Ligue 1

Droits TV : Didier Quillot se justifie après le fiasco Mediapro

L’ancien directeur général de la LFP s’est enfin exprimé sur l’échec Mediapro, qui met le football français dans de beaux draps.

Par Max Franco Sanchez
2 min.
Didier Quillot, l'ex-directeur général de la LFP, avant un match entre l'OM et Toulouse en août 2018 @Maxppp

La catastrophe est confirmée. Après cinq mois de présence sur nos écrans seulement, la chaîne Téléfoot va mettre la clé sous la porte. Une catastrophe pour les finances du football hexagonal, dont les clubs dépendent énormément, comme partout en Europe, des revenus touchés via les droits TV. Le groupe sino-espagnol n’est ainsi pas en mesure d’honorer les 830 millions d’euros des droits de diffusion de la Ligue 1 et de la Ligue 2, et n’avait ainsi pas versé les échéances des mois d’octobre et de décembre (172 et 135 millions d’euros). Mediapro a tout de même promis 100 millions d’euros à la LFP pour s’assurer qu’aucune poursuite judiciaire ne soit entamée.

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Téléfoot continuera de diffuser les rencontres jusqu’au 23 décembre, le temps que les instances du foot français trouvent un nouveau diffuseur, avec Canal+ qui serait en pole position. Le groupe français est en position de force dans ce dossier, mais l’arrivée d’un candidat surprise n’est pas à exclure. Un véritable fiasco pour le football tricolore, et un homme est régulièrement pointé du doigt ces derniers temps : Didier Quillot. L’ancien directeur général exécutif de la ligue est ainsi au cœur des critiques, notamment suite au bonus de 250.000€ touché suite à l’appel d’offres, qu’on pensait alors réussi, des droits de diffusion du championnat.

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Quillot va rendre l’argent

Assez discret jusqu’ici, Quillot s’est enfin exprimé, dans un entretien accordé à l’Equipe. « En 2018, Mediapro était le diffuseur historique de la Liga depuis 25 ans et à l’international. Mediapro et ses actionnaires connaissaient parfaitement l’équation économique du projet français, puisque le fonds chinois Orient Hontai Capital a racheté Mediapro en juin 2018, soit un mois après l’appel d’offres. Les résultats et donc les engagements de Mediapro étaient publics et connus de tous. Et nous avions obtenu, par ailleurs, une caution solidaire de l’actionnaire de référence. Cela rend encore plus incompréhensible leur attitude aujourd’hui », s’est-il ainsi justifié.

Pour lui, il n’y avait donc à l’époque aucun indicateur qui laissait présager un échec un peu plus de deux ans plus tard. Il a aussi ajouté qu’il compte bien rendre le joli pactole touché suite à la signature de l’accord avec le groupe de Jaume Roures. « C’est un sentiment de déception. Me concernant, ce contrat n’allant pas à son terme, je considère normal de prendre ma part de solidarité avec le football français et je restituerai donc à la LFP le bonus que j’ai reçu à cette occasion. Concernant le foot français, je suis certain que Vincent Labrune et les clubs vont trouver les solutions économiques pour rebondir », a-t-il conclu. C’est tout ce qu’on souhaite à l’ancien président de l’OM et aux écuries de Ligue 1 et de Ligue 2, déjà bien mal en point à cause de la crise du coronavirus…

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