sa charnière centrale. Il a lui aussi été gagné par un manque de concentration avant de redresser un peu la barre, à l’image de cette belle lecture du jeu dans sa surface sur ce contre des Citizens (44e) et cette intervention dans les pieds de De Bruyne (58e). Il a trop souvent été pris dans son dos (47e). Remplacé par Lucas Vazquez (83e).

  • Casemiro (3,5) : comme sa défense centrale, il a manqué son match, ne parvenant pas à combler les espaces laissés dans l’entrejeu. Rarement au bon endroit au bon moment, il a contribué à exposer sa défense. Lui qui est souvent loué pour sa régularité, il a accumulé les pertes de balle inhabituelles qui ont mis son équipe en grandes difficultés (15e, 37e, 54e).

  • Kroos (4) : on ne l’a presque pas vu de la rencontre. Le champion du monde 2014 n’a pas réussi à répondre à la mobilité du milieu de terrain adverse, se retrouvant souvent à courir derrière son vis-à-vis et le ballon. Régulièrement mis sous la pression de Manchester, il n’a presque jamais pu déployer son jeu long. Il l’a fait une fois ce qui a accouché d’une occasion pour Benzema (64e). Il n’a pas été très efficace non plus dans le repli défensif (33e).

  • Modric (4,5) : le Croate a tenté de bouger mais passé 34 bougies, ce n’est pas pareil. Régulièrement harcelé, il a joué trop lentement pour avoir un réel impact sur le jeu et a tardé à trouver de bonnes solutions. Des décisions parfois même curieuses dans les 30 derniers mètres adverses (12e, 50e) et deux ballons perdus à cause d’une attitude en dilettante devant sa surface ne combleront pas cette tentative contrée (70e). Averti et remplacé par Valverde (83e).

  • Hazard (5,5) : titulaire ce soir pour un match ô combien important, il a répondu présent, à défaut d’être décisif. Sa connexion avec Benzema a plutôt bien fonctionné (20e) et lorsqu’il a pris l’initiative, il s’est heurté à Ederson (21e). Efficace dans ses prises de balle, on peut regretter qu’il ait baissé le pied en seconde période où on ne l’a presque pas revu. Il s’est surtout concentré à défendre quand son équipe subissait. Remplacé par Jovic (83e).

  • Benzema (6,5) : le meilleur joueur du Real Madrid a encore été au rendez-vous ce soir. D’abord isolé devant, il a réussi à décrocher pour épauler son milieu de terrain. Une fois que ses compères d’attaque se sont rapprochés, il a pu se montrer. Il est alerté par Hazard lorsqu’il se retourne et frappe (20e) et parvient surtout à égaliser sur ce centre parfait de Rodrygo (28e). À nouveau esseulé, il a multiplié les efforts pour dézoner et apporter des solutions. En vain.

  • Rodrygo (5,5) : invisible pendant 20 minutes, le jeune Brésilien a réussi à faire la différence sur sa première action : un enchaînement grand-pont sur Cancelo avant de déposer un centre parfait pour Benzema (28e). Ce sera quasiment sa seule d’une rencontre où il aura globalement eu du mal à exister. Remplacé par Marcos Asensio (61e) dont l’entrée a été tranchante sur quelques séquences jouées en simplicité (64e).

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité