L'OGC Nice peut-il tout perdre ?

Par Maxime Barbaud
3 min.
Christophe Galtier réconforte Jean-Clair Todibo @Maxppp

Nice vit une mauvaise période au pire des moments. Ejecté des places européennes après la nouvelle défaite d'hier à Monaco, le Gym avance en manque de confiance alors que se présente la finale de la Coupe de France dans deux semaines.

Nice est dans le dur et ça fait un moment que ça dure. Encore battu (et logiquement) à Monaco hier (1-0), le Gym a perdu deux nouvelles places en Ligue 1 et se retrouve 6e, éjecté des places européennes. Une chute spectaculaire à 5 matchs de la fin du championnat, alors que les Azuréens ont occupé le podium une très grande partie de la saison (16 journées). Cette mauvaise période illustrée par la gifle reçue à Lens (3-0) arrive au pire des moments car en plus du sprint final, il y a une finale de Coupe de France à préparer le 7 mai prochain contre Nantes.

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Etonnamment, Galtier tirait du positif de cette défaite à Louis II. «J’ai aimé le comportement de mes joueurs, à vouloir empêcher l’adversaire de jouer très haut. On les a assez bien pressés. On a eu des situations, il y a aussi eu quelques situations litigieuses qui ne nous ont pas été favorables, mais dans l’ensemble, je suis satisfait du comportement. Et en même temps, je suis déçu qu’ils ne soient pas récompensés dans un match où ils ont beaucoup donné.» Il n'y a pourtant pas de quoi être satisfait.

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A la peine dans tous les secteurs de jeu

Monaco a mérité sa victoire et en profite même pour passer devant son voisin au classement. L'ASM aurait même du faire le break pour se mettre à l'abri mais n'a pas réussi à convertir ses autres occasions. Faibles en défense et bougés au milieu, les Aiglons n'ont pas montré grand-chose offensivement. Ils n'ont cadré que 2 tirs sur 15 tentatives. Les choix de Galtier peuvent aussi être remis en question, lui qui a laissé Gouiri sur le banc au coup d'envoi et fait sortir Brahimi, probablement le Niçois le plus entreprenant, à un quart d'heure du terme.

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Sauveur de l'OGCN le week-end dernier contre Lorient, Andy Delort n'a pas connu la même réussite cette fois. «Les tirs ont été contrés et il y a eu quelques arrêts du gardien. Le seul regret que je peux avoir, c’est qu’on a eu beaucoup de centres, déplorait l'entraîneur en conférence de presse. On avait de la présence dans la surface, mais ces centres ont été quelques fois ratés, mal dosés, ou pas mis à l’endroit où ils auraient dû l’être. Un peu à l’image du but de Monaco : on a eu ce genre de situations. Malheureusement, on n’est pas arrivés à les concrétiser sur le dernier geste.»

La pire des préparations pour la finale de Coupe de France

Avec une seule victoire sur les six derniers matchs, Nice a vu son avance fondre en un clin d'œil. La solidité du 4-4-2 s'est effritée, puis il y a la nouvelle blessure d'Atal, la mauvaise passe de Gouiri (dernier but en championnat le 23 janvier), la forme toujours trop irrégulière de Dolberg, la déception Calvin Stengs, la boulette de Walter Benitez hier ; autant de faits qui peuvent expliquer le creux du Gym. Il y a quelques jours, Galtier a même mis fin prématurément à une séance d'entrainement, mécontent de l'implication de ses joueurs.

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Le coach champion de France en titre sait qu'il y a urgence à agir. Dans deux semaines, c'est le grand rendez-vous de la finale de la Coupe de France. Le statut de favori de Nice pourra même être redéfini en fonction des performances contre Troyes et Bordeaux, deux adversaires aussi abordables que piégeux en ce moment, tandis que Nantes avance en confiance. «C'est le mois et demi le plus important des 20 dernières années du club», prévenait Julien Fournier dans les colonnes de Nice Matin en début de semaine. Déjà en délicatesse en Ligue 1, le projet porté par Galtier et INEOS prendrait un sacré coup en cas d'échec à Saint-Denis.

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