Liga

Pourquoi le Betis est le club idéal pour se relancer

Ces dernières années, de nombreux joueurs ont réussi à lancer ou à relancer leur carrière en rejoignant l’écurie andalouse. Antony est le dernier exemple en date, mais loin d’être le seul…

Par Max Franco Sanchez
4 min.
Antony et Isco avec le Betis @Maxppp

Cet hiver, lorsqu’Antony (25 ans) débarquait dans le sud de l’Espagne, beaucoup d’observateurs en Angleterre étaient plutôt dubitatifs et circonspects. N’ayant jamais vraiment réussi à prendre ses marques en Angleterre, le Brésilien faisait le choix de se relancer loin du Royaume-Uni plutôt que de rester en Premier League. Un choix qui n’a donc pas été vraiment compris outre-Manche, mais en Espagne, ils étaient nombreux à être convaincus de la réussite à venir de l’ancien de l’Ajax. Et après plusieurs mois, force est de constater que le pari d’Antony a été plus que payant, puisqu’il brille sous la tunique verte et blanche du Betis. L’ailier s’est très rapidement adapté et a, dès ses premiers pas sur les pelouses espagnoles et même européennes, réussi à faire des différences, nous offrant au passage de sacrés golazos comme celui du week-end dernier face à l’Espanyol. Clairement, il régale, bien accompagné par d’autres joueurs qui sont comme un poisson dans l’eau dans ce Betis, à l’image d’Isco, de Gio Lo Celso ou de Pablo Fornals, joueurs qui sont aussi de retour à un très bon niveau après des saisons galères.

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Comment expliquer qu’autant de joueurs - avec des profils généralement offensifs et de bons manieurs de ballon - arrivent à cartonner dans ce Betis ? La première explication se trouve forcément sur le banc de touche, où on retrouve l’emblématique Manuel Pellegrini. Il y a très peu d’entraîneurs qui parviennent aussi bien que le vétéran chilien à exploiter du mieux possible les qualités techniques et la magie de ce type de joueur. Une facilité à briller qui s’explique par le plan de jeu habituellement très offensif de Pellegrini, qui offre donc de nombreuses situations intéressantes à ses éléments offensifs, ces derniers s’inscrivant en plus dans un collectif bien rodé et bien huilé. Surtout, l’ancien du Real Madrid et de Malaga parvient à mettre en confiance ses joueurs avec une attitude très paternaliste, et ce n’est pas un hasard si Antony est directement allé célébrer avec lui ce week-end, avec une belle accolade. Les deux hommes ont réussi à tisser une belle complicité depuis l’arrivée du Brésilien, qui a retrouvé une épaule sur laquelle s’appuyer qu’il n’avait pas eu en Angleterre.

Le meilleur contexte pour briller

Le contexte autour du club est aussi plutôt favorable à l’épanouissement des joueurs. Le Betis est un club où la pression médiatique est logiquement bien moins présente que chez les gros clubs du championnat espagnol ou d’autres pays du Vieux Continent, et les joueurs se savent moins scrutés à la loupe, tout comme ils savent qu’ils ne se feront pas massacrer dans les médias à la première mauvaise prestation. Si l’environnement peut être irrespirable parfois à Madrid ou à Barcelone, ce n’est pas le cas pour le Betis. Mais dans le même temps, le Betis reste un club où il y a un certain degré de pression populaire, avec un Benito Villamarin toujours plein pour encourager les fans, mais aussi pour les recadrer et leur faire comprendre quand ils ne sont pas au niveau. Même si Séville n’est pas une métropole gigantesque, c’est une ville de foot, et il y a plusieurs médias qui suivent l’actualité du club (et du voisin le Séville FC), et ceci contribue à garder les joueurs des deux équipes sous un minimum de pression. Un équilibre entre pression et indulgence idéal pour relancer des joueurs qui ont eu du mal dans des contextes plus compliqués…

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Le fonctionnement du club en interne est aussi un des points à prendre en compte. « Le Betis fait partie des peu de clubs qui traitent les footballeurs comme des humains, te faisant sentir comme une famille, c’est plus qu’un projet de club de foot. Cela nous fait sentir à l’aise et nous donne envie de rendre ce club encore plus grand », confiait Hector Bellerin à l’été 2023. Et sur ce sprint final de la saison, le Betis, porté par le duo Antony-Isco, peut voir les choses en grand, n’étant qu’à un point des positions de Ligue des Champions au classement de la Liga, et bien placé pour se qualifier pour la finale de la Conference League. Et nul doute que cet été, grâce aux prouesses d’Antony, d’autres joueurs vont tenter le pari Betis pour relancer leur carrière…

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