Bordeaux : les nouvelles déclarations lunaires de Gérard Lopez
Dans un entretien accordé au JDD, Gérard Lopez est revenu sur la situation actuelle des Girondins de Bordeaux. Et il a tenu un discours assez surprenant…

Comme chaque été depuis le rachat du club par Gérard Lopez, l’avenir des Girondins de Bordeaux s’écrit en suspens. Cette année n’échappe pas à la règle et avant le possible passage toujours délicat devant la DNCG, Bordeaux a surtout rendez-vous devant le Tribunal de Commerce. Ce vendredi, le TC rendra son verdict sur le plan de continuation présenté par les équipes de Gérard Lopez, concernant les Girondins. Si le Tribunal venait à refuser ce plan, le club se dirigerait tout droit vers une liquidation judiciaire et donc une disparition totale après avoir déjà chuté de la Ligue 1 au National 2 (D4) en trois ans.
«Je veux sauver les Girondins»
Alors forcément, à quelques jours de la date fatidique, le président Gérard Lopez a décidé de sortir du silence. Dans un entretien au JDD, il s’est confié sur la situation du club et a tenu un discours pour le moins étonnant estimant être le seul à vouloir sauver le club. « On pense ce que l’on veut de moi mais avant même ma reprise, personne ne voulait mettre un rond dans les Girondins et surtout pas les gens qui m’en mettent plein la figure aujourd’hui. L’une des meilleures banques du monde, mandatée pour l’occasion, n’avait pas réussi à intéresser qui que ce soit. GACP (l’ancien gestionnaire américain) nous a laissé un club qui perdait 80 millions et accusait 140 millions de dettes. On a fait le maximum. Mais quand vous jouez en Ligue 2 avec 80 salariés permanents, c’était le train de vie d’un top 5 de Ligue 1. Maintenant, on se donne les moyens de remonter sur de nouvelles bases, plus saines», a-t-il d’abord confié dans un premier temps.
L’homme d’affaires hispano-luxembourgeois estime le traitement envers lui injuste et que son équipe n’était pas loin de redresser la pente il y a 2 ans en Ligue 2. « Ceux qui me veulent du mal, une trentaine d’ultras violents et quelques élus hostiles, ne représentent rien et n’affectent pas ma volonté, bien au contraire. Je suis triste de la situation actuelle pour les vrais supporters. Je veux sauver les Girondins. Bien sûr que j’ai commis des erreurs, sinon nous ne serions pas en National 2. Quand nous avons raté la remontée en Ligue 1 d’un point en 2023, j’aurais pu trancher et entamer une cure d’austérité. Mais tout le monde, et moi le premier, était persuadé qu’on réussirait la saison suivante. Alors j’ai investi en transferts comme jamais un club de Ligue 2 ne l’avait fait » détaille-t-il avant d’enchaîner.
«Je suis vu comme un fossoyeur, mais ce n’est pas la vérité»
« Le problème c’est que le traumatisme de l’été précédent n’était pas effacé, l’équipe n’y était plus, certains ne pensaient qu’à partir… S’il y a une chose que je me reproche, c’est celle-là. Mais tous les intelligents qui disent aujourd’hui qu’il ne fallait pas le faire sont les mêmes qui auraient jeté des cocktails Molotov si j’avais décidé d’entrer en redressement judiciaire à ce moment-là. Cela a finalement coûté 40 millions, pas parce qu’on est bêtes mais parce qu’il fallait respecter les contrats. On ne passe pas de 40 à 5 millions en économisant sur trois salaires de joueurs et d’entraîneur. Ça ne marche pas comme ça.»
Enfin, Gérard Lopez a aussi évoqué le passage devant le Tribunal de Commerce ce vendredi et il est plutôt très optimiste pour la suite. « Le Tribunal de Commerce travaille sur des chiffres, il n’est pas là pour juger Gérard Lopez. Le plan a été construit de façon professionnelle depuis de longs mois, en collaboration avec le juge commissaire et les administrateurs judiciaires. S’il est validé, je suis parfaitement prêt à accueillir de nouveaux investisseurs pour peu qu’ils soient compétents et impliqués. Et je vais même vous dire plus : s’ils sont très bons, je suis prêt à leur céder la gestion du club. Je ne fais pas ça pour mon ego, je n’en ai pas besoin. Je fais ça parce que j’aime les Girondins et que je suis persuadé qu’ils peuvent retrouver leur place au sommet du foot français. (…) Lotus, c’est comme le foot à Bordeaux, à Lille, à Mouscron ou à Boavista. Je suis vu comme un fossoyeur, mais ce n’est pas la vérité. J’ai souvent aidé et soutenu. » Pas sûr que ce discours soit audible pour les supporters bordelais.
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