FC Barcelone - PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
13 min.
Les Parisiens fêtent leur qualification @Maxppp

Battu 3 buts à 2 à l’aller sur sa pelouse, le club de la capitale devait réaliser un exploit pour atteindre le dernier carré de la C1. Et il l’a fait. Pourtant mené 1-0 au quart d’heure de jeu, le PSG a terrassé le Barça 4-1. Le même score qu’en 2021, la dernière fois où Paris est arrivé en demi.

Le PSG n’avait pas le choix dans ce quart de finale retour. Après la défaite il y a six jours au Parc des Princes (3-2), une victoire s’imposait ce soir à Monjuïc pour poursuivre sa route en Ligue des Champions. Même si les deux équipes sont proches sur le papier, c’est un véritable exploit que devaient impérativement réaliser les Parisiens, eux qui n’ont jamais renversé une situation après avoir perdu à l’aller en C1 dans leur histoire. Cette fois, Luis Enrique titularisait Marquinhos et Hernandez en défense. Hakimi retrouvait sa place de latéral, tout comme Zaïre-Emery au milieu, et Barcola démarrait sur le côté gauche. Xavi ne faisait lui qu’un seul changement par rapport à la semaine dernière avec la titularisation de Pedri à la place de Sergi Roberto.

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Dos au mur, les Franciliens n’attendaient pas pour afficher leur détermination. Agressifs sur leurs adversaires à l’image des premiers duels livrés à Lewandowski, ils parvenaient à presser haut et à utiliser les côtés en phase de possession. Ce bon début de match ne faisait pas tout puisque sur la première accélération de Yamal, Nuno Mendes laissait son côté complètement ouvert et laissait le jeune Barcelonais centrer pour le genou décisif de Raphinha (1-0, 12e), troisième fois buteur dans cette double confrontation. La première tentative fut la bonne, la seconde signée Lewandowski (20e) a bien failli mettre fin à tout suspense. Le PSG a pris un coup derrière la tête et avait du mal à sortir la tête de l’eau.

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Insaisissable Barcola, Araujo précipite la chute du Barça

Après 10 minutes, la torpeur laissait place à la réaction même si dans le jeu, les prises d’initiatives individuelles se limitaient à Ruiz et Barcola. C’est ce dernier qui envoyait un premier centre pour la reprise de Mbappé, mis en échec par la main ferme de Ter Stegen (28e). Dans la foulée, il obligeait Araujo à le retenir sur le haut du corps alors qu’il se présentait seul dans la surface. L’Uruguayen voyait rouge (29e), mais le Barça échappait d’un cheveu au penalty. Le festival Barcola ne s’arrêtait pas là. Alerté par Vitinha, toujours sur le côté gauche, l’ancien Lyonnais centrait fort au second poteau pour la reprise victorieuse d’un Dembélé, qui avait tout faux jusque-là (1-1, 39e). Conspué par son ancien public, l’ancien Barcelonais frôlait même le doublé juste avant la pause sur ce centre de Nuno Mendes (43e).

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global

33
Possession
67
51
Duels gagnés
49
72
Passes réussies
90

Tout avait changé dans ce match en moins de dix minutes mais seulement la moitié du retard avait été comblé. Les onze Parisiens repartaient pied au plancher dans un stade qui commençait à trembler. Il manquait seulement la réussite sur cette tentative sortie tant bien que mal par Ter Stegen (48e), puis par cette reprise manquée de Barcola (50e). Fabian Ruiz lui croisait trop son tir à ras de terre (52e). La suivante fut la bonne sur ce ballon d’Hakimi plein axe pour Vitinha. Après deux contrôles, le Portugais trompait le portier allemand des 20 mètres et donnait l’avantage aux siens (1-2, 54e). Cette fois, le PSG revenait à hauteur et pouvait entrevoir le chemin d’un renversement de scénario. Encore fallait-il tenir.

Mbappé termine le travail

Le Barça n’avait pas du tout dit son dernier mort, à l’image de Gündogan, dont la frappe heurtait la base du montant (56e). Xavi, lui, perdait ses nerfs sur le banc et quittait le bord de touche, expulsé à son tour (59e). Sans doute voyait-il les éléments lui échapper, comme ce mauvais tacle échappait à Cancelo sur Dembélé dans la surface. Penalty indiscutable que Mbappé, discret ce soir, transformait sans trembler (1-3, 66e). Cette fois, c’est un Barça réduit à dix qui devait courir derrière le lièvre. Donnarumma sortait le grand jeu face à Lewandowski (73e), supplée par Marquinhos sur la fin de l’action. Raphinha ne trouvait pas le cadre sur cette percée (78e), tandis que Marquinhos célébrait son tacle sur Lewandowski comme un but (88e). Il savait la signification de ce geste, d’autant que sur le contre suivant, Mbappé convertissait une dernière situation, synonyme de qualification définitive (1-4, 89e). Comme en 2021, et sous les cris des supporters parisiens, le PSG s’impose 4-1 à Barcelone et s’offre la 4e qualification de son histoire en demi-finale de la Ligue des Champions.

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Revivez le film du match

- Homme du match : Dembélé (7) : toute la Catalogne lui avait réservé un accueil hostile. Au point de chambouler son match ? L’ancien Blaugrana n’a fait que des mauvais choix dès le début du match. Auteur d’un coup franc hors cadre après l’expulsion d’Araujo (32e), il tentait, mais se montrait trop brouillon techniquement. Pour le plus grand plaisir du public de Montjuic qui s’est régalé à le chambrer. Mais le numéro 10 parisien a réussi à se libérer. Auteur du but égalisateur (40e), il a failli doubler la mise, mais sa volée sur un centre de Mendes a frôlé le poteau droit de Ter Stegen (45e). Provoque le penalty de Cancelo (59e) transformé par Mbappé. Remplacé par Kolo Muani (88e).

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FC Barcelone

- Ter Stegen (4,5) : il a détourné une frappe de Mbappé sur la première alerte parisienne, mais ne peut rien sur le but de Dembélé, ni sur le boulet de canon de Vitinha. Le capitaine du soir a néanmoins été plus friable sur une frappe lointaine d’Hakimi, et même dans son jeu au pied. Il a repoussé deux fois le quatrième but parisien, avant de finalement s’incliner pour la deuxième fois de la soirée face à Mbappé.

- Koundé (4) : les prises à deux avec Pedri ou De Jong ont bien cadenassé Barcola, du moins jusqu’à l’expulsion d’Araujo. Il a été solide lorsque le Barça jouait à 11 contre 11, plus exposé dans les duels en un contre un face à Dembélé et Barcola quand son équipe était en infériorité numérique. Il renvoie mal le ballon sur le quatrième but parisien.

- Araújo (non noté) : il avait commencé le match sur les mêmes bases qu’à l’aller, en tant que patron de la défense barcelonaise. Il a montré son agressivité habituelle, couvert la profondeur, sauf lors de la 29e minute où il a réalisé une mauvaise relance. Il a été dépassé par Barcola, le contraignant à faucher le Français aux abords de la surface. Réaction immédiate de l’arbitre qui a dégainé le carton rouge, une décision vivement critiquée par le défenseur central.

- Cubarsí (5) : le défenseur central a encore fait preuve de maturité malgré ses 17 ans, et est resté concentré tout le long de la rencontre malgré le contexte. Il n’a pas fait d’erreur manifeste, même si sur le quatrième but il est mal placé, mais il a encore été à la hauteur du rendez-vous.

- João Cancelo (3,5) : le Portugais avait bien commencé sa rencontre, en remportant presque tous ses un contre un face à Dembélé, ne se faisant presque jamais avoir par ses crochets. En revanche, il a souvent été pris dans son dos, comme sur le premier but parisien. Il a ensuite été dépassé par la vitesse de l’ailier français, à l’image du penalty concédé à l’heure de jeu. Remplacé par Joao Félix (82e).

- Gündoğan (4,5) : il a touché le poteau juste après le deuxième but du PSG (56e), mais sinon, l’Allemand a été très discret ce soir. Aligné très haut d’entrée, il a occupé un rôle plus défensif lorsque le barca était en infériorité numérique. Ses coups de pied arrêtés ont causé des problèmes à la défense parisienne.

- De Jong (4,5) : il a ralenti le jeu quand il fallait calmer, accéléré quand il fallait mettre du rythme, le Néerlandais a été le métronome du milieu de terrain catalan, jusqu’à l’expulsion d’Araujo. Il a observé un rôle de sentinelle pur ensuite, mais il a baissé le pied au fil des minutes, fatigué de tous les efforts fournis. Remplacé par Fermin (83e).

- Pedri (5) : le meneur de jeu espagnol avait démarré sur de bonnes bases, en faisant une nouvelle fois étalage de son grand bagage technique. Des passes millimétrées, une bonne maîtrise du ballon, mais l’expulsion d’Araujo a changé les plans. Il a dû se contenter d’un rôle de semi-ailier, avec plus de tâches défensives, qu’il a bien tenu cependant. Remplacé par Ferran Torres (62e), qui a plus occupé la largeur que Pedri.

- Yamal (non noté) : sur sa première accélération, il a déposé Nuno Mendes pour servir Raphinha sur l’ouverture du score. Et elle a été sa seule action chaude, puisqu’il a cédé sa place à Inigo Martinez (5) pour combler l’expulsion d’Araujo à la demi-heure de jeu. Le défenseur espagnol a joué propre, en assurant une certaine sécurité derrière.

- Lewandowski (4) : son jeu dos au but a une nouvelle fois été précieux au début, même s’il a rapidement été contrôlé par Lucas Hernandez. Moins influent qu’à l’aller, le carton rouge d’Araujo n’aidant pas, le Polonais n’a pas eu beaucoup de ballons à se mettre sous la dent. Peu trouvé, avec aucune déviation à faire, Lewandowski a passé une soirée difficile, même s’il restait un danger à surveiller pour la défense parisienne.

- Raphinha (5) : le poison brésilien est de nouveau sorti de sa boite ce soir. Il a profité d’un joli numéro de Yamal pour ouvrir le score. Mais l’expulsion d’Araujo l’a obligé à avoir un rôle plus défensif ensuite en occupant presque tous les postes, et a eu quelques ballons à jouer en attaque pour ramener le Barça dans le coup, en vain.

PSG

- Donnarumma (5,5) : à l’aller, l’Italien avait coûté cher à son équipe. Logiquement attendu au retour, il a vécu une première période paradoxale. Refroidi et impuissant sur l’ouverture du score de Raphinha (12e), il n’a pas trop eu à s’employer jusqu’à la pause, la faute à un Barça fortement handicapé par le carton rouge d’Araujo. Mais ça ne l’a pas empêché de vivre quelques frayeurs comme cette frappe de Gündogan (56e) ou cette sortie aérienne hasardeuse en fin de match (85e). A quand même sorti un bel arrêt face à Lewandowski (74e).

- Hakimi (6) : suspendu à l’aller, le Marocain était un renfort attendu pour un PSG obligé de se montrer dangereux offensivement. Devancé par Raphinha sur l’ouverture du score catalane (12e), le latéral a vécu un début de match pas simple, quand le Barça était encore à 11. Après l’expulsion d’Araujo, il a eu plus d’espaces pour monter. Auteur du décalage qui a précédé le but splendide de Vitinha (54e), il a placé le contre fatal aux Catalans (89e). Il a également su rester calme puisqu’un carton jaune l’aurait privé de la demi-finale.

- Marquinhos (7) : après un match aller disputé en position de latéral droit, le capitaine des Rouge et Bleu retrouvait sa place dans l’axe central. Solide, il a néanmoins joué avec le feu avec des interventions limites alors qu’il était averti. Mais celle sortie face à Ferran Torres après une frappe de Lewandowski a valu de l’or (74e). Tout comme son intervention face au Polonais après une erreur d’Hernandez (88e). Un tacle qui a évité le but de la prolongation et qui a précédé le quatrième de son équipe.

- Hernandez (6) : repositionné dans l’axe pour ce match retour, il a réalisé une grosse entame. Cette fois, c’est lui qui était en effet chargé de s’occuper de Lewandowski. Et contrairement à Beraldo au Parc des Princes, le Français a su imposer sa loi au Polonais dans les duels. Cependant, il a connu quelques sueurs froides en toute fin de match, dont une erreur rattrapée splendidement par Marquinhos (88e).

- Mendes (6) : déposé par Yamal sur l’ouverture du score blaugrana (12e), le Portugais a été coupable d’une erreur de marquage grossière face au jeune Espagnol. Son profil de latéral pas vraiment à l’aise en défense lui a d’ailleurs valu de vivre une première période plutôt compliquée, même s’il a quand même sauvé une balle de but (20e). Plus offensif par la suite.

- Zaïre-Emery (5,5) : à l’image de ses prestations depuis plusieurs semaines, le jeune talent parisien a été plutôt quelconque. Pas catastrophique, il a gratté quelques ballons, mais c’est tout. Aucune percussion, n’a jamais cassé les lignes. Très discret. La faute aussi sans doute à la qualité du milieu XXL d’en face. Remplacé par Ugarte (80e).

- Vitinha (7) : encore une fois positionné en sentinelle, il s’est démené pour harceler les milieux adverses. Mais à l’instar de son équipe, il a pu sortir la tête de l’eau après le carton rouge reçu par Araujo et un Barça moins pressant. À l’origine du but de Dembélé avec sa passe pour Barcola (40e), il a accéléré le jeu parisien au retour des vestiaires. Une activité récompensée comme souvent cette saison par une frappe lointaine gagnante (54e).

- Ruiz (6,5) : il a été le meilleur joueur parisien de la première période, lorsque le Barça évoluait à onze contre onze. L’Espagnol a aimanté les ballons et c’est l’un des rares offensifs rouge et bleu à avoir fait des différences. Malheureusement pour lui, s’il a eu des munitions, il s’est souvent retrouvé seul sur l’aile gauche, sans soutien, notamment de Barcola. Difficile pour un joueur dont le profil n’est pas celui d’un ailier percutant de déstabiliser la défense adverse. Mais il n’a rien lâché et a lui aussi profité de l’infériorité numérique catalane pour se montrer plus dangereux, comme son tir à la 52e qui a filé devant le but catalan. Remplacé par Asensio (76e).

- Dembélé (7) : voir ci-dessus.

- Barcola (7) : son entrée explosive au match aller avait logiquement convaincu Luis Enrique de le titulariser au retour. Mais jusqu’à l’expulsion d’Araujo (29e), qu’il a provoquée, l’ancien Lyonnais était parfaitement muselé par deux défenseurs blaugranas. C’est d’ailleurs Ruiz qui se montrait plus tranchant sur le côté gauche. Mais avec un Barça en infériorité numérique, il a pu se montrer bien plus incisif. Passeur décisif pour Dembélé (40e), il a été omniprésent et le danger ne venait presque que de lui côté parisien. Après avoir tout fait pour revenir à la compétition après une blessure musculaire, Barcola a clairement pesé lourd dans cette double confrontation. Remplacé par Lee (76e).

- Mbappé (7) : positionné en numéro 9 au coup d’envoi, il a eu du mal à exister pendant près d’une demi-heure de jeu. Bien tenu par la défense blaugrana, le Bondynois a quand même eu deux grosses occasions de but (28e, 29e). Mais lui aussi a profité de l’expulsion d’Araujo pour avoir plus de mobilité. Disponible, il est resté dans l’axe pour combiner énormément avec ses partenaires, n’hésitant pas à privilégier l’option collective à un exploit personnel. Il n’a pas tremblé au moment de transformer le penalty provoqué par Dembélé qui plaçait le PSG devant le Barça (60e), avant de sceller le sort du match en fusillant Ter Stegen (89e). Il aurait même pu mettre un triplé sans une belle parade de l’allemand (90e +3).

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