OGCN-OM : la mise au point musclée de Steve Mandanda
Au lendemain des terribles incidents qui ont émaillé la fin de la rencontre entre Nice et l'Olympique de Marseille, le gardien phocéen est revenu sur les raisons qui ont poussé les Olympiens à ne pas reprendre la partie.

Ils n’ont pas flanché. Agressés par une partie du public de l’Allianz Riviera, les joueurs et le staff de l’Olympique de Marseille ne sont pas revenus sur la pelouse niçoise. Pourtant, les autorités et le Gym ont tout fait pour que la rencontre reprenne alors que plusieurs Phocéens affichaient des traces d’agression sur leurs corps. Convoqués par la LFP mercredi prochain, les deux clubs vont devoir s’expliquer et les sanctions promettent d’être sévères. À Marseille, inutile de préciser que le club phocéen espère que justice soit faite. Car les Olympiens ont été durement marqués par les incidents d’hier soir. En effet, après la prise de parole de Pablo Longoria, c’est Steve Mandanda qui s’est exprimé sur le site officiel de l’OM.
Visé par des jets de bouteille durant tout le match, le gardien témoigne. « On est très clairement choqués par ce qu’il s’est passé. C’est pour nous quelque chose d’inadmissible que les supporters puissent rentrer comme cela sur le terrain, a indiqué le gardien et capitaine de l’OM. Il y avait déjà eu pas mal de choses au début avec beaucoup de jets de bouteilles. Ensuite, on s’est retrouvés, déjà à Montpellier avec Val (Valentin Rongier) qui a été grièvement touché, ensuite aujourd’hui (hier soir), j’ai été souvent visé depuis le début du match. Ensuite, c’est arrivé sur Dim (Dimitri Payet) », a-t-il déclaré, avant de poursuivre.
Mandanda confirme que l’arbitre était du côté de l’OM
« Et après, les supporters qui rentrent, c’est complètement inadmissible. Ce que j’ai dit au délégué, tout simplement, c’est que, pour nous, les joueurs, notre sécurité n’était plus assurée. On s’est retrouvés en danger. On a eu pas mal de nos joueurs qui ont été visés ou touchés. Quand on voit qu’il y a entre 500 et 1 000 supporters qui se permettent comme ça de rentrer sur le terrain pour venir nous agresser, c’est quelque chose que l’on ne peut pas tolérer. Pour toutes ces raisons-là, on ne peut pas retourner sur le terrain parce qu’on ne se sent pas du tout en sécurité ».
D’ailleurs, Mandanda a confirmé la version de son président disant que l’arbitre du match ne voulait pas faire rependre la partie, avant que les autorités fassent le forcing pour que les 22 acteurs terminent le match. « Les arbitres étaient d’accord avec nous pour pouvoir interrompre le match, tout simplement parce qu’ils estimaient que la sécurité n’y était pas. Le délégué a répondu que, par rapport à la discussion avec le préfet et le service de police, ils estimaient que c’était possible. Mais, comme je leur ai dit : "vous n’avez pas vécu ce que nous avons vécu sur le terrain". Le préfet n’était pas non plus là pour voir ce qu’il se passait. Pour nous, notre sécurité, c’était le plus important. Sur cet aspect-là, on ne se sentait pas en sécurité. » Difficile de contredire Steve Mandanda.
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