Grèce : Gustavo Poyet fait des merveilles

Par Valentin Feuillette
4 min.
Gustavo Poyet, sélectionneur de la Grèce @Maxppp

La Grèce de Gustavo Poyet jouera un match décisif contre la Géorgie, en finale des barrages de qualification à l’Euro 2024. La rencontre a lieu ce mardi soir sur la pelouse du stade Boris-Paichadze de Tbilissi. Pour l’ancien coach de Bordeaux, qui a pris la sélection grecque en février 2022, l’objectif est de redonner ses lettres de noblesse au pays champion d’Europe en 2004.

Un derby d’anciens entraîneurs des Girondins de Bordeaux. Telle est la petite description franco-française que l’on pourrait faire de cette confrontation décisive. La Grèce de Gustavo Poyet affronte la Géorgie de Willy Sagnol ce mardi soir, sur la pelouse du stade Boris-Paichadze de Tbilissi, en finale barrage des qualifications de l’Euro 2024. Arrivé sur le banc de la Grèce en février 2022, Gustavo Poyet est parvenu à bien remodeler une sélection en reconstruction. Une promotion en Ligue des Nations pour faire oublier l’absence de la Grèce aux deux derniers Euros et aux deux dernières Coupes du Monde. Qu’elle semble lointaine l’époque où les Galanolefki représentaient une équipe dangereuse, très compliquée à manœuvrer, avec une solide génération composée de Yórgos Karagoúnis, Ángelos Charistéas, Kóstas Katsouránis, Antónios Nikopolídis ou encore Theódoros Zagorákis, tous champions d’Europe surprenants en 2004. Vingt ans plus tard, la Grèce espère retrouver les phases de groupes de l’Euro afin de construire une fondation florissante pour les années à venir.

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«Nous devons être très bons dans tout de main. Organisés en défense et corrects balle au pied. Dans le football, même avec quelques occasions, ils peuvent marquer et ce sera alors une question. Nous devons être chirurgicaux dans nos mouvements. Nous ne pensons pas à savoir si nous sommes favoris ou non. C’est une finale et il n’y a pas de favori en finale. Tout peut arriver dans un match. Je n’entrerai pas dans de tels titres. Notre humeur est très bonne. Nous avons joué un match où nous avons dû gérer beaucoup de choses. C’était une équipe qui avait montré de très belles choses lors des qualifications. Nous donnerons 100% et ce match est notre guide pour le match contre la Géorgie», a expliqué l’entraîneur uruguayen en conférence de presse lundi soir. Avec un 4-3-3 résolument offensif, Gustavo Poyet pourra compter sur ses hommes forts comme Fotis Ioannidis, Vangelis Pavlidis, Dimitrios Pelkas, Georgios Masouras mais aussi le défenseur Konstantinos Mavropanos. Pour rappel, la Grèce a étrillé le Kazakhstan (5-0) en demi-finale des barrages. Place désormais à la Géorgie.

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Le pays est à l’arrêt !

Absente aux championnats d’Europe de 2016 et 2021, la Grèce espère retrouver le chemin d’un Euro pour la première fois depuis 2012 en Ukraine/Pologne, où la sélection hellénique s’était fait sortir en quarts de finale contre l’Allemagne. Ce mardi soir, il faudra croiser le fer avec la Géorgie, loin des arènes bouillantes grecques : «Je suis d’accord qu’à la maison, nous sommes très forts, surtout quand nous avons notre public et que nous jouons dans un grand stade. Quand on est footballeur en équipe nationale, on a envie de jouer dans des stades comme celui-ci. Vous vivez pour des matchs comme celui-ci et chaque footballeur veut jouer dans des stades pleins. Je ne pense pas que cela jouera un rôle. Peut-être que nous le faisons en notre faveur. Tout au long de notre carrière, tous les joueurs ont disputé de gros derbys avec beaucoup de pression. Ce facteur ne joue donc aucun rôle pour le moment», a tenu à relativiser Poyet. La Grèce aura l’avantage de disposer de l’intégralité de ses joueurs. Aucun blessé à notifier dans le groupe à disposition de l’entraîneur uruguayen.

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Derrière le grand enjeu de la rencontre se cache aussi un besoin urgent de résultats pour le football grec qui traverse une grande crise économique, sportive et administrative. D’ailleurs, la rédaction de Foot Mercato consacrait un grand dossier à ce sujet le mois dernier. Depuis son arrivée, Gustavo Poyet enchaîne de belles performances, représentées par cette promotion en Ligue B de la Ligue des Nations après avoir remporté ses quatre premiers matchs dans la compétition : «Parfois, le football est injuste. Peu importe ce que vous avez fait pendant deux ans, mais un jeu définit ce cap. Même dans une ligue, vous pouvez avoir disputé 37 matches de championnat et perdre le dernier à perdre la ligue. Nous sommes sereins, nous venons dans les meilleures conditions et nous n’avons aucune excuse. Nous sommes satisfaits de ce que nous avons fait jusqu’à présent». Une belle forme qui permet aux Grecs d’avoir la tête remplie de confiance avant cette finale dorée pour accéder à l’Euro 2024 en Allemagne (14 juin au 14 juillet).

L’engouement est tout simplement incommensurable en Grèce. La presse grecque parle notamment du «match de la décennie» qui sera joué ce mardi soir par l’équipe nationale grecque à Tbilissi. L’équipe de Gustavo Poyet se mesure à la Géorgie en finale des barrages de l’Euro 2024, dans le seul but de remporter la victoire qui garantira aux Bleu et Blanc leur présence dans les stades allemands. Les Géorgiens vivent et respirent pour ce match particulier, la fédération ayant annoncé un stade à guichet fermé. La Grèce a prouvé par le passé qu’elle savait comment surmonter de tels obstacles et la fédération grecque a d’ailleurs lancé son propre slogan qualificatif avec une bande-annonce sur les réseaux sociaux. «Un pays, un match, une destination. Nous jouons ensemble», explique l’institution dans la vidéo. Les 10,6 millions de Grecs sont à deux doigts de renouer avec de grandes échéances.

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