Ligue 1

PSG - OL : la nouvelle masterclass tactique de Luis Enrique

Ce dimanche soir, le PSG s’est imposé tranquillement (ou presque) face à l’OL (3-1). Un match bien géré tactiquement avec des choix forts de Luis Enrique qui ont porté leurs fruits.

Par Hanif Ben Berkane
4 min.

Comme à son habitude, Luis Enrique aime surprendre son monde lors des matches du PSG. Cela avait commencé ce dimanche matin avec la découverte du groupe parisien et la décision du coach espagnol d’écarter Randal Kolo Muani et Milan Skriniar de la feuille de match face à l’OL. Ensuite, l’ancien sélectionneur a décidé de proposer un onze différent face à Lyon avec une charnière centrale Beraldo-Pacho mais surtout une attaque composée de Désiré Doué, Ousmane Dembélé et Kang-in Lee avec donc Barcola sur le banc. Sur le papier, on s’attendait donc à revoir une animation offensive avec l’international sud-coréen en faux numéro 9.

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Mais voilà, Luis Enrique ne fait jamais de choses simples. Et cette fois, il a décidé de placer Kang-in Lee à droite, laissant l’axe du terrain à Ousmane Dembélé et forcément le couloir gauche à Désiré Doué. Un choix risqué sur le papier, mais qui a complètement déboussolé la défense lyonnaise. Dès le début du match, on a senti les deux centraux Niakhaté et Mata, hésitants sur le marquage. Même son de cloche pour Matic qui s’est retrouvé avec l’ancien Barcelonais régulièrement dans son dos. Ousmane Dembélé, dans ce rôle, a eu des espaces monstrueux et a fait très mal de par ses déplacements. « J’ai eu la possibilité, quand je jouais au FC Barcelone, de jouer en tant que numéro 9. Après, avec le changement de position qu’on fait constamment dans cette équipe, l’ailier peut se retrouver 9 et inversement donc ça ne change rien » expliquait Dembélé en zone mixte.

Luis Enrique a eu tout bon

C’est d’ailleurs lui qui ouvrait le score rapidement (8e) en étant entièrement seul dans la surface. Pendant ce temps, sur son banc, Luis Enrique semblait très tranquille comme s’il avait complètement confiance en sa tactique. Habitué à se montrer actif et parfois nerveux dans sa zone, Luis Enrique a attendu au moins 20 minutes avant de se lever et superviser ses joueurs. À ce moment-là, le PSG menait d’ailleurs déjà 2-0 puisque Vitinha avait transformé un penalty obtenu par Doué. Surtout, Paris se promenait tranquillement et avait des espaces assez dingues dans le cœur du jeu. Et le Lyon de Pierre Sage ne trouvait pas la solution. « Tout ce qui se passe sur le terrain, ce sont les joueurs qui le font, car l’entraîneur ne peut pas être sur le terrain. Mais cela dépend du match et de l’adversaire. Si on a des transitions à jouer, c’est parce que l’adversaire ose nous presser. S’il nous presse haut, cela crée des espaces et on essaye alors d’en profiter. D’habitude, ce n’est pas le cas parce que la majorité des équipes ne nous pressent pas et nous attendent en bloc bas, ce qui rend impossible de jouer en transitions. En fonction de ce qui se passe durant le match, nous essayons de faire mal à l’adversaire et d’en tirer profit et de prendre l’avantage », a expliqué Luis Enrique en conférence de presse avant d’enchaîner.

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«Lyon, qui était sur une très bonne série, a décidé de nous presser. Ils ont eu l’initiative et le courage de nous presser. Quand on est dans ce cas de figure, avec de nombreux joueurs qui sortent de leur camp, des espaces se créent et notre objectif est de les exploiter. Quand il y a des espaces, on en profite. Quand il n’y en a pas, on doit rester actifs avec le ballon, faire circuler le ballon et créer des supériorités numériques pour trouver des espaces. Mais cela dépend toujours de l’adversaire. Notre intention est toujours de dominer le match. La manière dont l’adversaire occupe l’espace varie selon l’équipe. » Mais il y a bien eu un moment de doute de la part du PSG, au moment où l’OL avait réduit l’écart. Moment durant lequel Luis Enrique s’est parfois agacé comme il sait si bien le faire. Mais c’est tout. En seconde période, l’ancien coach du Barça a continué sa masterclass tactique avec des changements pertinents. Les entrants Barcola et Ramos ont été décisifs puisque c’est sur un tir du premier mal renvoyé que le second a inscrit le but du break en fin de match (3-1). «Le plan du coach ? C’est comme d’habitude, chaque match on a des détails du coach en fonction de l’adversaire en face, on a bien respecté le plan tactique, c’est une bonne victoire contre une bonne équipe», expliquait Vitinha après la rencontre. Si les récentes contre-performances ont souvent été attribuées aux choix de Luis Enrique, cette victoire parisienne est clairement celle de l’Espagnol également. Il a gagné sa bataille tactique et Pierre Sage n’a pu que constater les dégâts.

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