Notes du match UEFA Nations League

Allemagne - France : les notes du match

Au terme d’une rencontre animée, l’Équipe de France est allé s’imposer en Allemagne face à la Mannschaft (0-2). Voilà les notes du succès français et de la défaite allemande.

Par La Rédaction FM
12 min.
France - Allemagne @Maxppp

Privé de finale après avoir été surclassé par l’Espagne en demi-finale, les Bleus devaient montrer un meilleur visage contre l’Allemagne - éliminé par le Portugal - dans une petite finale entre perdants. Et pour ce match sans enjeu, mais avec beaucoup d’intérêt pour la suite, Didier Deschamps a offert une première sélection à Badé, associé à L. Hernandez. Cherki était également titulaire pour la première fois, aux côtés de Kolo Muani, Thuram et Mbappé. Aussi dans un 4-2-3-1 en face, Gross et Goretzka étaient associés, derrière Füllkrug, soutenu par Wirtz.

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Le début de match allait en sens unique et l’Allemagne faisait forte impression devant le public de Stuttgart, obligeant Maignan à sortir le grand jeu d’entrée, devant Wirtz (2e). Avant que Digne ne sauve in extremis les Bleus de la tête devant Adeyemi (5e), avant d’être stoppé par Maignan (6e). Les Bleus avaient laissé passer l’orage, mais étaient encore dominés par une Mannschaft de qualité, qui trouvait le poteau grâce à Wirtz (37e). Seule la finition manquait pour les hommes de Nagelsmann.

L’Allemagne a lâché

Mais à force de rater, l’Allemagne se découvrait et offrait enfin des possibilités aux Bleus. Et sur la première action construite de Tchouaméni, Mbappé était trouvé et pouvait enrouler pour ouvrir le score (1-0, 45e). Mieux en deuxième période avec un Cherki omniprésent, les Bleus ont manqué de faire le break avec un duel manqué par Mbappé (47e) et un poteau trouvé par Thuram (59e). Plus rassurants, les tricolores restaient sous la menace d’une égalisation et manquaient de justesse dans les choix offensifs.

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Les entrées de Koné, Doué et Olise ont fait également du bien. Mais il fallait attendre la fin de match pour voir l’Allemagne complètement s’écrouler et offrir le deuxième but aux Bleus grâce à une grosse erreur défensive permettant à Mbappé de partir seul devant le but et servir Olise, pour son deuxième but avec la France (2-0, 86e). Sans briller, l’équipe de France s’impose donc et s’offre une troisième place anecdotique en Ligue des Nations avant d’entamer les qualifications pour le Mondial 2026.

L’homme du match : Kylian Mbappé (7) : l’attaquant du Real Madrid a passé une drôle d’après-midi. Aligné à la pointe de l’attaque, celui qui est souvent critiqué avait à cœur de faire taire ses détracteurs. En première période, Mbappé a soufflé le chaud et le froid. N’hésitant pas à redescendre pour aider à la construction des offensives, Mbappé a parfois été maladroit et a été sevré de ballons avec le temps faible des Français. Sur sa seule vraie occasion de la première période, Mbappé a fait la différence. Trouvé sur la gauche de la surface par Tchouameni, le Bondynois a fait parler sa vitesse d’exécution pour ouvrir le score d’une frappe du droit après un enchaînement rapide. Son premier but dans le jeu depuis un an avec les Bleus et son 50e avec les Bleus en 90 sélections. En seconde période, Mbappé a eu beaucoup plus d’opportunités avec les espaces laissés par la poreuse défense de l’Allemagne. Trop individualiste par séquence, il a souvent oublié des coéquipiers mieux placés que lui. Tentant sa chance à de nombreuses reprises (47e, 79e, 82e), Mbappé n’a pas mis un doublé mais s’est illustré par son altruisme en offrant le but de la victoire à Michael Olise en toute fin de match (87e). Un match assez rassurant. Malgré des lacunes techniques, Mbappé a été efficace et a montré beaucoup de volonté.

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Allemagne

ter Stegen (4,5) : le gardien du Barça n’avait rien eu à faire en première période, mais il est sollicité une fois sur le tir de Mbappé. Sa main n’est pas assez ferme pour empêcher le tir du Français de rentrer. Et cela change peut-être la physionomie de la seconde période. Il ne peut rien faire sur le but d’Olise en toute fin de rencontre.

Kimmich (5) : capitaine du jour, il a bien géré le lien entre défense et milieu lorsqu’il avait le ballon. Mais on sent qu’il n’est plus vraiment un expert du poste et coté défensif, il a laissé des espaces. Face à des adversaires de haut niveau, difficile de le voir vraiment briller dans ce rôle de latéral droit

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Tah (4,5) : globalement solide, mais a souffert sur des duels surtout dans la prise de profondeur, notamment sur des tentatives françaises en contre. Prévient toutefois une occasion chaude grâce à un bon timing défensif. Pour le reste, il doit être bien plus. On attend un leader en l’absence de Rudiger ce qu’il n’a pas été du tout.

Koch (4) : solide à la relance, il a dégagé plusieurs ballons dangereux. Sa lecture du jeu est juste, même si la charnière a encore besoin de cohésion pour contenir les accélérations adverses. On le sent dans le dur au niveau de la vitesse et sa grossière erreur en fin de rencontre donne le but du break à Olise. Il peut faire bien mieux.

Raum (5) : dans son couloir gauche, il n’a pas hésité à déborder. S’il a fait mal à Gusto notamment en partant souvent dans son dos, il a parfois été frustrant tant il a manqué de précision au moment de centrer. En seconde période, il a complètement disparu de la circulation, à l’image de son équipe. Remplacé par Mittelstdat à la 65e.

Groß (4,5) : il a montré des qualités sans ballon comme en transition. Il montre de belles séquences de possession, mais manque encore d’impact offensif. Forcément dans ce style, et dans cette tactique, on attend bien plus de lui. Match frustrant de sa part alors qu’il avait plutôt bien commencé. Remplacé par Kehrer à la 78e

Goretzka (4,5) : physiquement dominant, il a grignoté des ballons et imposé son volume. Mais avec le ballon, il pourrait faire preuve de plus de créativité. Il a fait le job mais on attend plus de lui. Surtout qu’il reste toujours assez lent dans la prise de décision, ce qui n’aide pas le jeu direct que souhaite mettre en place Naggelsman. Remplacé par Bischof qui n’a pas vraiment brillé.

Woltemade (4,5) : pour beaucoup, l’attaquant de Stuttgart est un inconnu. Mais il a montré de belles qualités dans son registre. Peut-etre encore trop tendre dans le dernier geste. Remplacé à la 45e par Undav (4,5). L’attaquant a montré des qualités mais n’a pas vraiment su renverser la rencontre. Il n’a pas vraiment été aidé par la prestation des siens en seconde période.

Wirtz (5) : très en vue en première période, c’est lui qui touche le poteau après une belle action collective. Il combine bien dans les petits espaces et stimule la création offensive des siens. Mais il a complètement disparu en seconde période de manière assez étrange. On s’attendait à une meilleure partition de sa part. Dommage car quand Wirtz ne va pas bien, l’Allemagne non plus.

Adeyemi (5,5) : l’attaquant de Dortmund, de par sa vitesse, a fait très mal à la défense française. Il manque plusieurs occasions d’ouvrir le score car, comme toujours, il pêche dans le dernier geste. Son premier duel face à Lucas Hernandez avait annoncé de grandes choses. Mais comme ses partenaires, il s’est effacé petit à petit. Remplacé par Gnabry à la 78e qui n’a pas vraiment su peser sur la défense française.

Füllkrug (5) : dans son profil, il reste un pivot très intéressant. Il a souvent pris le meilleur sur les défenseurs français avec des déviations pour Woltemade notamment. Utile dans le pressing, mais malheureusement pour lui, il pêche parfois niveau vitesse ce qui ne lui permet pas de suivre quand son équipe évolue en transition.

France

- Maignan (6,5) : l’homme de la première mi-temps du côté français. Après avoir passé une année compliquée à Milan et encaissé cinq buts face à l’Espagne jeudi, l’ancien portier du LOSC a été rassurant ce dimanche. Lors du temps faible des Bleus en première période, il a multiplié les parades pour empêcher les Allemands de prendre l’avantage. Toujours aussi vigilant au fil de la rencontre, Maignan a continué d’écœurer les attaquants adverses à travers de nombreuses envolées précieuses.

- Gusto (5) : aligné sur le flanc droit de la défense, Gusto a confirmé son bon rassemblement. Avalant les kilomètres, le joueur formé à l’OL s’est souvent rendu disponible offensivement même s’il aurait pu lâcher le frein à main pour aller au bout de ses idées et apporter une vraie plus-value offensive. Récupérant quelques ballons, il a été rigoureux défensivement et n’a pas été mis forcément en danger sur son côté. Un match sérieux.

- Badé (4,5) : aligné en charnière centrale, l’ancien du RC Lens n’a pas été rassurant en première période. Lors du temps-fort des Allemands, le joueur du Séville FC a beaucoup été sollicité et a alterné entre le bon et le moins bon. Malgré quelques bonnes interventions, Badé a également commis plusieurs fautes inutiles et a été l’auteur d’un marquage douteux. Plus incisif en seconde période, Badé aura bien résisté à Fullkrug et aux offensives allemandes.

- Lucas Hernandez (5) : de retour dans la charnière centrale des Bleus, l’ancien de l’Atlético de Madrid a été conquérant. Mettant le pied, il n’a jamais refusé le duel avec les puissants attaquants allemands. En place, il a néanmoins erré sur quelques offensives en étant bousculé et baladé par des attaquants plus véloces que lui. Pour autant, sa seconde période a été rassurante sur plusieurs interventions malgré un manque de justesse sur quelques relances. Averti à la 70e minute.

- Digne (4,5) : un match contrasté pour l’ancien de Lille. Bousculé défensivement face à un Adeyemi difficile à défendre et virevoltant, le défenseur gauche n’a pas démérité. Auteur d’un incroyable sauvetage de la tête (5e), Digne n’a pas eu l’occasion d’aller apporter le danger en phase offensive et a perdu quelques ballons sur des transmissions trop présomptueuses. Un manque de justesse et dominé physiquement par Adeyemi, Digne n’aura pas démérité pour autant mais il devra faire mieux à l’avenir. Averti à la 12e minute.

- Rabiot (5) : en difficulté contre l’Espagne, le joueur de l’OM n’a pas rassuré ce dimanche. Dans le double pivot avec Tchouaméni, le joueur formé au PSG n’a pas brillé. Perdant de nombreux ballons à travers des inspirations galvaudées, Rabiot a parfois été bousculé face à l’entrejeu allemand même s’il n’a pas perdu de nombreux duels. Grappillant quelques ballons grâce à ses qualités physiques et son sens de l’anticipation, le transfuge de la Juventus Turin aurait pu être l’auteur d’une perte de balle coupable à la 54e minute de jeu avant de voir le but d’Undav être annulé pour hors-jeu. Montant en puissance en seconde période, Rabiot a montré un bien meilleur visage et est clairement devenu de plus en plus souverain au gré des minutes.

- Tchouaméni (6) : de retour dans le onze des Bleus après une longue blessure, le joueur du Real Madrid a fait étalage de nombreuses qualités ce dimanche. Malgré le temps faible des Bleus en première période, l’ancien de Monaco a gardé le cap et a fait parler son abattage physique pour désamorcer quelques offensives allemandes. Disponible, le joueur formé à Bordeaux a brillé sur de nombreuses passes. C’est d’ailleurs lui qui adresse une galette à Kylian Mbappé pour l’ouverture du score française. Inspiré, le numéro 8 français n’a perdu que très peu de ballons et s’est encore illustré avec plusieurs caviars lors du second acte. Diminué physiquement, il a cédé sa place à Manu Koné (69e), qui a fait une entrée convaincante dans l’envie et la combativité.

- Cherki (5,5) : étincelant pour sa première sélection jeudi face à l’Espagne, le jeune Lyonnais avait fait sauter le verrou espagnol en vain. Suffisant néanmoins pour être titularisé ce dimanche. Positionné derrière les trois attaquants, le joueur de 21 ans était le dépositaire du jeu français. En première période, Cherki n’a pas eu matière à s’exprimer. Durant le temps-fort des locaux, le numéro 25 des Bleus s’est rendu disponible mais n’a pas su être touché suffisamment pour faire la différence. Sonnant la révolte française d’une belle frappe qui n’a pas fait mouche (25e), il a été le seul Français à être inspiré offensivement et n’a pas démérité malgré quelques pertes de balles évitables. Plus souverain en seconde période, il a pu faire parler sa qualité technique sur quelques inspirations. Trouvé parfois dans la profondeur, il aurait pu doubler la mise (58e) mais il a souvent été oublié par ses coéquipiers sur certaines offensives. Remplacé par Michael Olise (69e), qui a fait parler sa qualité technique et sa fraîcheur. Sur un cadeau de Mbappé, le Bavarois a scellé la victoire française face à la Mannschaft.

- Kolo Muani (4) : aligné sur le couloir droit de l’attaque française, le joueur de la Juventus Turin n’a pas démérité. Malgré quelques lacunes techniques, il n’a pas hésité à prendre la profondeur pour sonner la révolte française lors du premier acte. Catastrophique dans ses choix offensifs par moments, il a souvent privilégié l’option individuelle au lieu de faire des passes plus logiques. Sur sa bonne inspiration de la seconde période, il a servi Marcus Thuram qui aurait pu marquer sans le poteau de Marc-André Ter Stegen (59e). Remplacé par Doué à la 69e minute. Le Parisien a fait parler ses qualités techniques et a fait quelques différences sans être décisif.

- Thuram (3,5) : sur l’aile gauche de l’attaque, l’Interiste n’aura pas marqué de points cet après-midi. Affichant une pauvreté technique affligeante à ce poste, Thuram n’a pas été en mesure de combiner avec qui que ce soit lors du premier acte. Perdant de nombreux ballons et semblant dépayser avec ce nouveau placement, l’ancien de Guingamp n’a pas amené le danger. Mieux en seconde période, Thuram a profité des espaces laissés dans le dos de la défense allemande. S’illustrant par quelques belles frappes, le buteur de 27 ans a finalement été frustré par Ter Stegen (70e) ou le poteau du portier du FC Barcelone (59e). Dans l’ensemble, cela reste insuffisant même si le fait de jouer ailier gauche est une sacrée circonstance atténuante pour le Milanais. Remplacé par Matteo Guendouzi (90e), qui n’a pas eu le temps de se mettre en évidence.

- Mbappé (7) : voir ci-dessus.

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