Portugal : Cristiano Ronaldo a encore fait taire tous ses détracteurs !
À 40 ans, Cristiano Ronaldo continue de diviser… mais surtout de gagner. Critiqué pour son âge, sa place en sélection et son influence sur le jeu portugais, le capitaine a répondu sur le terrain. Auteur de deux buts décisifs pendant cette trêve, dont un en finale contre l’Espagne, il a été l’un des grands artisans du sacre du Portugal en Ligue des Nations. Plus qu’un titre : une démonstration de force.

À 40 ans, certains le disaient fini, dépassé, encombrant. Pourtant, ce dimanche soir à Munich, Cristiano Ronaldo a une nouvelle fois fait plier le débat. Alors que le Portugal remportait sa deuxième Ligue des Nations après une finale haletante face à l’Espagne (2-2, 5-3 t.a.b.), CR7 a répondu par les actes à ceux qui le voient déjà à la retraite. Avec deux buts durant cette trêve internationale, dont un égalisateur crucial en finale, il a prouvé qu’il restait un homme des grands rendez-vous. Il n’a pas eu besoin de tirer durant la séance décisive : il avait déjà pesé lourd, très lourd, dans le destin de son pays. Depuis plusieurs mois, les critiques se multiplient autour de sa place en sélection. Certains observateurs estiment qu’il bloque l’émergence des jeunes talents offensifs, d’autres jugent son rendement insuffisant face à des adversaires de haut niveau. À cela s’ajoutent les polémiques sur le style de jeu portugais sous Roberto Martínez, jugé trop centré sur Ronaldo.
« Je suis très heureux pour lui, d’être Espagnol, d’avoir tout donné pour notre pays. C’est un titre que nous avons déjà remporté, mais c’est notre motivation, c’est notre soif», a souligné CR7 au sujet de son sélectionneur, lui aussi vivement critiqué depuis l’Euro 2024. Il a maintenu sa confiance au quintuple Ballon d’Or malgré la pression médiatique. Et il a plutôt bien fait puisque le joueur d’Al-Nassr a inscrit 20 buts en 25 sélections avec le Portugal sous sa houlette. La victoire contre l’Espagne est venue clore, provisoirement du moins, cette guerre froide entre le terrain et les tribunes : les faits parlent, et ils parlent bruyamment. Cristiano Ronaldo termine la saison avec 11 buts en sélection sur l’année et un 138e but international inscrit contre l’Espagne en finale — un nouveau record étiré pour le meilleur buteur de l’histoire du football international. Il a disputé tous les matches de cette Ligue des Nations avec une intensité intacte, prouvant que son âge n’est qu’un chiffre. S’il a parfois semblé en retrait dans le jeu, son efficacité et son aura restent intactes dans les moments qui comptent. C’est lui qui, une fois encore, a remis le Portugal sur les rails au moment où tout semblait vaciller.
La vive émotion de CR7 à 40 ans
Dans une génération dorée pleine de jeunes talents, Ronaldo n’a pas besoin de briller à chaque action pour être décisif. Il guide, il inspire, il marque. Cette Ligue des Nations est bien plus qu’un trophée de plus pour son palmarès : c’est une réponse claire à ceux qui voulaient écrire le mot "fin". À 40 ans, il ne demande pas l’autorisation d’exister, il l’impose. Et tant qu’il continuera à le faire, le Portugal aurait tort de s’en priver : «je sentais déjà une douleur à l’échauffement. Je le ressentais depuis un moment. Mais pour l’équipe nationale, si je devais me casser la jambe, je le ferais. C’est un titre, il fallait que je joue, et j’ai tout donné. Je suis allé aussi loin que possible. J’ai contribué en marquant un but. Je suis très heureux. Tout d’abord, pour cette génération, je méritais un titre. Gagner avec le Portugal, c’est très spécial. J’ai beaucoup de titres, mais rien ne vaut une victoire avec l’équipe nationale», a-t-il déclaré. Cette victoire du Portugal face à l’Espagne en finale de la Ligue des Nations entre dans l’histoire à plusieurs niveaux. La Seleção devient seulement la deuxième nation européenne à battre la Roja en finale d’une compétition officielle, après la France en 1984 et en 2021. Un nouvel exploit dans le parcours d’une génération qui marque son époque. Cristiano Ronaldo, lui, continue d’écrire sa légende.
Avec 4 buts contre l’Espagne, il est désormais le meilleur buteur face à la Roja au XXIe siècle, à égalité avec le Chilien Eduardo Vargas. Plus impressionnant encore : il est le seul joueur européen à avoir inscrit trois buts en sélection A à 40 ans passés, et figure deuxième meilleur buteur en finale au XXIe siècle (club + sélection) avec 24 réalisations, derrière Lionel Messi (35) et devant Neymar (21). Des chiffres qui rappellent, si besoin était, que le temps ne semble pas avoir de prise sur lui. «les larmes et le sens du devoir accompli… C’est magnifique. C’est notre nation. Nous sommes un petit peuple, mais avec une grande ambition. J’ai vécu dans de nombreux pays, j’ai joué pour de nombreux clubs, mais quand on parle du Portugal, c’est un sentiment particulier. Être le capitaine de cette génération est une source de fierté. Gagner un titre est toujours le point culminant d’une équipe nationale. L’avenir, c’est penser à court terme. Je me suis blessé, et c’était trop… Je me suis surpassé, car en équipe nationale, il faut se dépasser». Et pendant que le monde attendait sa dernière note, Cristiano Ronaldo a encore écrit une ligne de poésie en crampons. À 40 ans, il ne s’efface pas : il s’élève, encore, au-dessus des doutes, des chiffres… et de l’Histoire.
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