Ces entraîneurs de grands clubs qui sont en sursis

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Milan Andrea Pirlo @Maxppp

Vivre l'échec et partir avant la fin de la saison, voilà le cauchemar de tous les entraîneurs. Claudio Ranieri a préféré renoncer hier soir après une nouvelle déroute avec la Roma. D'autres entraîneurs, et pas des moindres, pourraient emprunter le même chemin dans les semaines à venir.

Claudio Ranieri a finalement renoncé. Lui qui au début du mois de février croyait encore aux chances de l’AS Rome de remporter le scudetto et se refusait à quitter le navire a bien été obligé de réviser son jugement après un terrible enchaînement de 4 défaites. Des défaites particulièrement humiliantes, avec un total de 13 buts encaissés, soit une moyenne de plus de 3 buts par match ! Difficile de survivre à pareille série, et Ranieri a préféré prendre les devants. Une solution qui pourrait être privilégiée au cours de ses prochaines semaines par quelques-uns de ses homologues.

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« Je ne quitterai pas Chelsea », a prévenu hier soir Carlo Ancelotti. Ou comment mettre en doute son avenir immédiat au sein des Blues… Car c’est bien ce genre d’affirmation qui précède souvent les démissions ou limogeages. Ranieri disait la même chose il y a trois semaines. Et la série de résultats des Blues n’incite pas à l’optimisme en ce qui concerne l’entraîneur italien. Les millions dépensés lors du mercato hivernal n’ont pas suffi à relancer la machine, qui a de nouveau calé face à Everton en FA Cup après prolongation. Seulement 5es de Premier League, les Blues souffrent et n’ont désormais plus que la Ligue des Champions pour tenter d’accrocher un trophée cette saison. Une Ligue des Champions pour laquelle Chelsea n’est plus sûr de se qualifier la saison prochaine. Or, Ancelotti avait prévenu qu’il ne dirigerait pas une formation non qualifiée dans la prestigieuse compétition européenne. De là à prendre les devants avant la fin de la saison ?

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Bien plus au sud, à Bordeaux, l’heure est également à l’introspection. Pas superficielle comme celle réalisée par Raymond Domenech il y a quelques jours, mais bien plus en profondeur. Jean Tigana ne le cache pas : il pense que ses joueurs, et plus particulièrement sa défense, ont délibérément refusé de suivre ses consignes. Lâché par une partie du vestiaire, doit-il en prendre acte et quitter sa fonction ? C’est bien la question qui devrait continuer à l’agiter ces prochains jours, malgré sa détermination affichée. Il a affirmé à Nicolas de Tavernost sa volonté de rester sur le banc de touche. Mais le constat d’échec dressé ne va-t-il pas être plus fort que sa ténacité ? Le retour de Jean-Louis Triaud, actuellement en vacances, devrait permettre d’en savoir plus.

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Plus à l’est de Bordeaux, en Italie, Luigi Del Neri est lui aussi clairement sur la sellette. « Terminus Del Neri », titre d’ailleurs aujourd’hui Tuttosport, après une vilaine défaite face à Lecce (0-2). Cette saison, la Vieille Dame n’a jamais enchaîné plus de deux victoires en Serie A ! Inconstante, la formation bianconera est capable de battre l’Inter Milan, avant de tomber face à des équipes de seconde zone. Del Neri, malgré sa très bonne réputation de l’autre côté des Alpes, a épuisé tous ses jokers. Un nouvel échec à la course à la qualification pour la prochaine Ligue des Champions lui sera fatal et il pourrait bien faire ses valises avant le terme de la saison. Bien malgré lui, Claudio Ranieri a peut-être bien lancé un grand jeu de chaises musicales sur les bancs de touche européens.

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