La LFP étudie une Ligue 1 à 22 clubs !
Après avoir remporté leur bataille devant le Conseil d'État, Toulouse et Amiens veulent convaincre tout le monde du bien-fondé d'une Ligue 1 à 22 clubs. La LFP va y réfléchir et trancher.

La fin de la Ligue 1 a été actée depuis un long moment maintenant. L'heure des recours est arrivée. Devant le Conseil d'État, l'Olympique Lyonnais demandait deux choses. La première était la reprise du championnat, puisque les autres ont repris ou vont reprendre et la seconde, dans le cas où la première n'était pas gagnée, une saison blanche. Les Rhodaniens ont été déboutés des deux. Toulouse et Amiens, eux, ont en partie obtenu gain de cause.
En effet, la plus haute administration juridique du pays a décidé de suspendre la décision de la Ligue de football professionnel (LFP) de rétrograder les deux formations. En cause, une convention précisant qu'on ne peut pas jouer à plus de 20 en Ligue 1. Convention qui se termine le 30 juin. Dans son édition du jour, La Provence explique que ce mercredi matin, la Ligue réunit son bureau à 9h30 afin d'étudier la piste d'une Ligue 1 à 22 clubs.
L'UNFP est contre
Vendredi, sur les coups de 11h00, la LFP convoquera ensuite son conseil d'administration afin de prendre une décision. La nouvelle convention entre la FFF et la LFP, portant sur la période 2020-2024, a déjà été adoptée par la Ligue il y a presque un mois. Évidemment, la Ligue 1 à 22 a les faveurs de Toulouse et d'Amiens, mais pas de tous les clubs de l'élite, qui voient la répartition des droits tv être coupée en 22 plutôt qu'en 20. En outre, cela fera un calendrier extrêmement chargé, quatre journées en plus, même si la Coupe de La Ligue n'existera plus, avec en ligne de mire l'Euro.
Ce mardi, le syndicat des joueurs, l'UNFP, s'est aussi prononcé sur le sujet. « Les bouleversements qu’ont connus nos différents championnats et ceux que la crise de la Covid-19 pourraient faire naître demain si la raison ne finissait pas par l’emporter – il est ainsi primordial de rester au maximum à 20 clubs en Ligue 1, par exemple, si l’on veut inscrire le football professionnel français dans le sens du progrès – ne doivent pourtant pas servir de prétexte à la réécriture des règlements au mépris de la Charte du football professionnel. Si l’UNFP peut comprendre que les clubs reviennent à la charge en mettant en avant de possibles retombées économiques, elle reste persuadée que ce n’est pas une bonne solution, qu’elle est même contre-productrice car il est avéré que les sportifs ont besoin de repos pour pouvoir donner, sur le long terme, le meilleur d’eux-mêmes et assurer le spectacle. L’UNFP s’y est également toujours opposée parce qu’une fois encore la priorité est de préserver la santé physique et morale des joueurs », écrit le syndicat. Reste à savoir si Toulouse et Amiens vont réussi un nouveau tour de force...
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