OM - Le Havre : les notes du match

Par La Rédaction FM
13 min.
Amine Harit en action avec l'OM @Maxppp

Dans le cadre de la 8e journée de Ligue 1, l’Olympique de Marseille s’est relancé (3-0) face au Havre. Un succès qui permet aux Olympiens de remonter provisoirement à la sixième place du classement. En maîtrise, rapidement en supériorité numérique et porté par le duo Harit-Aubameyang, le club phocéen se rassure.

A l’Orange Vélodrome ce samedi en tout début d’après-midi, c’est le début d’un dimanche bien animé qui attend les amateurs de Ligue 1. Avant l’OL à 15h, le derby du Nord deux heures plus tard et un Rennes-PSG en prime time, l’Olympique de Marseille recevait Le Havre dans un antre phocéen à guichets fermés, et ce pour la 25e réception de rang. Après six matches consécutifs sans la moindre victoire, les Olympiens espéraient enfin retrouver le chemin du succès pour leur troisième échéance sous la houlette de Gennaro Gattuso, battu à Monaco en championnat puis tenu en échec à domicile par Brighton en C3. De leur côté, les pensionnaires du stade Océane souhaitaient se relancer après la défaite à Lille, précédé d’une belle période de résultats positifs (4 matches sans défaite en L1).

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Le début de rencontre était plutôt calme entre les deux formations, qui se contentaient de s’observer durant le premier quart d’heure, durant lequel on ne retient que la tentative timide de la tête de Gauthier Lloris (11e). L’OM réussissait ensuite à mettre un peu plus le pied sur le ballon et confirmait cet ascendant par le but contre-son-camp signé Arouna Sangante, qui ratait son dégagement du centre d’Iliman Ndiaye et trompait son propre gardien (1-0, 18e). Le capitaine havrais couvrait ensuite Pierre-Emerick Aubameyang, lancé dans la surface par Amine Harit pour battre Arthur Desmas d’un joli ballon piqué (2-0, 21e). L’attaquant international gabonais avait également deux occasions avant la pause pour creuser l’écart, mais Sangante (37e) puis Oualid El Hajjam (45+2e) arrivaient à le tenir en échec.

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Harit brillant, Aubameyang décisif !

Mais le malheureux évènement pour les hommes de Luka Elsner était l’expulsion de l’un d’entre eux, Rassoul Ndiaye, qui écopait de deux avertissements lors du premier acte (12e, 40e), synonyme de carton rouge. De quoi handicaper ses coéquipiers au retour des vestiaires, et ce même s’ils arrivaient à se créer quelques opportunités dans le camp adverse, mais sans grand danger pour Pau Lopez. La seconde période permettait également à Harit de montrer à son entraîneur que son poste de numéro 10 lui sciait à ravir, en étant très remuant dans le cœur du jeu avant de trouver ses compères offensifs près de la zone de vérité. L’international marocain trouvait d’ailleurs Ndiaye à sa droite, mais le Sénégalais perdait son duel face au portier adverse (49e).

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Le second acte était beaucoup moins animé que ce qu’avaient proposé les 22 acteurs avant la pause, notamment en raison de l’infériorité numérique havraise pour un peu plus d’une période. Très volontaire mais plus imprécis dans le dernier geste, Ndiaye avait une nouvelle occasion pour faire lever les foules marseillaises, mais encore une fois, Desmas était vigilant (80e). Sur une belle ouverture de Valentin Rongier, Aubameyang n’arrivait pas à s’ouvrir le chemin du but mais servait Ismaïla Sarr d’une superbe talonnade et enfin sceller le sort de la rencontre (3-0, 84e), la troisième réalisation de la saison en L1. Le score ne changeait plus jusqu’au coup de sifflet final. L’OM renoue avec la victoire - première victoire de Gattuso - et se hisse à la sixième place au classement, Le Havre enchaîne un deuxième revers de rang.

Classement live

L’homme du match : Amine Harit (8) : omniprésent, Harit a été à la baguette de chaque action positive des Olympiens. Très en jambes, le Marocain a bénéficié d’une grande liberté pour se placer entre les lignes. Il s’est ensuite projeté, avec le ballon, pour apporter du danger à l’entrée de surface adverse. Passeur décisif à la 21e, il fait le bon choix en trouvant Aubameyang côté gauche (2-0). Après la pause, il délivre plusieurs caviars pour Ndiaye (49e) et PEA (53e), pas assez cliniques. Il sort applaudi pour laisser Vitinha rentrer à la 78e. Une rencontre de haut niveau qui confirme sa montée en puissance, Harit a été ingérable pour le HAC, bien avant que le club promu ne soit en infériorité numérique. Il laisse Meïté rentrer à la 89e.

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Olympique de Marseille

- Lopez (5,5) : le portier n’a pas eu grand chose à faire malgré la bonne attitude du Havre en début de match. Bayo n’a pas eu l’occasion de faire briller Lopez, impeccable sur ses sorties aériennes. L’OM en supériorité numérique avant la pause, la défense marseillaise a pu gérer les contres adverses pour protéger leur gardien.

- Clauss (5) : fraîchement appelé par Deschamps en équipe de France, Clauss en a sûrement gardé un peu sous le pied. Il n’a pas été très volontaire pour apporter le surnombre à droite et a laissé Ndiaye se débrouiller avec Harit. L’OM n’a pas eu besoin de ses montées pour faire mal. Il a été neutre mais a tenu son rang lors d’une après-midi tranquille au Vélodrome. De quoi arriver en forme avec les Bleus.

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- Balerdi (5,5) : Le Havre diminué et réduit à 10, Balerdi a donc eu plus de travail à faire avec le ballon que sans. Il a été utile pour casser quelques lignes à la relance, là où Mbemba ne s’est pas vraiment montré. Il a tout de même réalisé un bon tacle sur Bayo à la 50e, à l’entrée de sa surface. Très attentif sur les quelques percussions adverses.

- Mbemba (5) : son dribble raté à la 17e aurait pu coûter cher mais il s’est bien rattrapé. Le défenseur passé par Porto est l’auteur d’une excellente intervention à la 56e sur Bayo, qui allait armer sa frappe à bout portant. Il a été concentré défensivement là où Balerdi tentait de trouver les Olympiens entre les lignes. Il a été solide au duel pour s’interposer physiquement. Il sort à la 88e, remplacé par Nadir.

- Murillo (5) : son intervention à la 15e sur un centre anodin du HAC n’était pas très claire. Murillo a surtout rejoint sa défense centrale pour permettre à Sarr d’avoir le champ libre à gauche. Ça a plutôt bien fonctionné. Il n’a pas vraiment été inquiété par les montées d’El Hajjam, surtout en étant en supériorité numérique. Il a ensuite touché le cuir en 2ème mi-temps dans une équipe phocéenne dominatrice.

- Rongier (6) : actif, comme à son habitude, Rongier a d’abord eu du mal dans ses longues ouvertures avant de monter en régime. Il a ensuite mis son équipe sur de bons rails en jouant juste, et simple. Il a coupé Bayo des siens grâce à son placement. Il s’est offert une reprise de volée à la 69e, direction les tribunes. Il a touché un nombre de ballons incalculables lorsque le HAC a flanché physiquement. Pas le match le plus compliqué à gérer pour l’ancien nantais.

- Ounahi (5,5) : à l’aise techniquement, Ounahi a été bon, sans être flamboyant. Il a trouvé de bons angles de passes pour servir un Harit étincelant. Il a calmé le jeu quand il le fallait. Il est revenu aider Rongier en 1ère période à la relance en apportant une solution, avant que la rencontre ne devienne plus simple après le rouge du HAC. Il sort, remplacé par Kondogbia à la 74e.

- Ndiaye (6,5) : percutant, Ndiaye a été l’un des premiers à mettre un peu de vitesse dans une équipe de Marseille endormie en début de match. Il a tenté, pas tout réussi, mais a ouvert des brèches. Il a pris les choses en main à la 18e en accélérant le tempo et en adressant un centre dangereux, contré par Sangante dans ses propres cages (1-0), ce qui a libéré les siens. Il s’est bien entendu avec un Harit souvent proche de lui. Il aurait peut-être dû faire la passe à Aubameyang sur son 1vs1 manqué face à Desmas (49e). Il bute une nouvelle fois sur le portier havrais à la 80e sur un centre de Sarr. Un manque de lucidité dans le dernier geste qui représente sans doute sa plus grande marge de progression.

- Harit (8) : voir ci-dessus

- Sarr (7) : il a été dominant dos au jeu pour garder le ballon et a poussé les Havrais à la faute. À tel point que Ndiaye s’est fait exclure avant la pause (40e), pris de vitesse par l’ailier. Sarr a fait mal au HAC et aurait pu être passeur décisif sur son centre à destination d’Aubameyang à la 37e. Il s’est proposé et a animé la rencontre, sans être aidé par un Murillo très défensif sur son couloir. Trop altruiste à la 79e alors qu’il aurait pu tirer, il sert parfaitement Ndiaye dans la foulée (80e) qui bute sur Desmas. Il vient inscrire le but du 3-0 sur une talonnade signée Aubameyang (84e). Match plein. Il sort à la 88e pour Soglo.

- Aubameyang (8) : l’ancien buteur de Chelsea aura mis du temps avant de toucher son premier ballon, mais a été efficace à la 21e pour venir lober Desmas et permettre à l’OM de creuser l’écart. Un geste parfaitement maîtrisé pour s’offrir son 1er but en Ligue 1. Il aurait pu inscrire un doublé si sa frappe n’avait pas été sauvée par Sangante à la 37e. Il met un peu trop de temps à tirer à la 53e, pourtant bien servi par Harit. Le Gabonais réussit une superbe talonnade à destination de Sarr pour clôturer la rencontre (3-0, 84e). Son meilleur match en Ligue 1, de loin. Parfait avant la trêve.

Le Havre

Desmas (3,5) : dernier rempart de cette formation normande, le portier de 29 ans, auteur de deux clean-sheets depuis la reprise (OL, Lorient), a vécu une après-midi très difficile dans la cité phocéenne. Impuissant sur le ballon coupé par le malheureux Sangante (18e), il était une nouvelle fois abandonné par sa défense sur le petit piqué subtil d’Aubameyang (21e). Sauvé par Sangante (37e) et El Hajjam (45+2e) par la suite, le gardien havrais sortait le grand jeu face à Ndiaye au retour des vestiaires (49e) avant de s’interposer face à Aubameyang (53e) et de briller face à Ndiaye (80e). Le mal était déjà fait. Dans les derniers instants, il ne pouvait que s’incliner face au geste de classe d’Aubameyang pour Sarr (84e).

El Hajjam (3,5) : préféré à Yoann Salmier et titularisé pour la première fois de la saison, l’arrière droit marocain débutait dans le couloir droit de la défense normande. Sur le reculoir face aux vagues marseillaises, il ne commettait cependant pas de grossières erreurs et sauvait même les siens juste avant la pause sur une nouvelle frappe d’Aubameyang (45+2e). Inexistant offensivement, il a en revanche plutôt bien tenu son rang face à Sarr.

Lloris (3,5) : buteur lors de la première journée face à Montpellier et grand artisan de la solidité défensive havraise, le frère d’Hugo Lloris enchaînait une 8e titularisation à l’Orange Vélodrome. Malgré le scénario catastrophe vécu par le HAC, il a affiché une certaine solidité et a souvent repoussé le danger. Sans lui, le score aurait pu être bien plus salé. A l’image de son retour face à Aubameyang (53e), le numéro 4 normand a tout fait pour limiter la casse. Insuffisant pour stopper l’armada offensive de l’OM.

Sangante (1,5) : pilier de la défense havraise et récemment prolongé par sa direction, celui qui a été formé à la Cavée vivait un début de rencontre cauchemardesque. Plutôt solide sur ses premières interventions, le capitaine des Ciel et Marine coupait la trajectoire sur un centre tendu de Ndiaye et trompait son propre gardien (18e). Sonné, le jeune défenseur havrais était une nouvelle fois coupable sur le deuxième but marseillais en couvrant le départ d’Aubameyang dans le dos des Normands (21e). Auteur d’un énorme sauvetage sur une nouvelle frappe d’Aubameyang (37e), il relevait quelque peu la tête au fil des minutes avec quelques interventions précieuses (57e, 67e). En fin de match, il subissait malgré tout la loi de PEA, auteur d’une magnifique talonnade pour Sarr (84e).

Opéri (2) : titularisé dans le couloir gauche du HAC, le natif d’Abidjan - déjà auteur de deux offrandes en ce début de saison - a passé la quasi majorité de cette rencontre dans un rôle défensif. Trop laxiste sur le débordement de Ndiaye menant à l’ouverture du score (18e), il s’est souvent incliné dans son dos. Surpris par Sarr juste avant la pause (37e), il voyait ce dernier trouver Aubameyang, tout proche d’un doublé. Encore en retard juste avant la pause (45+2e), il a affiché de grosses défaillances face à l’OM, tant sur le plan défensif que sur ses rares montées offensives (21 ballons perdus).

Touré (4) : arrivé au cours de l’été pour renforcer le milieu normand, l’ancien joueur du FC Nantes ou encore du Genoa débutait dans un rôle de double pivot face aux Marseillais. Intéressant en début de match, notamment dans l’impact, il s’est cependant rapidement retrouvé en souffrance face aux qualités techniques et de percussion d’Harit. Souvent en retard et pris par la vitesse du milieu olympien, il a souffert au Vélodrome malgré 11 ballons récupérés.

Kechta (4) : sous contrat jusqu’en juin 2026, le jeune crack marocain formé au club retrouvait une place de titulaire pour ce choc face à l’OM. Entré en fin de match lors de la défaite contre les Dogues, le milieu de 21 ans évoluait dans un rôle de numéro 10, voire de soutien à Bayo. Un rôle polyvalent et précieux, gênant régulièrement la défense phocéenne en début de match. Entre les lignes, il a bien tenté d’apporter le danger. Insuffisant toutefois pour faire trembler cet OM, en supériorité numérique dès la 40e minute de jeu. Plus discret par la suite, il cédait sa place à Kuzyaev (59e).

Ndiaye (non noté) : transféré de Sochaux cet été, le très prometteur franco-sénégalais disposait, une nouvelle fois, de la confiance de Luka Elsner. En terres olympiennes, le droitier d’1m79 commençait cette rencontre aux côtés de Touré. Une après-midi virant cependant très rapidement au cauchemar. Averti pour une faute grossière sur Harit (12e), il était sans cesse transpercé dans l’entrejeu et ce qui devait arriver arriva… Une nouvelle fois dépassé par Sarr, il commettait l’irréparable et laissait les siens à 10 avant même la fin de la première période (40e). Une disasterclass à oublier au plus vite.

Nego (2,5) : recruté cet été et double passeur décisif depuis son arrivée dans la cité portuaire le latéral de 32 ans était aligné un cran plus haut face aux Phocéens. Dans un rôle de milieu excentré droit, l’international hongrois (29 sélections, 2 buts) s’est montré bien trop discret. Plutôt présent dans l’impact, il n’a jamais pu s’exprimer offensivement face à la domination olympienne. Remplacé par Alioui (59e), qui a rapidement apporté ses qualités techniques.

Casimir (3,5) : fort de 3 passes décisives et d’un début d’exercice 2023-2024 étincelant, l’habituel ailier droit de 22 ans accompagnait Mohamed Bayo sur le front de l’attaque havraise. Face aux hommes de Gennaro Gattuso, le numéro 23 du HAC occupait le couloir gauche. Disponible pour ses partenaires et auteur de quelques percées intéressantes, il a malgré tout jamais réussi à faire trembler Clauss, son adversaire direct. Averti pour une faute sur l’intenable Harit (50e), il cédait finalement sa place à Soumaré (69e).

Bayo (3) : prêté par le LOSC dans les dernières heures du mercato et absent face aux Dogues, le week-end dernier, l’avant-centre de 25 ans faisait son retour dans le onze normand. Buteur contre Clermont, son ancien club, l’international guinéen (15 sélections, 4 buts) n’a pas eu grand chose à se mettre sous la dent face à l’OM. Trop esseulé en pointe, il a globalement été bien cerné par le duo Mbemba-Balerdi (56e) et n’a jamais pesé sur cette rencontre. Frustré et touché physiquement, il était remplacé par Grandsir pour les dernières minutes (70e).

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