Ligue 1 : Strasbourg, une attaque tout feu tout flamme

Par Maxime Barbaud
4 min.
L'attaque de Strasbourg est en pleine forme @Maxppp

Surfant sur une série de 5 rencontres de suite en championnat sans défaite, Strasbourg s'appuie sur une attaque particulièrement flamboyante pour se mettre à rêver.

À l'est, il y a du nouveau. Après 5 ans de bons et loyaux services, Thierry Laurey s'en est allé prendre en main le Paris FC. Il y avait comme une fin de cycle pour celui qui a fait remonter Strasbourg en Ligue 1 (2017) après avoir remporté la Ligue 2, puis soulever la Coupe de la Ligue en 2019 permettant de retrouver la Coupe d'Europe 13 ans plus tard. La dernière saison a été éprouvante, le maintien obtenu de justesse. L'usure mentale avait fini par prendre le dessus sur un groupe, d'autant que les rapports humains n'étaient pas toujours simples avec le technicien.

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Marc Keller a choisi Julien Stéphan pour prendre la suite. L'ancien attaquant international (6 sélections, 1 but) a offert à son nouvel entraîneur un mercato plutôt réussi entre une toute nouvelle défense (Simakan, Mitrovic et Koné sont partis pour faire venir Le Marchand, Perrin et Nyamsi) et une recrue "star" : Kevin Gameiro. À 34 ans, l'enfant du club est revenu 13 ans après en être parti. Auteur de 4 buts en 14 rencontres de championnat, l'ancien joueur de Valence ou encore de l'Atlético effectue des débuts encourageants mais c'est en réalité toute l'attaque strasbourgeoise qui est en grande forme.

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2e meilleure attaque de Ligue 1

La large victoire acquise face à Bordeaux en milieu de semaine (5-2) témoigne de l'allant offensif proposé par les Alsaciens. Mieux encore, ils rejoignent le Bayern Munich, Liverpool, Manchester City, le Real Madrid et Hoffenheim comme seules équipes ayant réussi à marquer cinq buts durant deux rencontres de championnat, et affichent la meilleure attaque d'Europe à domicile (23 réalisations) en compagnie de l'ogre bavarois. 2e meilleure attaque de Ligue 1 (avec 31 buts, derrière le PSG et ses 35 réalisations mais devant Lens, 29 pions), le Racing n'a connu que deux rencontres sans marquer depuis le coup d'envoi de la saison.

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Actuellement sur une série de 5 matches sans défaite (13 buts inscrits), Strasbourg occupe une inattendue 6e place en championnat, en plus de proposer du spectacle sur le terrain. «Le gros point positif, ce sont les idées que l’équipe a pu dégager dans le domaine offensif. Ça, c’est très bien. (...) Il y a eu des buts variés avec des mouvements. Ça, c’est très intéressant. Il y a eu d’autres possibilités d’en marquer davantage. C’est trois points supplémentaires, 5 buts marqués, de la joie et du plaisir partagé avec tout le monde au stade », énumère le mesuré Stéphan après la victoire sur Bordeaux.

Plusieurs armes offensives sous la main

Strasbourg marque beaucoup grâce à la pluralité de ses fines gâchettes. Ajorque (8 buts en 15 matches), Diallo (15 rencontres, 7 réalisations), Thomasson (14 sorties, 5 buts) et Gameiro ont inscrit 77% des buts de leur équipe. En d'autres termes, le danger est multiple et l'ambiance est au beau fixe, en témoigne cette fleur offerte par Ajorque à Gameiro en lui laissant tirer le penalty contre les Girondins. «Ludo a senti que Kévin en avait besoin (Gameiro a raté sa tentative contre Reims le 21 novembre), confirme Stéphan. Ça résume beaucoup de choses de ce vestiaire, de cette mentalité dans l’équipe. »

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Un vestiaire soudé et au caractère bien trempé car une nouvelle fois après Nantes, alors que le Racing était réduit à dix, Reims, Monaco et donc Bordeaux, les Alsaciens ont réussi à revenir au score et à ne pas perdre. Porté par une euphorie globale, le club devra néanmoins corriger certaines lacunes défensives, d'autant qu'un déplacement à Nice et la réception de Marseille se profilent. «À Nice, il faudra mieux défendre, être plus performant au niveau du bloc équipe. (...) Je sais qu’à Nice si on n’est pas meilleur défensivement, il va nous arriver des bricoles », prophétise l'ancien coach rennais.

Et maintenant ?

Plus thuriféraire, La Meinau veut rêver. Le public a même répété avec envie : «ce soir, c’est la Coupe d'Europe ! Ce soir, c’est la Coupe d’Europe !» Il faut dire qu'avec cet état de grâce, tout est permis malgré un classement très serré mais il faut rappeler que la 6e place est synonyme de qualification en Europa Conférence League à la fin de la saison. « On ne calcule pas, on se donne à fond, appuie le capitaine Liénard. On peut au moins kiffer jusqu’à Noël ! » Et pourquoi pas plus car jusqu'au mois d'avril, le calendrier est plutôt favorable aux Strasbourgeois.

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