UEFA : Aleksander Ceferin répond aux détracteurs du nouveau format de la Ligue des Champions
Dans un entretien, le boss de l'UEFA a tenu à répondre aux critiques sur la réforme de la Ligue des Champions.

Trente-six équipes, un format de mini-championnat, des nouvelles modalités d'attribution des places... L'UEFA a bien l'intention de chambouler la structure et l'organisation de sa compétition phare, et ce dès la saison 2024/2025. Des travaux qui ont surtout pour but de satisfaire et contenter certains clubs qui commençaient à grincer des dents, et tenter de faire face à ce projet menaçant de Super League qui s'avère, pour les grosses écuries du Vieux Continent, particulièrement attractif. Mais forcément, cette réforme attire aussi son lot de critiques et de détracteurs.
Pas une Super League 2.0
Dans un entretien accordé au quotidien L'Equipe, le patron de l'UEFA Aleksander Ceferin a tenu à mettre les choses au point. Il a tout d'abord expliqué pourquoi il avait abandonné l'idée d'offrir, d'office, deux places à des clubs historiques s'ils venaient à ne pas se qualifier via leur championnat. « C'était une option, pas pour protéger les grands clubs, plutôt pour promouvoir nos compétitions. Mais ce n'était pas une bonne idée », a-t-il expliqué.
Mais surtout, il a tenu à se défendre des "accusations" qui expliquent qu'il veut faire une sorte de Super League sauce UEFA, protégeant les gros clubs : « ce n'est pas parce que quelque chose marche bien qu'il ne faut plus jamais rien changer. Il faut toujours essayer d'améliorer. Il y a quatre places en plus. L'une d'entre elles revient à la France, ce qui est normal. Croyez-moi, ce n'est pas fait pour les grands clubs. Eux sont assurés d'être qualifiés. Avoir plus de clubs et plus de matches, ce n'est pas la Super Ligue. La Super Ligue, c'est d'avoir toujours les mêmes clubs qui jouent entre eux. Les clubs français sont extrêmement intéressés par ce nouveau format ».
Le Real Madrid, le Barça et la Juve toujours dans le viseur
« Si je n'étais pas sûr, je ne l'aurais pas fait. Ce sera beaucoup plus intéressant. Dans la formule actuelle, en phase de groupes, on sait quels clubs vont se qualifier après deux ou trois matches. À partir de 2024, ce ne sera pas si facile, même pour les "grands clubs" », a-t-il ajouté, avant d'expliquer pourquoi il a abandonné l'idée d'un Final Four : « j'aime cette idée, mais la réalité est qu'elle pose des problèmes, car les clubs perdent des matches, avec la billetterie, les "hospitalités"... Et les diffuseurs veulent davantage de rencontres. Nous avons donc abandonné cette idée. Il n'y aura pas de final 4 à partir de 2024. Après, on ne sait jamais ».
Et pour finir, il a toujours fait savoir que les trois clubs à l'initiative de la Super League, les deux géants espagnols et la Juventus, sont encore sous le coup de sanctions. Il a été très clair : il n'y aura pas de traitement de faveur de sa part même si, dans cette histoire, c'est la commission de discipline de l'organisation qui tranchera, et Ceferin n'a pas de pouvoir sur elle. Voilà qui est clair...
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