Qualifs CdM 2026 : l’Italie jouera les barrages, Israël termine avec une victoire
Le multiplex du soir a pris des allures de thriller continental, mais une scène dominait toutes les autres : celle du Stadio Meazza, où l’Italie a sombré (1-4) face à la Norvège. Une nouvelle soirée de tension nationale, presque de malaise collectif, tant la Squadra Azzurra semble condamnée à revivre ses traumatismes récents. Pour la troisième campagne mondiale de suite, l’Italie devra passer par les barrages, un mot qui, depuis 2018 et 2022, serre les gorges du pays entier. Pourtant, tout avait bien commencé : Esposito ouvrait le score dès la 11e minute, réveillant un stade prêt à croire au sursaut. Mais l’illusion n’a tenu qu’un temps, avant que la Norvège de Solbakken, portée par Nusa puis un doublé d’un Haaland furieux, n’étouffe Milano avant Strand Larsen dans le temps additonnel (90e+4). Dans ce climat électrique, Gennaro Gattuso est apparu en première ligne, vociférant contre les « incohérences » du règlement FIFA qui rendent les qualifications européennes plus denses, plus piégeuses que dans les autres confédérations. Ses hommes, pourtant auteurs de six victoires en huit matchs, n’auront donc pas suffi pour décrocher un ticket direct.
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Le paradoxe est cruel : l’Italie n’est pas faible, mais elle se retrouve encore dans la zone de danger, condamnée à un barrage où le passé pèse comme un fantôme. Dans les tribunes comme dans les salons, le pays retient déjà son souffle. Pendant que l’Italie s’effondrait, le multiplex offrait d’autres lumières, notamment celle d’Israël, brillant vainqueur en déplacement à Chişinău. Une victoire nette (4-1) face à la Moldavie, où Turgeman a lancé la soirée d’un penalty parfaitement exécuté (21e). Malgré l’égalisation moldave signée Nicolăescu (37e), les hommes de Ben Shimon ont accéléré après la pause, avec Revivo puis Peretz pour sceller un succès maîtrisé. Une rencontre rythmée, portée par un bloc offensif créatif et mobile, qui a fait voler en éclats la résistance moldave. Ce multiplex contrasté a donc mêlé soulagements, drames et explosions de joie, comme toujours dans ces derniers rendez-vous automnaux avant l’hiver footballistique. Mais ce soir, tout tourne inévitablement autour de l’Italie, de ce football transalpin qui avance à reculons, prisonnier d’une histoire récente qui refuse de s’effacer. Alors que les autres poursuivent leur chemin, la Squadra, elle, s’apprête à entrer dans un mois de décembre sous haute tension : un barrage de plus, un barrage de trop, peut-être — mais encore une chance, tout de même, d’éviter un nouveau séisme national.
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