ICC : le nouvel AC Milan étrille le Bayern Munich !

Par Mathieu Rault
4 min.
Bayern Munich Franck Yannick Kessié @Maxppp

Et si la défaite de Milan face à Dortmund (1-3) n’avait été qu’un retard à l’allumage ? Pour sa deuxième rencontre dans l’International Champions Cup, l’AC Milan n’a fait qu’une bouchée du Bayern Munich (4-0), mis en orbite par son attaquant espoir Patrick Cutrone, auteur d’un doublé.

Le Bayern Munich et l’AC Milan s’affrontaient à l’occasion de l’International Champions Cup, à Shenzen, en Chine. Alors que les deux clubs s’étaient inclinés en ouverture de la compétition, 3-2 aux tirs au but face à Arsenal pour les Bavarois, 3-1 face au Borussia Dortmund pour les Milanais, ils avaient à cœur d’inverser la tendance pour cette rencontre de prestige. Sur le banc du Bayern, Carlo Ancelotti retrouvait un club cher à son cœur. Il alignait à cette occasion un 4-2-3-1, très solide sur le papier, avec les Français Corentin Tolisso, Kinglsey Coman et Franck Ribéry. Robert Lewandowski occupait la pointe, soutenu par Thomas Müller. Du côté de la défense, qui fera certainement beaucoup parler du côté de la Bavière, Rafinha et Bernat occupaient les côtés, alors qu’Alaba et Hummels étaient chargés de contrôler l’axe.

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Seul changement notable, la titularisation du jeune Christian Früchtl (17 ans) dans les buts, qui profitait de l’indisponibilité de Manuel Neuer, absent de cette tournée asiatique. En face, l’AC Milan, bousculé par les Allemands du Borussia Dortmund pour son entrée dans la compétition (1-3), alignait ses recrues Matteo Musacchio et Ricardo Rodriguez sur le côté gauche de la défense, Franck Kessié au milieu de terrain et Fabio Borini sur la gauche de l’attaque. M’Baye Niang se voyait offrir du temps de jeu et occupait lui le côté droit. L’international espoir, Patrick Cutrone, 19 ans, qui avait intégré le groupe professionnel en janvier dernier, était titularisé à la pointe de l’attaque. Un choix qui s’avérera payant pour Vincenzo Montella.

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Dans une rencontre amicale lors de laquelle les deux équipes avaient bien l’intention de rectifier le tir, ce sont les Milanais qui survolèrent les débats lors du premier acte. Dès l’entame, les Rossoneri s’installèrent dans le camp munichois et il ne fallu qu’un petit quart d’heure pour que Franck Kessié, impérial dans la récupération et très utile par ses projections vers l’avant, n’ouvre le score, bien placé au point de penalty après beau dédoublement entre Niang et Rodriguez dans la surface (1-0, 14e). Très actif devant M’Baye Niang donnait ensuite des frayeurs à Mats Hummels, qui manquait de tromper son propre gardien. Mais c’est le jeune Patrick Cutrone qui allait offrir le but du break aux Rossoneri.

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Le Bayern Munich boit la tasse face à un Milan AC en feu

Laissé seul en compagnie de Matteo Musacchio dans le dos d’Alaba, sur un centre plongeant de Ricardo Rodriguez, l’attaquant issu de la Primavera venait ajuster le jeune Christian Früchtl d’une tête croisée (2-0, 24e). Comme face à Arsenal, le Bayern vendangeait ses quelques opportunités (Müller, Lewandoswki) et le Milan ne se faisait pas prier pour aggraver le score, toujours par l’intermédiaire de Cutrone, sur une nouvelle attaque menée à toute vitesse par Niang. La finition à bout portant de l’international espoir italien ne laissait aucune chance au jeune portier allemand (3-0, 43e) et l’AC Milan rejoignait les vestiaires avec un net avantage.

A la pause, Carlo Ancelotti faisait entrer Renato Sanches, sur les tablettes du Milan, à la place de Mats Hummels et James Rodriguez remplaçait Franck Ribéry, avec la ferme intention d’inverser la tendance. Du côté du Milan, les entrants n’avaient rien à envier à leurs prédécesseurs. Les recrues (encore) André Silva, Lucas Biglia et Andrea Conti faisaient leur apparition. La seconde période se disputait sur un rythme plus tranquille et le Bayern Munich contrôlait davantage le ballon. Frustré, Thomas Muller tentait sa chance des 25 mètres et obligeait Gianluiggi Donnarumma, tranquille ce soir, à se détendre pour éviter la réduction du score des Bavarois (58e). Vincenzo Montella profitait du large avantage milanais pour poursuivre son turn-over et offrait ses premières minutes à Leonardo Bonucci, transfuge de la Juventus (63e). Si M’Baye Niang poursuivait son travail de sape sur les défenseurs allemands, les attaques italiennes se faisaient plus rares.

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Le Bayern, prenant le jeu à son compte, multipliait les offensives. Bien décalé sur la droite de la surface par Lewandowski, Corentin Tolisso manquait d’inscrire son premier but sous ses nouvelles couleurs, envoyant son plat du pied droit dans le petit filet extérieur (72e). Pas plus de réussite pour Müller, qui face au but refusait la frappe et cherchait un partenaire, qui n’arrivait pas (77e). Le Bayern ne trouvait pas la solution et le Milan procédait à une dernière vague de changements. L’occasion pour Antonio Donnarumma, frère de Gigio, de faire son apparition dans le but lombard (79e). Alors que la sentence semblait prononcée et que le Bayern avait abdiqué, Hakan Çalhanoğlu venait inscrire son premier but sous ses nouvelles couleurs et aggraver un peu plus le score, en repiquant dans l’axe et en armant une frappe puissante à ras de terre à l’entrée de la surface (4-0, 85e). Si le Bayern était privé de cadres tels que Manuel Neuer, Joshua Kimmich, Arturo Vidal ou encore Thiago Alcantara et s’il ne s’agissait que d’un match de pré-saison, nul doute que le Bayern de Carlo Ancelotti va devoir se poser des questions. Le Milan nouveau a lui frappé un grand coup et cela ne fait que commencer.

Retrouvez le déroulé du match sur notre live commenté.

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