Ligue 1

Le récit glaçant de la bagarre dans le vestiaire de l’OM

La saison de l’OM démarre déjà dans la tourmente. Après la défaite à Rennes, Adrien Rabiot et Jonathan Rowe ont été sanctionnés par le club à la suite d’une violente altercation dans le vestiaire, révélant un climat explosif dès la première journée.

Par Valentin Feuillette
3 min.
Roberto De Zerbi @Maxppp

La première défaite de la saison de l’Olympique de Marseille, vendredi soir à Rennes (0-1), a ouvert une véritable boîte de Pandore au sein du vestiaire olympien. Derrière la frustration sportive d’avoir concédé un but dans le temps additionnel alors que l’équipe évoluait en supériorité numérique, c’est une scène de chaos qui s’est déroulée une fois la porte du vestiaire refermée. Adrien Rabiot et Jonathan Rowe, au cœur des tensions, ont été sanctionnés par le club dès lundi, exclus de l’entraînement sans précision sur la durée de leur mise à l’écart. Cette décision forte, assumée par toute la direction phocéenne, envoie un message clair : personne n’est intouchable, pas même une figure de proue comme Rabiot, ni un joueur à forte valeur marchande comme Rowe, dont un transfert reste envisagé.

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La défaite avait déjà fait exploser les nerfs de plusieurs cadres marseillais. Geronimo Rulli, hors de lui après le coup de sifflet final, a violemment pris à partie certains coéquipiers sur la pelouse, avant de prolonger ses remontrances dans le vestiaire. Sa cible principale fut Jonathan Rowe, accusé de ne pas avoir montré l’investissement nécessaire. Si l’échange a d’abord été verbal, Adrien Rabiot est rapidement intervenu avec un ton plus dur encore, allant jusqu’à attraper l’ailier anglais par le col, sous les yeux de coéquipiers incapables de calmer la tempête. Le coach Roberto De Zerbi et Pierre-Emile Höjbjerg ont eux aussi vidé leur sac, dans un brouhaha tel que les éclats de voix ont franchi les murs trop minces pour échapper aux journalistes. Officiellement, l’OM niait tout dérapage physique, mais la réalité était tout autre comme le raconte le journal L’Equipe ce matin.

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Un récit qui fait froid dans le dos

Comme si cela ne suffisait pas, la soirée a pris un tour encore plus dramatique avec le malaise du jeune Darryl Bakola, entré en jeu dans les dernières minutes et rapidement pris en charge par le staff médical. Alors que la plupart des joueurs rejoignaient le car de l’équipe, Rowe est revenu dans un vestiaire quasi désert pour s’enquérir de l’état de santé de son coéquipier. Mais cette intention s’est muée en règlement de comptes : l’Anglais s’est rué sur Rabiot et les deux hommes en sont venus aux mains. Des coups ont été échangés avant que Medhi Benatia, directeur du football, n’intervienne avec difficulté pour mettre un terme à cette scène hallucinante. Cet épisode, resté secret jusqu’ici, illustre le climat électrique qui règne dans un groupe déjà fragilisé par les tensions de la saison passée.

Si l’OM a choisi de sanctionner rapidement les deux protagonistes pour calmer les esprits, la direction ne souhaite pas s’enliser dans une crise interminable. Adrien Rabiot pourrait réintégrer le groupe dès la réception du Paris FC, samedi, un rendez-vous déjà crucial après ce démarrage raté. En revanche, Jonathan Rowe semble avoir disputé ses dernières minutes sous le maillot marseillais : son transfert, envisagé depuis plusieurs semaines, paraît inévitable après cet accrochage. L’épisode confirme que l’OM vit toujours sur un fil, entre ambitions sportives et climat délétère, avec un staff et des dirigeants qui cultivent la tension comme une arme de motivation. Mais à trop jouer avec le feu, le club phocéen pourrait bien s’exposer à de nouvelles tempêtes, dès les premières semaines de la saison.

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