Équipe de France : Didier Deschamps allume Hubert Fournier !

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Didier Deschamps  @Maxppp

Interrogé sur le lancement par le DTN d’un programme visant à améliorer la réussite des Français lors des séances de tirs au but, le sélectionneur national a dit ce qu’il pensait de la sortie médiatique d’Hubert Fournier.

Ce jeudi, Didier Deschamps dévoilait la liste des joueurs sélectionnés pour les matches amicaux face à l’Allemagne et le Chili. Un moment important puisqu’il s’agissait de la dernière liste avant celle qui donnera les noms des heureux élus retenus pour disputer l’Euro 2024 en Allemagne. Cette conférence de presse était également l’occasion pour la presse de relancer le sélectionneur sur plusieurs dossiers chauds comme l’avenir de Kylian Mbappé, la longue suspension de Paul Pogba ou encore les questions traditionnelles sur les absents de la liste. Mais au final, c’est un sujet plutôt inattendu qui a provoqué la sortie médiatique la plus remarquée de Didier Deschamps.

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Le 9 février dernier, le directeur technique national (DTN) Hubert Fournier avait officialisé le lancement d’un programme visant à améliorer les chances de réussites françaises lors des séances de tirs au but. Un exercice pour lequel Deschamps et Hugo Lloris ont souvent été critiqués pour avoir qualifié de « loterie » ces séances. «C’est lui qui est le responsable et tout part de lui, a-t-il avancé. À la fois la mise en place, les semaines ou les jours avant la possible séance de tirs au but, pour préparer les joueurs. Il devra leur proposer un scénario en essayant au maximum de contextualiser la séance de tirs au but. Et puis il devra leur proposer des exercices variés qui leur permettront de créer de la confiance personnelle chez les tireurs. Et puis il faudra aussi préparer, au même titre que celle pour le match, une vraie stratégie en lien avec cette spécificité qu’est le tir au but», avait confié Fournier sur RMC.

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«Ce qui me gêne et qui est déplacé, c’est la sortie du DTN»

Le sélectionneur va-t-il s’en servir pour préparer au mieux l’Euro ? Interrogé à ce sujet, DD a réaffirmé ses convictions, tout en recadrant publiquement Hubert Fournier. « J’ai pu utiliser le mot loterie. C’est un rapport de force entre le tireur et le gardien. Je considère que ça ne se travaille pas. On en a eu des joueurs qui puissent tirer des penalties. Je suis convaincu que, et mon passé de joueur me donne des certitudes, c’est qu’il est impossible de récréer les mêmes conditions psychologiques et athlétiques à l’entraînement que dans un match avec des prolongations de 120 minutes. (…) Que des études soient faites, ça ne me pose aucun problème. Ce qui me gêne et qui est déplacé, c’est la sortie du DTN (Hubert Fournier, ndlr). C’est irrespectueux, et pas qu’envers moi, mais par rapport à tous les entraîneurs, qui préparent les séances de tirs au but et quand on voit les études, il y a des exemples et des contre-exemples. Et ça concerne les féminines, qui l’ont travaillé, mais ça n’a pas mené à un succès pour elles en quarts. Faire des séances que là-dessus… Ce sont des mecs compétents qui préparent, on sait que tous les matches n’amènent pas à des penalties », a-t-il déclaré, avant de poursuivre son long monologue, visiblement agacé par ce sujet.

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« Psychologiquement, tirer un penalty à l’entraînement ou en fin de match… évidemment que ça se prépare. Je le répète, c’est un rapport de force. Vous avez vu hier (Atlético-Inter). Il y a eu des tirs au but qui ont été arrêtés. Lautaro, ça aurait bien qu’il fasse pareil en 2022. Pour parler de l’équipe de France A, je reste à ma place, on a eu deux séances de tirs au but, deux négatives. Depuis que je suis en poste, il y avait 18 matches qui étaient concernés par de possibles tirs au but. On en a eu que deux, donc ça représente 15%. (…) Je fais en sorte de comprendre, d’être corporate, je m’appuie énormément sur la DTN, mais il y a peut-être de mauvaises intentions de certaines personnalités, c’est de notoriété publique. » Le message est passé…

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