Jean-Louis Gasset donne sa recette pour relancer l’OM

Par Chemssdine Belgacem
3 min.
Jean-Louis Gasset, ancien sélectionneur de la Côte d'Ivoire @Maxppp

Nouvel entraîneur de l’OM depuis ce matin, Jean-Louis Gasset a été présenté face à la presse ce mardi. Alors que beaucoup doutent que cette nomination soit une bonne idée, le tacticien de 70 ans a divulgué ses astuces pour essayer de relancer le club de la Canebière.

L’OM est en pleine crise sportive. Englué à une neuvième place indigne de son standard, le club phocéen a décidé de licencier Gennaro Gattuso ce mardi matin. En conséquence, Pablo Longoria avait déjà trouvé le remplaçant du coach italien et a décidé de nommer Jean-Louis Gasset dans la foulée. Un choix qui avait de quoi surprendre tant l’âge, les derniers mandats et sa capacité à relever le défi olympien sont tant de doutes qui escortent la nomination du tacticien de 70 ans.

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Présent en conférence de presse pour expliquer ce choix en compagnie de son nouveau collègue, Longoria a alors expliqué sa décision. Par la suite, l’ancien adjoint de Laurent Blanc a donné plus de précisions sur sa méthode pour redresser sportivement le club : «mes travaux ont déjà commencé ce matin. J’ai vu le groupe avec le président et j’ai dit pourquoi j’étais là. J’ai dit ce que j’avais réussi avec des groupes moins forts. Le mental, c’est 80% de la performance. J’ai dit que chacun devait faire un petit peu plus. Que chacun se regarde dans la glace. Quand vous prenez des buts comme ceux que Marseille prend, ce sont des erreurs individuelles et le système n’est pas la cause. C’est un problème mental quand tu prends des buts après la 90e minute.»

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JLG a troqué le survêtement pour la blouse

Alors que son prédécesseur Gennaro Gattuso martelait qu’il n’était pas un psychologue pour régler ce genre de problèmes, l’ancien tacticien de Bordeaux et de l’ASSE semble adopter une méthode diamétralement opposée. Une version que lui-même a confirmé avec une pointe d’humour : «je pense que les joueurs étaient étonnés que je raconte à chacun une anecdote, un petit truc ou le fait que je les appelle par le prénom. Mon discours global, ça a été de leur dire d’ouvrir les yeux. Il faut une prise de conscience. Quatre entraîneurs sur la Une du journal, à un moment donné il faut une prise de conscience.J’ai oublié le survêtement et j’ai pris une blouse. Bien finir la fin de saison est mon objectif. Je veux faire la meilleure fin de saison possible. Il y a les discussions devant tout le monde et personnelles. Je les ai vues, dans un passé récent, être beaucoup plus forts. En tête-à-tête, je suis plus saignant.»

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Interrogé sur le sens de ces discussions, Jean-Louis Gasset a dévoilé vouloir faire prendre encore plus conscience à ses joueurs de la situation loin d’être dramatique et qui peut encore être améliorée : «les joueurs doivent franchir un palier. Ils doivent avoir conscience qu’il faut en faire plus. Il faut de la confiance mais cela passe par la communication. Des gens doivent prendre le leadership et guider ceux qui doutent. Cela doit faire boule de neige. On a vu des équipes se refaire la cerise en un mois. Il faut croire. Il faut croire qu’en quatre jours, on peut remettre le pied à l’étrier.»

Pour finir, JLG a confié que rejoindre l’OM représentait un challenge très excitant pour lui : «L’excitation. J’ai regardé le match de dimanche et je cherchais à comprendre, on se met dans la tête de tout entraîneur. J’ai beaucoup de respect pour Gattuso et pendant sa conférence de presse quand je l’ai vu dire qu’il n’avait plus les clés, je me suis revu. Il y a des moments dans la carrière où vous avez l’impression de ne plus savoir. Derrière on m’a demandé si j’acceptais sur quatre mois de changer la situation et de remettre Marseille là où le club devrait être. Cela m’a semblé être un challenge possible. Je trouve l’effectif de qualité. La différence avec mes expériences d’avant, c’est de ne pas avoir de mercato pour faire venir deux ou trois amis, des joueurs que je connais. Il faut faire le mercato de l’intérieur. (…) Je vis l’instant. On m’a demandé de réussir un pari. Là, j’ai 70 ans. Je kiffe comme disent mes petits. On verra ensuite.» Reste à savoir si l’ancien sélectionneur de la Côte d’Ivoire parviendra à faire kiffer les supporters marseillais avec lui.

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