Juventus : le licenciement de Massimiliano Allegri presque acté mais…

Par Valentin Feuillette
3 min.
Massimiliano Allegri sur le banc de la Juventus @Maxppp

Sur un siège éjectable, la position de Massimiliano Allegri est plus que jamais discutée en interne. Les chances de le voir quitter la Juventus sont fortes mais la direction doit d’abord s’accorder sur le timing de ce licenciement qui s’annonce plus que compliqué que prévu, bien qu’il soit acté dans les esprits des dirigeants piémontais.

La mise au vert organisée dans l’urgence devait régler des soucis mais il n’a pas servi à grand chose. Après une défaite contre le Napoli, les nuls face au Hellas Vérone et à l’Atalanta, la Juventus a encaissé une nouvelle désillusion ce weekend, en se faisant accrocher (0-0) contre le promu du Genoa, pourtant dans le ventre mou au classement. La crise prend de l’ampleur du côté de Turin et l’entraîneur italien, Massimiliano Allegri, a tout simplement perdu les nerfs devant les journalistes de Sky Italia. La Juventus, qui se battait encore aux côtés de l’Inter Milan pour le titre, n’est qu’un lointain souvenir pour les tifosi bianconeri. L’équipe semble brisée depuis la fin du mois de janvier, sans aucun rythme, ni fond de jeu. Les résultats sauvaient la donne mais désormais, l’inquiétude plane sur le club, même pour la course à la Ligue des Champions.

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«Nous sommes actuellement troisièmes au classement. Vous croyez être entraîneur ? Je ne sais pas être journaliste. J’essaie de faire le mieux pour l’équipe, je n’ai pas besoin de m’en prendre au public et je ne me permets pas de vous dire comment être journaliste. Posez-moi une question plus intelligente et peut-être que je répondrai… Il faut juste poser des questions différentes. Il y a ceux qui comprennent et ceux qui ne comprennent pas», a alors vivement répondu l’entraîneur italien. Une sortie de sortie médiatique kamikaze, symbole d’un ras-de-bol d’Allegri qui encaisse un nombre incalculable de critiques depuis plus d’un mois. Le messe semble dite pour l’entraîneur italien sur le banc de la Vieille Dame mais tout n’est pas aussi simple.

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La Juve doit sortir le chéquier…

La Juventus traverse la pire période de la deuxième direction de Massimiliano Allegri avec seulement 7 points en 8 matchs, ce qui marque une performance similaire aux candidats à la zone de relégation comme Frosinone, Sassuolo et Salernitana sur cette période. Et inévitablement, le débat a été relancé ces derniers jours sur l’avenir de l’entraîneur de la Juventus, dont le contrat expire le 30 juin 2025, mais pour qui les adieux aujourd’hui semblent plus que jamais inévitables, d’après plusieurs médias italiens. La direction turinoise veut encore patienter pour une raison sportive et économique. La course à la Ligue des Champions est toujours à la portée des Bianconeri malgré le fiasco des derniers matchs de Serie A et le parcours en Coupe d’Italie voit les Bianconeri toujours en lice pour un titre à leur portée. Acter un licenciement immédiat signifierait également de devoir prendre en compte ce qui est le facteur le plus important pour la Juventus dans la discussion sur le projet futur : le riche contrat garanti à Massimiliano Allegri et à son staff. Entre son salaire et celui du personnel, l’impact dans le budget serait d’environ 20 millions d’euros bruts par an, ce qui explique le report du licenciement à l’été prochain.

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La seule chose qui semble certaine aujourd’hui est que l’aventure de Massimiliano Allegri se stoppera en fin de saison. D’après la presse italienne, Allegri n’est plus qu’un mort-vivant et n’a plus vraiment de chance de sortir de ces limbes. Gagner la Coppa ne suffira pas, il faudrait un tournant décisif d’ici la fin de la saison en termes de jeu et de résultats pour se sauver. Une «année zéro» serait un désastre pour les finances du club qui peinent déjà à remonter la pente. Le directeur sportif, Cristiano Giuntoli, s’active déjà en coulisses pour trouver le possible successeur. Vincenzo Italiano (Fiorentina) et Raffaelle Palladino (Monza) sont sur la liste d’après la Gazzetta dello Sport, les deux étant en fin de contrat dans leur club respectif. Comme nous vous le révélions en exclusivité, Thiago Motta, en fin de contrat à Bologne, reste toujours en pole position et représente le rêve absolu de la Juventus pour mener à bien le projet de reconstruction dont les prémices ont été posés cette saison. La prochaine mission sera de trouver une stratégie financière pour amortir le coût de l’exonération.

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