OL : les confessions de Jeff Reine-Adélaïde sur son long chemin de croix

Par Anas Bakhkhar
3 min.
Jeff Reine-Adélaïde sous les couleurs de l'Olympique Lyonnais @Maxppp

De retour à la compétition en mars dernier après une rupture des ligaments croisés, le milieu de terrain de 24 ans est revenu sur sa période de convalescence. Treize mois de doute, qui auraient pu l'amener à une retraite anticipée...

Stade Louis-II, 3 février 2021. Alors que l'OGC Nice semblait se diriger vers une victoire dans le derby azuréen sur le terrain de l'AS Monaco, Jeff Reine-Adélaïde sortait sur civière à la 94e minute à la suite d'un mauvais appui. L'Aiglon d'une saison, prêté par l'Olympique Lyonnais, se tordait de douleur tout en se tenant le genou. Verdict : rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche, une blessure qu'il avait déjà contractée à la jambe droite avec le club rhodanien en décembre 2019. Il lui aura fallu près de 13 mois pour s'en remettre complètement et ainsi faire son retour à la compétition début mars sur la pelouse de Lorient (victoire 4-1 de l'OL).

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Dans un entretien accordé à L'Equipe, l'ex-capitaine de l'équipe de France Espoirs a confié que sa passion pour le football lui a permis de tenir psychologiquement durant sa longue période de guérison : «malgré la blessure, je regardais tout le temps du foot à la télé, la L1, la L2, l'Angleterre... Et puis la famille aide à garder le cap, aussi. Le plus dur, ça a été à la reprise avec l'OL l'été dernier. Je voyais les autres aller s'entraîner et moi j'étais tout seul avec les kinés en train de souffrir. Ensuite, aller au stade pendant six mois pour les regarder jouer, c'est vraiment compliqué. Compliqué de se sentir impuissant.»

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«Arrêter ? Ça m'a effleuré l'esprit»

Toujours dans les colonnes du quotidien sportif français, le milieu de 24 ans s'exprime sur sa période de doute, qu'il a su traverser grâce à son entourage, que ce soit à l'OGC Nice et à l'OL : «au début, c'est de la tristesse. Ça fait très, très mal de se blesser alors qu'on est en forme et qu'on vient de faire énormément d'efforts pour revenir. Ensuite, il y a une phase de questionnement. Est-ce que je vais encore être capable de revenir ? Puis ensuite c'est la passion qui reprend le dessus et on se remet au boulot. Mais on retombe tout en bas au moment de la récidive. À ce moment-là, le staff et mes coéquipiers m'ont beaucoup aidé en m'entourant d'ondes positives.»

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Durant ce long chemin de croix, cette incertitude ressentie l'a même amené à envisager une fin de carrière précipitée, avant de finalement écarter cette lourde décision grâce à son état d'esprit : «je dois le dire, ça m'a effleuré l'esprit, je l'avais dans un coin de ma tête. Après, j'ai une mentalité de gagnant, pas de perdant, c'est pour ça que ça m'a juste effleuré l'esprit. Mais je me suis relevé parce que j'ai beaucoup relativisé, je me suis dit qu'il y avait pire que moi. C'est sûr que c'est dur de se blesser et de se faire opérer, mais pendant ma convalescence j'ai eu le temps de m'investir dans des associations et j'ai vu des enfants qui n'avaient plus de parents, ou qui étaient handicapés. Ça m'a redonné l'envie d'y arriver. J'ai la chance de pouvoir jouer au foot, donc je ne pouvais pas rester dans ce marasme.»

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