Grèce - France : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
Anastásios Bakasétas face aux Bleus @Maxppp

La France et la Grèce se sont quittées bons amis ce mardi soir (2-2), sur la pelouse du stade OPAP Arena de l’AEK Athènes, au cours de la dernière journée du groupe B des Eliminatoires à l’Euro 2024.

10e et dernière journée de ces qualifications pour l’Euro 2024. En déplacement à l’Agia Sophia, antre habituel de l’AEK Athènes, l’équipe de France se présentait sans aucune pression. La qualification est déjà assurée depuis le mois dernier, la première place est sécurisée, tout comme le statut protégé de tête de série. Après le score record de 14-0 contre Gibraltar samedi soir, et sans doute averti par la blessure de Zaïre-Emery, Didier Deschamps décidait de faire tourner une bonne partie de son équipe. Il titularisait Samba dans le but, Koundé, Saliba et les deux Hernandez derrière, Fofana pour accompagner Rabiot et laissait l’organisation offensive à Griezmann, épaulé par un le trio Dembélé-Giroud-Kolo Muani.

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On retrouvait des Tricolores comme on les avait quittés à Nice, très entreprenants, la large domination et la réussite devant le but en moins tout de même. Ce début de match dynamique n’était pas récompensé, à l’image de ces deux tentatives de Dembélé (10e) et surtout Griezmann (15e), qui a même touché le poteau (33e). Omniprésent sur le terrain, le Colchonero offrait à nouveau une très belle partition, toujours très sérieux dans le repli défensif et efficace dans ses choix. Il ne manquait qu’un petit but pour récompenser une première période sérieuse. Il a fini par arriver quand on ne l’attendait plus, juste avant la pause. Giroud déviait un ballon de Fofana vers Kolo Muani, qui trompait Vlachodimos d’un tir puissant en angle fermé sous la barre (0-1, 42e).

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Pas de 8/8 pour les Bleus

Le second but en équipe de France du Parisien (après le Maroc en Coupe du Monde) permettait à ses partenaires de regagner le vestiaire avec un but d’avance mais il faut croire que la pause a fait plus de mal que de bien. Les Grecs revenaient avec d’autres intentions, beaucoup plus agressifs sur le porteur de balle et bien plus dangereux face à des Français pas vraiment revenus de la pause. Les petites erreurs s’accumulaient comme cette faute de Fofana (55e) et ce ballon concédé par Lucas Hernandez, qui permettait à Bakasetas d’armer une magnifique reprise qui ne laissait aucune chance à Samba (1-1, 56e). L’occasion de Kolo Muani aurait pu remettre les Bleus dans le droit chemin (60e) mais c’est tout le contraire qui arrivait.

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Classement live

Dans la foulée, Giannoulis s’échappait sur le côté gauche, parvenait à éliminer trop facilement Koundé et centrait pour le plant du pied parfait de Ioannidis (2-1, 61e). Ces deux buts encaissés en quelques instants obligeaient le sélectionneur à un triple changement avec l’entrée de Mbappé notamment, mais aussi Coman et Clauss. Comme une bouffée d’air frais, l’équipe de France repartait vers l’avant et concrétisait même sa domination, alors qu’elle n’était pas encore totale, grâce à un tir parfait de Fofana (2-2, 75e). Le danger se précisait en ce dernier quart d’heure. Rabiot et Marcus Thuram se gênaient pour être à la conclusion (84e), alors que le centre de Coman aboutissait à une déviation sur son propre poteau de Vlachodimos (89e), lequel repoussait ce dernier tir de Mbappé (90e+4). Il n’y aura pas de 8/8.

L’homme du match : Ioannidis (7,5) : très grande activité également. A plusieurs reprises, l’attaquant du Panathinaïkos a provoqué de nombreuses fautes, poussant notamment William Saliba à défendre au-delà de ses limites (23e, 29e). En seconde période, il a fait preuve d’une efficacité hallucinante. Encore une fois présent en attaque, il permet à Bakasetas d’ouvrir le score en gardant l’action vivante à plusieurs reprises. Quelques minutes plus tard, il se retrouve à la réception d’un super centre de Giannoulis pour marquer le deuxième but grec (61e). Clairement le grand héros grec ce soir, dans l’attitude, les statistiques, la productivité. Prestation XXL. Remplacé par Zeca à la 77e minute

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Grèce

- Vlachodimos (5,5) : très bon début de rencontre du gardien du Benfica. Rapidement, il s’est interposé dans les airs pour couper le bon centre de Théo Hernandez (11e). Ensuite, il a repoussé la frappe puissante de Dembélé (12e), avant de dévier en corner la tentative suivante de Griezmann (15e). Bis repetita ensuite sur Kolo Muani au second poteau (17e). Il ne peut pas faire grand chose sur le but de Kolo Muani (42e), ni la frappe puissante de Fofana (74e). Quatre parades au total.

- Retsos (5,5) : énorme prestation défensive du roc de l’Olympiakos qui termine la rencontre avec 95% passes réussies avec des relances et dégagements précieux. Plusieurs fois il a su provoquer des fautes dans sa surface, tout en enchaînant des stops en coupant les lignes de passes. Néanmoins, il a été averti en première période pour une faute (40e). Un peu plus de fatigue sur la fin de rencontre mais la solidité reste présente.

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- Mavropanos (6) : toujours très solide dans son attitude et ses interventions, il a tout fait pour retarder l’ouverture du score française. Il a tenu la maison grecque en remplissant son rôle de roc défensif. Présent également dans les airs, il termine la rencontre avec six dégagements, trois récupérations et +90% de passes réussies. Il a commis aucune faute et en a même provoqué une.

- Hatzidiakos (4,5) : un peu plus discret dans la production défensive, il a néanmoins su être précieux pour trouver ses latéraux à la relance, voire même en faisant du dézonnage sur les ailes en piston. Il a touché +50 ballons durant la rencontre.

- Rota (5) : à l’image de son compère à gauche, il a eu un réel impact dans l’aspect offensif et défensif de son équipe. Rota a réussi à mettre un peu de feu sur les phases de transition, tout en assurant son job défensif dans les espaces pour soulager le trio défensif. Remplacé par Saliakas à la 85e minute

- Bakasetas (6,5) : le capitaine de la Grèce a réalisé un bon match car sa copie est complète, polyvalente et indispensable à son équipe. Des deux côtés du terrain il a rempli son rôle de liant entre l’attaque et la défense. Très solide devant la surface grecque pour sécuriser le ballon, récupérer le cuir et relancer rapidement et proprement. Il est l’auteur de l’égalisation du score d’une belle frappe (56e). Remplacé par Konstantelias à la 85e minute

- Bouchalakis (5) : gros volume de jeu avec plusieurs tentatives, beaucoup de passes réussies. Pas grand chose de négatif à retenir hormis son avertissement (34e) pour complainte trop virulente auprès de l’arbitre. A l’image de Bakasetas, il a connu peu de déchets et rend une copie complète. Compliqué de demander plus. Un match en parfait complément sans étincelle mais sans erreur.

- Galanopoulos (4) : match très compliqué pour le milieu grec dans l’entrejeu de son équipe. Il a perdu un grand nombre de duels, a perdu beaucoup de ballons et a semblé trop souvent dépassé face à ses adverses directs français. L’affiche était peut-être un poil trop grande pour le joueur de l’AEK. Remplacé par Alexandropoulos à la 67e minute

- Giannoulis (6) : il a tenté de nombreux débordements sur son côté gauche en réussissant l’intégralité de ses 20 passes en première période. Beaucoup de ballons touchés qu’il a essayé de sublimer sur les rares opportunités dans le premier acte. Il réalise un gros travail sur le deuxième but grec avec un énorme débordement et un centre pour trouver Ioannidis le buteur. Une passe décisive qui a permis à la Grèce de prendre l’avantage.

- Masouras (6,5) : il a clairement été l’un des éléments offensifs les plus dangereux du côté de la Grèce, notamment avec des débordements et des percussions, plus qu’intéressantes. Quelques imprécisions dans le dernier geste mais grosse activité offensive pour tenter d’apporter des opportunités franches à son équipe en gagnant des coups de pied arrêtés (18e). Il a également tenté de prendre la profondeur à plusieurs reprises et d’initier certaines combinaisons sur le côté. Il a armé un tir repoussé par Saliba sur l’égalisation grecque de Bakasetas (56e). Remplacé par Pavlidis à la 77e minute

- Ioannidis (7,5) : voir ci-dessous

France

- Samba (3) : une première mi-temps très calme pour le Lensois. Titularisé dans les cages à la place de Maignan, Samba n’a rien eu à faire ou presque durant la majorité de la rencontre. Des relances assurées. Mais la première frappe cadrée des Grecs s’est logée au fond des filets. Sur une reprise de volée maîtrisée signée Bakasetas, le gardien français est caché et ne peut intervenir (1-1, 56e). Impuissant, aussi, sur le but d’Ioannidis (2-1, 61e) à bout portant. Frustrant.

- Koundé (4) : s’il n’a pas le même pied que son concurrent, Clauss, pour distiller des caviars à ses partenaires, l’ex-bordelais a fait le travail côté droit. Il a essayé, à sa manière, de soutenir Dembélé sur l’aile, en dédoublant et en jouant souvent en une touche. Il a également combiné, parfois, pour servir les offensifs des Bleus. Il a laissé Saliba s’occuper personnellement d’Ioannidis, mais s’est fait enrhumer à l’heure de jeu sur le but du numéro 8 grec (2-1, 61e), après un petit numéro de Giannoulis. Il sort dans la foulée, remplacé par Clauss (64e), timide.

- Saliba (4) : un match dans le match. Opposé à Ioannidis, le Gunner a livré un véritable combat à l’attaquant grec. Saliba s’est montré solide, parfois à la limite sur ses interventions musclées (23e, 29e). Il s’était pourtant emmêlé les pinceaux sur l’un de ses premiers ballons (2e) avant de se reprendre. Il est témoin de l’humiliation subie par Koundé sur le but… d’Ioannidis (2-1, 61e). Les Bleus ont été friables défensivement et il n’a pas été des plus rassurants non plus.

- L. Hernandez (3,5) : pendant que Saliba se coltinait Ioannidis, le défenseur du PSG était surtout aux aguets pour surveiller Masouras, plus calme. Il n’a pas été souvent mis en danger sur son côté gauche, comme son frère, en première période, et a trouvé quelques bons angles de passe pour toucher ses partenaires entre les lignes. Mais, au retour des vestiaires, son dégagement contré sur la ligne de touche va permettre à la Grèce de se créer plusieurs situations et ça va payer. Bakasetas égalise (1-1, 56e). Son entente avec Saliba n’a pas été si évidente que cela. Disasi le remplace à la 85e.

- T. Hernandez (4,5) : pas flamboyant, loin de là. Le Milanais n’a pas été aussi percutant que d’habitude et ça s’est vu pour la France. Il est capable de mieux faire dans le dernier geste. Il a mis du temps à impacter le jeu de son équipe alors que Kolo Muani avait du mal en début de match. Mais ses montées se sont enfin fait ressentir avant la pause. Il rate sa frappe à la 36e minute. En deuxième mi-temps, les Grecs prennent confiance et l’égalisation de Bakasetas vient de son côté.

- Rabiot (4,5) : clairement pas le meilleur match de Rabiot en équipe de France. Il n’aura pas eu l’occasion de prendre de la vitesse avec le ballon pour gagner des mètres, même s’il a couvert des brèches grâce à ses longs compas dans l’entrejeu. Un manque de présence et de volonté pour faire mal à l’adversaire aux abords de la surface adverse. Moyen, il a levé le pied, comme beaucoup de ses partenaires ce mardi soir à Athènes.

- Fofana (7) : entré face à Gibraltar, Fofana avait gagné des points. Et il a confirmé sa montée en puissance face à la Grèce. Mobile, le Monégasque sait aussi se projeter et délivrer des caviars, comme à la 33e où sa superbe ouverture sur Griezmann aurait pu payer. Alors que les Bleus se font perforer au retour des vestiaires, il rend hommage à Pogba/Tchouaméni en égalisant sur une frappe lointaine et précise (2-2, 74e). Un but salvateur. Intéressant dans l’ensemble, il aura mis à profit son temps de jeu en cette trêve internationale. De quoi offrir une option supplémentaire à son sélectionneur…

- Griezmann (5) : omniprésent, le meneur de jeu des Bleus a été au four et au moulin, sans surprise. Leader technique, il a souvent tenté de casser des lignes, avant de se placer entre celles-ci. Il a également tenté sa chance, comme à la 15e minute de jeu sur une frappe flottante dangereuse qui aurait pu finir en lucarne. Il touche aussi le poteau d’une volée, à la 33e. Peu de réussite, mais beaucoup d’efforts. Il réalise un sacré tacle défensif pour aider les siens et montrer l’exemple (39e). Griezmann peine en deuxième mi-temps à retrouver son influence. L’équipe coule à l’heure de jeu. Pas un hasard.

- Kolo Muani (5,5) : d’abord en difficulté, voire même agacé car coupable de nombreuses fautes - il prend même un petit pont par Mavropanos (25e) -, l’ancien de Francfort s’est libéré sur son ouverture du score avant la mi-temps (0-1, 42e). RKM prend de la vitesse côté droit et pénètre dans la zone de vérité, avant de combiner avec Giroud pour ensuite frapper fort coup du pied, directement sous la barre de Vlachodimos. Un but bien senti pour celui qui n’avait plus marqué depuis quasiment 1 an en équipe de France. C’est déjà mieux. Plus de déchets après la pause, il laisse sa place à Mbappé (64e), passeur décisif dix minutes plus tard sur l’égalisation de Fofana (2-2, 74e), et pas loin de marquer dans les ultimes secondes.

- Giroud (5) : titulaire à la pointe de l’attaque, le natif de Chambéry n’aura pas été très en vue en première mi-temps. Pire, il aura raté plusieurs de ses remises avant de se prendre la tête à deux mains. Mais son abnégation a, encore, fait la différence, sur sa passe, devenue décisive, sur le but de Kolo Muani avant la pause (0-1, 42e). Une assist qui fait oublier une rencontre où il n’aura pas eu grand chose à se mettre sous la dent. Giroud n’a pas vraiment pesé face aux Grecs. Il sort pour Thuram à la 70e.

- Dembélé (4,5) : sans doute l’attaquant le plus remuant des Bleus en première période. L’ailier du Paris Saint-Germain aura donné le ton en mettant du rythme sur chacun de ses dribbles et sur chacune de ses accélérations (8e, 17e). Il a cadré sa frappe, même si trop axiale pour inquiéter le gardien grec (12e). En jambes, il a ensuite été mieux pris par la défense adverse et le jeu a petit à petit basculé à gauche, pour faire mouche avec son coéquipier Kolo Muani (0-1, 42e). Il s’est éteint au fil du match et a été averti d’un carton jaune (34e). Coman le remplace à la 64e, et trouve le poteau avec de la réussite (90e).

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