Villarreal - OM : les notes du match

Par La Rédaction FM
13 min.
Etienne Capoue a fait très mal à l'OM @Maxppp

Très large vainqueur à l’aller 4-0, l’OM a terriblement souffert et même craint une invraisemblable remontada lors du retour. Menés de trois buts à Villarreal, les Olympiens ont arraché leur qualification grâce à un grand Pau Lopez et un but de Clauss dans les arrêts de jeu. Cette défaite 3-1 ouvre malgré tout la route des quarts de finale.

En ballottage très favorable pour se qualifier suite à sa victoire sans appel lors du match aller au Vélodrome (4-0), l’Olympique de Marseille effectuait le déplacement à la Ceramica pour défier Villarreal dans le cadre de son huitième de finale retour de Ligue Europa. L’objectif pour Gasset et sa bande : éviter le piège tendu par des Espagnols revanchards et désireux de laver l’affront subi il y a une semaine. Comme annoncé la veille devant la presse, le technicien français réservait quelques surprises dans son onze avec notamment l’absence d’Aubameyang, laissé sur le banc et optait pour le duo Ndiaye-Sarr pour animer son attaque. En face, Marcelino plaçait sa confiance entre les mains de Sorloth et Moreno tandis que Jorgensen occupait finalement les cages.

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Déterminés à mettre du rythme d’entrée de jeu, les Olympiens se procuraient une première grosse occasion. Sur un coup franc tiré depuis la gauche, Veretout tentait de surprendre Jorgensen qui détournait en corner du bout des gants (2e). Malgré une légère possession à mettre au crédit des hommes de Gasset, le pressing espagnol se faisait sentir aux abords de la surface de Lopez. Profitant des erreurs techniques adverses, Sorloth se projetait rapidement vers l’avant. Résistant au retour de Balerdi, le Norvégien tentait sa chance mais voyait son tir être contré par Mbemba, auteur d’un excellent retour (9e). Fébrile, la défense marseillaise accumulait les maladresses mais pouvait compter sur son portier, vigilant devant Guedes (14e) puis Sorloth (17e). Malgré de nombreuses situations franches, les Groguets étaient bien trop imprécis aux avant-postes.

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Villarreal a joué crânement sa chance, l’OM miraculé !

Dans le dur, l’OM ne parvenait pas à ressortir proprement le ballon et subissait la loi du Sous-marin jaune. De la tête, Capoue venait logiquement concrétiser la nette domination des Espagnols, plongeant les Marseillais en plein doute (1-0, 32e). Derrière, le Français était proche du doublé. À l’affût sur un ballon mal dégagé par la défense olympienne, le joueur de 35 ans tentait une demi-volée qui passait à quelques centimètres du cadre de Lopez (33e). Dans la foulée, Marseille déployait enfin son jeu et se montrait menaçant, or Kondogbia (36e) et Ounahi (37e) échouaient tour à tour à accrocher la cible. Outrageusement dominés et laborieux dans la construction, les hommes de Gasset accueillaient la mi-temps avec un profond soulagement. Une réaction phocéenne était alors attendue en seconde période et l’entraîneur phocéen décidait d’apporter de la fraîcheur avec les entrées d’Harit et d’Aubameyang. C’est d’ailleurs le Gabonais qui sonnait la révolte côté français.

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Combinant à la perfection avec Harit, l’attaquant marseillais se présentait en deux temps trois mouvements devant Jorgensen. Face au portier danois, l’homme providentiel de l’OM tergiversait de trop et ratait la cible (48e). Alors que l’OM semblait mieux rentré dans cette seconde période, Sorloth réalisait le break pour Villarreal. À l’issue d’une percée plein axe de Guedes, le Norvégien était à la conclusion (2-0, 54e). Complétement tétanisé, l’OM se devait désormais de conserver son avantage de deux buts pour éviter la catastrophe. En souffrance, les Olympiens repoussaient tant bien que mal les assauts espagnols. À la dérive, la défense olympienne remerciait une nouvelle fois Lopez, auteur d’un arrêt réflexe salvateur sur une tête de Moreno (73e). Malgré un léger temps faible, Villarreal jetait ses dernières forces dans la bataille. Malheureux à l’aller, Mosquera reprenait victorieusement un ballon de la tête et relançait considérablement le suspense (3-0, 86e). Finalement, Clauss délivrait l’OM sur un exploit individuel d’Aubameyang (3-1, 90e+5). Dans la douleur, Marseille validait sa qualification pour les quarts de finale de la Ligue Europa.

L’homme du match : Capoue (8) : lui aussi fait partie des nombreux changements opérés par rapport au match aller. L’ancien Toulousain a d’abord raté une frappe, qui a terminé sur son coéquipier. Il a ensuite réalisé une grande partie. Le milieu de terrain a réalisé un petit numéro dribblant par deux fois Jonathan Clauss. C’est aussi lui qui est à l’origine du contre sur un dégagement de Clauss qui est venu mourir sur le poteau de Lopez. Très déterminé, c’est lui qui permet l’ouverture du score de son équipe grâce à une tête piquée (32e). Quelques minutes après, il a même l’occasion du break sur une demi-volée couchée du gauche (34e), qui a terminé sur la gauche du poteau. Toujours dangereux dans le domaine aérien, il a eu une dernière occasion en fin de première mi-temps (45e). Lors du second acte, il a continué d’avoir un impact favorable sans être autant présent devant le but de l’OM. Après un gros match, il est remplacé par Santi Comesaña (84e).

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Villarreal :

- Jorgensen (5,5) : titulaire de dernière minute à la place de Pepe Reina, gêné la semaine dernière. Aucun arrêt à faire durant le premier acte, juste une mésentente avec son défenseur Cuenca (23e). D’entrée de deuxième mi-temps, il a dû sortir rapidement devant Pierre-Emerick Aubameyang (47e). Il est de nouveau bien intervenu sur un nouveau en ballon profondeur pour le Gabonais (68e). Il n’a pas gardé sa cage inviolée puisque Jonathan Clauss a entériné la qualification marseillaise (90e+4).

- Femenia (6) : l’habituel titulaire au poste d’arrière droit a retrouvé sa place dans l’équipe. Très actif sur son côté, il est souvent monté lors de son match. Il a été l’auteur du centre décisif vers Etienne Capoue qui a permis l’ouverture du score (32e). En deuxième période, il a dû intervenir quelques fois comme sur un centre fuyant (80e). Il est sorti pour l’entrée Jose Luis Morales (84e). Avec une frappe lointaine il a eu une balle de prolongation (90e+1).

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- Mandi (5,5) : le défenseur central a connu une partie plus agréable ce soir. Quelques interventions propres en première mi-temps pour l’international algérien. Son placement a laissé ensuite Pierre-Emerick Aubameyang pouvoir faire des appels.

- Bailly (5,5) : l’Ivoirien a été solide ce soir dans l’ensemble face à un OM inoffensif en première période. Il a toutefois mal repoussé un centre qui a permis à Geoffrey Kondogbia de pouvoir tirer. Touché à la jambe, l’ancien Olympien a rapidement cédé sa place à Yerson Mosquera (50e). Celui qui avait subi un calvaire au match aller a eu davantage de maîtrise dans ses gestes. Il a même été le troisième meilleur buteur de son équipe sur une tête après un coup-franc (86e).

- Cuenca (6) : le jeune défenseur espagnol sortait de plusieurs rencontres compliquées. Ce soir il a été, à l’image de son équipe, dans le bon tempo. Il a perdu beaucoup de ballons dans ses prises de risques offensives. Le défenseur gauche de Villarreal a toujours essayé de jouer vers l’avant.

- Coquelin (5,5) : le milieu défensif a fait preuve d’une bonne agressivité pendant toute la partie, récupérant un grand nombre de ballons. Après une grosse activité, il a laissé sa place à Alex Baena (66e). Buteur ce week-end en Liga, il a beaucoup centré ce soir. Mais c’est sur un coup-franc qu’il a offert une passe décisive pour Yerson Mosquera (86e).

- Parejo (6,5) : une performance de haut vol pour l’Espagnol. Après un coup-franc raté, pourtant une de ses armes favorites, il a su créer de nombreux décalages. Comme sur l’occasion d’Etienne Capoue en première mi-temps (34e), il a su casser les lignes du milieu de terrain marseillais. Sa qualité technique a fait la différence dans les espaces resserrés.

- Capoue (8) : voir ci-dessus.

- Guedes (7) : excentré sur le côté gauche, le Portugais s’est mis en évidence dès le début du match en s’essayant de loin. Il a semblé davantage à son aise que la semaine dernière. Il a réalisé une percée victorieuse pour offrir une passe décisive pour Alexander Sorloth (57e). Sa vitesse balle au pied a mis en difficulté la défense marseillaise pendant toute la rencontre.

- Moreno (6) : dans cette partie, l’attaquant espagnol n’a pas eu de réelles opportunités malgré la large domination de son équipe. Ses remises ont toutefois été précieuses. Il a une occasion sur un corner avec une tête qui a demandé l’intervention de Pau Lopez (73e).

- Sorloth (7,5) : cette fois, contrairement au match aller, Marcelino a aligné son meilleur joueur sur le terrain. L’attaquant norvégien a rapidement fait la différence. Déboulant sur le couloir droit, il a armé une frappe magiquement sauvée par Chancel Mbemba. Dans une excellente période de son équipe dans le premier, il a fait jouer son mètre 95 sur un centre (156e) puis sur le corner qui a suivi (17e). Plus discret par la suite, c’était pour revenir encore plus ensuite. Il est l’auteur du deuxième but de Villarreal à la suite d’un appel à la limite du hors-jeu (54e).

OM :

- Lopez (7,5) : sa mauvaise relance aurait pu coûter cher (11e) mais il se rattrape bien avec des arrêts sérieux sur cette frappe de Guedes (14e), la tête de Sorloth (17e) et de dégagement contré de Clauss (24e). Le gardien est en revanche abandonné par sa défense sur le but de Capoue (32e). L’Espagnol est également pris à son premier poteau sur le tir puissant de Sorloth (54e). Cela ne l’a pas empêché de rester dans son match pour effectuer deux parades très précieuses sur le coup de casque de Mandi (73e) et ce denier tir de Morales (90e+2). Heureusement, car il avait de nouveau été battu par Mosquera (86e).

- Mbemba (3,5) : son sauvetage devant Sorloth (9e) permet à Villarreal de ne pas y croire trop vite. Le combat physique imposé par le Norvégien l’a d’ailleurs mis en difficultés toute la soirée, à l’image de cette tête (17e). L’international congolais a souffert sur la suite de la soirée avec des interventions à retardement, notamment une sur Coquelin qui aurait pu valoir penalty (34e). Le ballon a semblé lui brûler les pieds sur certaines situations.

- Balerdi (3) : un petite bévue sans conséquence (5e) puis sauvé par Mbemba sur ce duel perdu avec Sorloth (9e), le défenseur a vécu un début de match pas loin d’être catastrophique. Il s’est un peu repris par la suite, non sans être encore dominé dans les duels et gêné par la mobilité adverse. Il est d’ailleurs battu dans le timing sur le but de Mosquera (86e). Sa manière de défendre est parfois difficilement compréhensible. Il n’a pas rendu service non plus dans ses relances avec un jeu vers l’avant insuffisamment propre, obligeant à plusieurs reprises à un exploit de la part de ses coéquipiers.

- Meïté (6) : aligné dans l’axe gauche de cette défense à trois, l’ancien Lorientais commence par une faute évitable aux abords de sa surface (7e). Paradoxalement, c’est lui qui s’en est mieux sorti par la suite. L’Ivoirien a réussi à se reconcentrer en défendant avec intelligence, malgré les vagues successives qui se présentaient. Replacé en latéral droit après la pause, il n’a pas baissé le pied mais il est battu à l’impact par Sorloth sur le but du Norvégien (54e). Il se rattrape bien avec ce retour salvateur dans les pieds de l’attaquant (58e) et une nouvelle intervention de la tête très importante (74e). Une prestation très sérieuse.

- Clauss (4) : victime d’un numéro de Capoue (16e), il concède un coup-franc dangereux sur Guedes et s’en sort par miracle sur ce dégagement vers l’intérieur (24e). Forcément, cela donne une vision assez terrible de sa prestation du soir mais comme l’ensemble de ses coéquipiers. D’abord piston droit, l’international rappelé par Didier Desschamps dans la journée a manqué de précision technique que ce soit dans le jeu ou sur coups de pied arrêtés. Il a également souffert des combinaisons adverses, même en évoluant un cran plus haut après la pause mais c’est bien lui qui offre le but de la qualification dans le temps additionnel (90e+5).

- Ounahi (3) : une entame de match moyenne entre une faute grossière dans une zone dangereuse (13e) et des ballons en profondeur mal dosés. En vérité, il n’a même jamais su corriger la mire comme sur cette transmission pour Aubameyang (72e). Trop dominé, le Marocain n’est pas parvenu à mettre le jeu de son équipe dans le bon sens, si ce n’est ce centre côté droit (36e). Beaucoup trop peu et pire encore, il lâche le marquage sur Capoue, premier buteur de la soirée (32e). Averti (48e) et en difficultés, il a cédé sa place à Henrique (79e).

- Kondogbia (4) : présent dans l’envie et dans l’activité mais moins dans les duels et l’impact. La voix et le calme du capitaine de l’OM n’ont pas suffi à faire redescendre la pression dans les très nombreux moments chauds de la première période. Il est tout de même l’auteur d’une très belle frappe venue mourir au pied du poteau de Jorgensen (36e). Son expérience a tout de même donné quelques respirations en seconde période, notamment sur deux tacles devant sa surface bien sentis. Averti pour une grosse semelle sur Mosquera (84e), qui a offert le coup-franc victorieux à destination du défenseur colombien.

- Veretout (3,5) : un coup-franc vicieux comme premier frisson (2e), et c’est à peur près tout. Comme l’ensemble de ses partenaires, il a été noyé par ses imprécisions et un engagement dépassé. Le milieu de terrain n’a pas serré assez le jeu, laissant des espaces considérables dans son secteur. Il est d’ailleurs en retard sur les deux premiers buts de Villarreal. L’ex-joueur de la Roma rate une belle situation de frappe à 20 mètres (29e).

- Merlin (3) : pas beaucoup sollicité en début de partie, il s’est contenté de jouer simple comme sur cette déviation intelligente vers Ndiaye, un peu trop en dilettante même. Il défend très mal sur le centre décisif de Kemenia pour Capoue (32e) avant d’expédier un ballon inexplicablement bazardé dans l’axe dans la foulée. Malgré le soutien Ndiaye dans son secteur de jeu, l’ancien Nantais a affiché ses limites sur la scène européenne. Il a été dominé physiquement.

- Sarr (2,5) : le Sénégalais devait prendre le rôle de l’attaquant de profondeur en l’absence d’Aubameyang mais il a eu du mal à s’exprimer. Il faut dire qu’à part de trop rares ballons envoyés le long de la ligne de touche côté droit, il n’a rien eu à exploiter. Même dans le jeu combiné, il n’a pas fait les bons choix. Averti pour protestation (18e) et remplacé dès la pause par Aubameyang (46e - note 5). Celui-ci manque de tuer le match dès son entrée en ratant le cadre sur une offrande d’Harit (48e), l’autre entrant. Une situation qu’il a bien failli regretter face à un tel scénario. Le reste du temps, il n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. Il a été dominé dans les duels et n’a pas soulagé son bloc, avant de réaliser ce numéro sur le côté pour déposer un centre parfait lors du but de Clauss (90e+5).

- Ndiaye (3,5) : titularisé avec Sarr devant, c’est à lui que revenait la responsabilité de l’animation offensive. Ses partenaires ont eu du mal à le trouver même s’il a su bonifier ses très rares ballons par des percées et des décalages intelligents. Souvent positionné dans l’axe gauche, il n’a pas non plus hésité à donner un coup de main dans le couloir. Ça n’a pas empêché Villarreal de se trouver non plus. Remplacé par Harit à la mi-temps (46e - note 4,5), qui a fait plus de bien en une action grâce à ce premier une-deux avec Aubameyang (48e). Insuffisant tout de même puisqu’on ne l’a presque plus vu en cette seconde période, dans un collectif trop dominé.

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