Olivier Létang dresse le bilan du mercato lillois
Auteur d'un début de saison compliqué sur le plan sportif, le LOSC a également bouclé un mercato mouvementé ce mardi soir. En proie à des difficultés financières, le champion de France en titre a perdu plusieurs cadres de son effectif mais peut tout de même se targuer d'avoir récupérer de précieuses liquidités. Dans un entretien accordé à la Voix du Nord ce samedi, le président de Lille Olivier Létang a dressé un bilan global.

Arrivé sur le banc du LOSC lors de ce mercato estival, Jocelyn Gourvennec a la lourde tâche de prendre la succession d'un Christophe Galtier, champion de France avec les Dogues la saison dernière. Des responsabilités accrues à l'heure où le club nordiste traverse une période de profondes mutations, qui plus est à l'aune d'une reprise ratée en Ligue 1. Poussifs contre Metz (3-3) et Saint-Etienne (1-1), les Lillois ont rendu les armes face à Nice (4-0) avant de se rassurer quelque peu, le week-end dernier, en signant leur première victoire de la saison contre Montpellier (2-1). Dans le rouge sur le plan financier, Lille redoutait logiquement ce marché des transferts mais comme en témoigne le président lillois Olivier Létang dans des propos relayés par la Voix du Nord, le bilan n'est pas si alarmant.
Alors certes, les Dogues ont dû laisser partir plusieurs cadres de l'effectif. Une contrainte à laquelle les dirigeants lillois s'étaient d'ailleurs préparés : «dans un marché en chute libre, avec une baisse d’activité de 50%, on a essayé d’anticiper au mieux les départs des joueurs qui arrivaient à un an de la fin de leur contrat. C’est ce qu’on a fait avec les ventes de Mike Maignan (AC Milan), Boukary Soumaré (Leicester) et Luiz Araujo (Atlanta United), que nous n’étions pas en mesure de prolonger parce qu’on n’en avait pas les moyens.» Sans parler de Christophe Galtier, le champion de France en titre s'est donc affaibli sur le papier malgré les arrivées de Gabriel Gudmundsson, Amadou Onana et Ivo Grbić mais un joli lot de consolation peut cependant être avancé. Cet été, Lille a ainsi enregistré 60 millions d'euros de ventes (contre 12,5 M€ d'achats). Une précieuse rentrée d'argent vu le contexte économique des Nordistes.
Deux départs avortés
Et si le pire était à craindre dans la région des Hauts-de-France, la saignée tant attendue s'est finalement avérée bien moins importante. Dans cette optique, Renato Sanches, autour d'une saison passée étincelante, était lui aussi un candidat sérieux au départ comme en témoigne Létang : c’est un secret de Polichinelle, Renato pouvait partir, il avait un bon de sortie, confirme l’ancien patron du Stade Rennais. Nous avions d’ailleurs quasiment trouvé un accord avec un très grand club mais sa blessure au genou a forcément changé les plans. Annoncé avec insistance du côté du FC Barcelone, l'international portugais de 24 ans, actuellement blessé, va donc finalement poursuivre l'aventure en terres lilloises : «maintenant on est content d’avoir Renato encore avec nous et on espère qu’il revienne le plus vite possible».
Par ailleurs, Domagoj Bradaric, non retenu dans la liste appelée pour disputer la Ligue des Champions, restera lui aussi un joueur du LOSC pour la saison à venir. Annoncé sur le départ, le latéral gauche croate a finalement fait part à sa direction de sa volonté de rester dans le Nord, et ce malgré l'arrivée de Gudmundsson à son poste (également occupé par Reinildo) et l'honnêteté de ses dirigeants : «on a été transparent avec Domagoj. On lui a dit que quelqu’un allait arriver. Il y avait des clubs intéressés pour l’accueillir en prêt, il a refusé. En tout cas on voulait un profil différent. Et Gabriel Gudmundsson n’a pas le profil de Reinildo, ni celui de Domagoj. Il peut vraiment jouer plus haut.» Des rentrées d'argent, un effectif qui reste compétitif malgré les départs, le mercato du LOSC a finalement connu un dénouement bien plus radieux que la tornade prévue en amont. Suffisant pour prétendre jouer les sommets de la Ligue 1 ? Réponse dans les mois à venir.