Tout ce qu’il faut savoir sur la reprise de la Liga

Par Max Franco Sanchez
4 min.
Hazard, Messi et Joao Félix @Maxppp

Jeudi soir, la Liga est de retour avec une belle affiche : le derby sévillan entre le Séville FC et le Betis. Voici ce qu'il faut savoir sur le retour du football de l'autre côté des Pyrénées.

Les institutions et les clubs étaient unanimes...

Habituellement, le football espagnol est très politisé et divisé. La guerre que se livrent la Fédération et la Liga, symbolisée par les fréquents clashs médiatiques entre les présidents des deux institutions Luis Rubiales et Javier Tebas, n'a cependant pas vraiment fait surface lors de cet épisode. S'il y a eu quelques petites frictions au niveau des horaires des matchs, les deux hommes forts du football espagnol ont réussi à mettre leurs différends de côté afin d’œuvrer pour le bien commun. En cas de non-reprise, les pertes financières se seraient élevées à environ un milliard d'euros. De quoi plomber le football espagnol. On peut donc comprendre pourquoi les deux sulfureux personnages se sont accordés une petite trêve... Il n'est donc également pas étonnant que les présidents de clubs, en public ou en coulisses, se soient également tous manifestés en faveur d'un retour du championnat.

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... les supporters moins

En revanche, du côté des fans, on ne voyait pas forcément pas la reprise d'un bon œil. Il faut savoir qu'en Espagne, les supporters l'ont mauvaise depuis des années déjà avec la Liga. Principalement à cause des horaires du championnat, souvent mal optimisés pour les familles, et la chasse aux ultras qui est menée par les autorités du football espagnol. Pour les fans, il ne devrait pas y avoir de football sans public. Des manifestations ont ainsi eu lieu devant les installations de clubs comme Valence, Séville, Leganés, l'Espanyol et bien d'autres. Une petite lueur d'espoir se présente cependant à l'horizon, puisque Javier Tebas a fait savoir qu'en cas de feu vert du gouvernement, il pourrait y avoir du public dans les stades pour cette fin de saison. Ce qui risque cependant de créer quelques disparités, puisque le déconfinement progressif et échelonné par régions pourrait faire que certains clubs puissent accueillir leurs fans dans leur stade pendant que d'autres n'auraient pas encore l'autorisation.

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Les joueurs et les coachs ont peur

Les principaux concernés eux ont forcément eu des avis différents. En deuxième division par exemple, Fali, joueur de Cadiz, avait même été jusqu'à refuser de s'entraîner et de jouer, avant de revenir sur ses propos. Globalement, les joueurs avaient plus de réserves par rapport à la préparation physique et à l'enchaînement des matchs, potentiellement facteurs de blessures, que vis à vis des risques directement liés au coronavirus. « J'ai entendu que Tebas veut jouer dès le 12 juin, sans amicaux, c'est juste un mois, il faut penser sérieusement à ça pour le bien du spectacle et qu'il n'y ait pas de blessures », lançait Gerard Piqué en mai. « On aurait eu besoin d'une semaine supplémentaire », lançait son coach Quique Setién dimanche dernier. Ils ont également pratiquement tous, à l'image d'Antoine Griezmann, Borja Iglesias ou Saúl Ñíguez, regretté l'absence de public pour les rencontres à venir.

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Un calendrier démentiel

Onze journées en cinq semaines. C'est donc sur un rythme frénétique que se disputera la fin de cette édition 2019/2020 du championnat espagnol. C'est simple, il y aura un match par jour, minimum, entre le jeudi 11 juin et le dimanche 19 juillet. Certaines équipes vont ainsi disputer des rencontres tous les trois jours. L'Atlético de Madrid par exemple, dont les joueurs sont coutumiers des blessures, va jouer le 14 (Athletic), le 17 (Osasuna), le 20 (Valladolid) et le 23 (Levante), avant d'avoir un "repos" de cinq jours avant le match contre Alavés, trois jours avant le choc face au FC Barcelone. « Nous sommes lésés, les horaires n'ont pas été distribués de façon équitable, on espère que ça se compensera au fur et à mesure. On a moins de repos que d'autres équipes », a pour sa part lancé le joueur de l'Athletic Iker Muniain. Leganés aura moins de 72h de repos entre son match face au Barça et le suivant contre Mallorca. Les équipes encore engagées en Europe auront en plus un mois d'août lui aussi chargé. Au niveau des horaires, les supporters vont également rouspéter, avec de nombreuses rencontres à 22h en pleine semaine.

De l'enjeu à tous les niveaux

Et pour finir, parlons terrain, forcément. Ces cinq semaines de compétition s'annoncent pour le moins intenses, avec de l'enjeu à tous les niveaux. Le FC Barcelone et le Real Madrid vont ainsi se livrer un joli mano a mano pour le titre. Même si le contenu proposé par les troupes de Setién et de Zidane cette saison est loin d'être flamboyant et que l'on risque de voir un champion au rabais ou par défaut, il y aura du suspense. De même pour les deux places suivantes, qui donnent également accès direct à la Ligue des Champions. Seuls cinq points séparent Séville, troisième, de Valence, septième, avec la Real Sociedad, Getafe et l'Atlético de Madrid entre les deux. Rien n'est joué en bas de tableau, où l'Espanyol, lanterne rouge, est à six points du premier non-relégable, le Celta, alors que Mallorca et Leganés sont aussi dans la zone rouge. Valladolid et Eibar sont également loin d'être sauvés. Pas de doutes, cette fin de saison va être passionnante !

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