Coupe du Monde 2022, Pays-Bas - Argentine : une soirée sous très haute tension !

Par Josué Cassé
4 min.
La tension régnait entre Argentins et Néerlandais. @Maxppp

Qualifiée au bout du suspense (2-2, 4-3 tab) pour le dernier carré de la Coupe du Monde 2022, l'Argentine de Lionel Messi a vécu une soirée particulièrement houleuse face aux hommes de Louis van Gaal. Récit.

«Ce Messi peut être arrêté», assurait Rafael van der Vaart. «Messi n'est pas un leader, il n'a pas de personnalité. Jouer avec Messi, c'est 10 contre 11», osait Marco van Basten. «Je pense que l'Argentine a peur de nous. Nous allons arrêter Messi», promettait enfin Louis van Gaal. Lancé par médias interposés, le choc des quarts de finale du Mondial qatari entre l'Argentine et les Pays-Bas a bel et bien tenu toutes ses promesses. Un scénario exceptionnel, de l'électricité, 15 cartons jaunes, 1 carton rouge, un arbitrage discuté, un Messi remonté, un Van Gaal insubmersible, des gestes de classe mondiale, tous les ingrédients nécessaires pour voir un spectacle digne de la plus prestigieuse des compétitions.

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Une sale soirée pour Antonio Mateu Lahoz !

Qualifiés au bout du suspense (2-2, 4 tab à 3) pour le dernier carré où ils retrouveront la Croatie, bourreau du Brésil, les Argentins auront vécu une soirée à rebondissements. Et pour cause. Malgré le génie de Messi, auteur d'une merveilleuse passe décisive et d'un but sur penalty, l'Albiceleste est passée tout près de l'élimination. Menés 2-0, les Oranges ont, en effet, tout bouleversé grâce à l’entrant Wout Weghorst, buteur à la 83e puis à la 90e+11. Poussés dans leur retranchements mais soutenus par une grande partie des 88.000 spectateurs du stade de Lusail, les hommes de Lionel Scaloni s'en sortaient finalement aux tirs au but grâce à un grand Emiliano Martinez, auteur de deux arrêts, et une ultime tentative transformée par Lautaro Martinez.

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Une délivrance symbolisée par une explosion de joie où les coéquipiers de Nicolas Otamendi ne se sont d'ailleurs pas privés pour chambrer les joueurs néerlandais. Leandro Paredes, Gonzalo Montiel et Alexis Mac Allister se tournant également vers les Bataves pour une énième provocation... Le dénouement d'une soirée sous très haute tension. Marquée par une pluie de cartons et de nombreux accrochages sur le terrain, cette rencontre aura notamment vu Mateu Lahoz, l'arbitre de ce quart de finale, dégainer à tout-va (17 cartons jaunes distribués, dont deux se transformant en rouge pour Dumfries). Un arbitrage largement critiqué au coup de sifflet final. Arbitrée pour la 40e fois de sa carrière par l’Espagnol, la Pulga a ainsi poussé un énorme coup de gueule.

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Lionel Messi a réglé ses comptes !

«L'arbitre, on ne peut pas lui parler, être franc avec lui. On avait peur avant le match, quand on a su que ce serait lui, mais les gens savaient ce qu'il se passait (avec lui), il ne fallait pas mettre un arbitre comme cela pour un tel événement. La FIFA doit s'occuper de cela», pestait ainsi le septuple Ballon d'Or, repris par son coéquipier Emiliano Martinez : «fou, arrogant, le plus mauvais arbitre du tournoi». Si Lautaro Martinez avouait lui que certaines fautes sifflées lui semblaient «bizarres», Alexis Mac Allister préférait temporiser : «ce n’est rien de grave, ce sont des êtres humains, ils peuvent faire des erreurs et nous le comprenons».

Également critiqué par les Néerlandais - Louis van Gaal jugeant notamment le penalty accordé aux Argentins comme «généreux» - Mateu Lahoz n'a clairement pas passé la soirée la plus tranquille de sa carrière. Débordé par les événements, il voyait notamment Virgil van Dijk en venir aux mains avec Leandro Paredes après un tacle appuyé de ce dernier sur Nathan Aké et un ballon envoyé sur les remplaçants néerlandais. Si l'arbitrage a donc crispé les 22 acteurs de cette rencontre, la tension n'est, malgré tout, pas redescendu au coup de sifflet final. La raison ? Les multiples provocations du staff néerlandais finissant même par faire dégoupiller Lionel Messi en zone mixte.

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«Qu’est-ce que tu regardes, idiot ? Mais qu’est-ce que tu regardes, idiot ? Allez va-t'en», lâchait ainsi la Pulga en direction de Wout Weghorst. « Leur numéro 19 (Weghorst, ndlr) est venu et a commencé à nous provoquer, à nous bousculer, à nous dire des choses », justifiait un peu plus tard Messi à la télévision argentine. Remonté comme jamais, l'attaquant du Paris Saint-Germain ne s'est d'ailleurs pas arrêté au cas de l'attaquant hollandais, ajustant également Louis van Gaal d'un tir splendide dont lui seul à le secret : «il vend aux gens qu'il joue bien au foot mais ils ne font qu'envoyer de longs ballons (...) Je n'aime pas que les gens parlent avant les matchs. Cela ne fait pas partie du football. Je respecte toujours tout le monde, mais j'aime qu'ils me respectent aussi. Van Gaal n'était pas respectueux avec nous.» Largement provoqué en marge de ce choc, Lionel Messi a finalement répondu sur le terrain. Une passe décisive, un but, son quatrième de la compétition, son dixième en Coupe du monde et pour conclure, en guise d'adieu : une célébration spécialement adressée à son meilleur ennemi Louis van Gaal.

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