Coupe de France

OM - LOSC : Roberto De Zerbi fustige le comportement d’Olivier Létang

Si l’OM a encore une fois montré de très belles choses sur la pelouse, cette fois-ci la victoire n’était pas au bout. Les Phocéens sont éliminés de la Coupe de France dès les 16es de finale après leur revers contre le LOSC. Après la rencontre, Roberto De Zerbi n’a pas hésité à glisser quelques mots sur le président lillois Olivier Létang.

Par Valentin Feuillette
4 min.
De Zerbi @Maxppp

Alors que l’OM enchaînait de très belles victoires en Ligue 1 face à Rennes, Le Havre, Monaco ou encore Lens lors des dernières journées, les Phocéens accueillaient le LOSC au Vélodrome mardi soir, dans le cadre des 16e de finale de la Coupe de France. Une compétition que les Marseillais n’ont plus remportée depuis 36 ans. Si le tirage au sort n’a pas épargné l’OM, cette affiche avait tout d’un test grandeur nature pour continuer à faire le plein de confiance et espérer rester en lice dans la course à un trophée. Malheureusement, malgré une énorme domination marseillaise, les troupes de Roberto De Zerbi, qui sont parvenus à accrocher de justesse la séance de tirs au but grâce à l’égalisation tardive de Luis Henrique (90e+6), se sont cassées les dents sur un énorme Vito Mannone. Le portier lillois a stoppé les tentatives de Luis Henrique et Jonathan Rowe, permettant au LOSC de sortir l’OM à domicile. Néanmoins, l’arbitrage de Clément Turpin, qui a refusé deux buts marseillais et oublié un pénalty sur Rowe, était une nouvelle fois sur toutes les bouches.

La suite après cette publicité

Après le match, Medhi Benatia, expulsé pendant la rencontre, était déjà venu analyser «Je pense qu’on a fait un grand match, il y a de quoi être fier sur la prestation, le contenu, ce que les garçons ont montré. Malheureusement, on prend ce but sur le cours du jeu, on se fait prendre dans le dos et ça fait 1-0. Comme lors des derniers matches, on montre beaucoup d’envie, de courage et d’abnégation. On marque, je vais voir le quatrième arbitre pour lui dire qu’il y avait penalty. Il y avait beaucoup de monde à ce moment-là, j’enlève au passage mon coach qui était en train de se disputer un peu avec Olivier Létang. M. Turpin arrive là et paf, rouge. Je demande au quatrième arbitre : "Moi, rouge ?", il me répond : "Oui, vous m’avez menacé avec le doigt". Je sais que je n’ai pas le droit de parler, de travailler, de rien… Quand on parle on n’est pas écouté. J’ai quoi moi de différent des autres ? Je n’ai pas le droit de défendre mon équipe ?». Mais le dirigeant marocain n’est pas le seul à s’être plaint mardi soir.

La déception de De Zerbi

En conférence de presse après le match, Roberto De Zerbi a bien évidemment analysé le contenu de manière très claire et précise comme il en a l’habitude. Néanmoins, il n’a pas manqué de tacler ouvertement l’attitude d’Olivier Létang, le président et directeur général du LOSC, venu mettre la pression aux arbitres sur le bord de la pelouse pendant le match : «On est déçu, il y a beaucoup de regrets. Certains étaient peut-être un peu fatigués. On a fait un grand match selon moi, on s’est procuré des occasions, mais (Vito) Mannone a fait beaucoup d’arrêts. On encaisse un but sur une erreur. Lille est une grande équipe. Je suis triste de ne pas être qualifié car nous le méritions et c’était un objectif du club. Expliquez-moi pourquoi le président de Lille vient sur le terrain parler à l’arbitre ? C’est la deuxième fois, il l’a déjà fait en championnat. Si c’est le président de la République, je peux le comprendre, mais c’est un président de club. Je n’ai jamais vu Pablo Longoria faire ça. Si personne ne le lui dit, je ne me gêne pas pour le faire», a expliqué l’ancien coach de Sassuolo. Réponse de Monsieur Létang ? «Je ne lui ai pas parlé, pas adressé la parole. Qu’il fasse son métier d’entraîneur et tout ira bien. Je ne lui ai pas parlé donc je ne peux pas vous dire quelque chose» Un épisode qui n’a pas fini de faire parler.

La suite après cette publicité

Dans la suite de sa sortie médiatique, Roberto De Zerbi a cependant rassuré le public marseillais. Si cette défaite et cette élimination font logiquement mal au moral et symbolisent un retour sur Terre frustrant, le contenu produit et le niveau affiché ont de quoi donner de l’espoir pour la suite de la saison en Ligue 1 : «Non, il n’y avait pas de pression. Tout le monde a bien joué. La fatigue est logique, on n’est pas habitué à jouer des matches tous les trois jours. Ce sont des faits objectifs, et ça fait la différence. On a assez bien joué pour pouvoir l’emporter contre une grande équipe de Lille. On est déçu, mais on doit être fier. Il faut être fier dans la défaite si on sent qu’on a tout donné. C’est le cas de mes joueurs, et c’est pour cela qu’on a égalisé à la fin. On doit repartir à bloc, on n’a que le championnat et on doit continuer de pousser. C’est l’objectif, et pour cela, on doit gagner tous les matches. Ça commence contre Strasbourg», a conclu l’entraîneur italien. Apprendre dans la défaite, telle sera la philosophie des prochains jours. Toujours dauphin du PSG, l’OM peut jouer les trouble-fêtes en championnat.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier