Uruguay : Marcelo Bielsa place la barre très haut pour sa Celeste

Par Valentin Feuillette
3 min.
Marcelo Bielsa, sélectionneur de l'Uruguay. @Maxppp

Nouveau sélectionneur de l’Uruguay depuis le 11 mai 2023, l’entraîneur argentin Marcelo Bielsa est plus que jamais motivé et impliqué dans son nouveau projet. Pour sa deuxième trêve à la tête de la Celeste, l’ancien coach de l’OM voit les choses en très grand.

C’était l’une des premières grosses informations dans l’actualité sud-américaine en post-Coupe du monde au Qatar : l’Uruguay avait décidé de se séparer du sélectionneur Diego Alonso, qui n’a pu faire guère mieux que les phases de groupes. Après avoir fait vibrer tant de passionnés pendant une quinzaine d’années, grâce à sa génération dorée portée successivement par Diego Forlán et Luis Suarez, l’Uruguay n’a été que l’ombre d’elle-même au Qatar, lors de la dernière Coupe du monde. La Celeste n’a pas offert le meilleur des adieux à ses légendaires vétérans Diego Godín, Fernando Muslera, Edinson Cavani et Martín Cáceres, qui ont fort probablement disputé leur dernier Mondial en décembre dernier. On avait laissé les Uruguayens en bien fâcheuse posture contre le Ghana avec certains cadres en train d’insulter et menacer l’arbitre allemand Daniel Siebert suite à un penalty oublié. Mais quelle suite désormais pour l’une des premières grandes nations du football mondial ?

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Quelques mois plus tard, la Celeste, qui ne brillait plus, s’est renforcée avec l’arrivée d’un personnage aussi talentueux que respecté sur le banc de la sélection. Limogé de Leeds United après presque quatre années, Marcelo Bielsa a pris la tête d’une équipe en reconstruction, qui possède néanmoins de jolies pépites sur lesquelles s’appuyer pour l’avenir : «Nous savons tous que le lubrifiant idéal pour y parvenir est la victoire. Je rêve que nous gagnions en Colombie, que nous puissions rivaliser et être meilleurs que le Brésil, c’est mon rêve. Je me demande toujours si cette illusion est soutenue dans la conception de l’équipe et je me convaincs que oui, sans me tromper, dans ce cas, je crois que pour les deux matchs, l’Uruguay est en mesure de rêver et de concourir, en aspirant à surpasser l’adversaire», a détaillé Bielsa sur les prochaines semaines décisives pour la Celeste avec deux rencontres majeures contre la Colombie (12 octobre) et le Brésil (18 octobre).

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Comparable au Brésil !

Après trois victoires sur ces quatre premières rencontres dirigées, Marcelo Bielsa a conscience de la tâche qu’il lui a été confié. Comme avec le Chili en 2007, il voit la belle génération à venir pour ce petit pays de 3,4 millions d’habitants. Entre Manuel Ugarte, Federico Valverde, Facundo Pellistri, Darwin Núñez, Giorgian de Arrascaeta ou encore Ronald Araujo, l’Uruguay a de la matière pour rebondir. Meilleur que le Brésil ? Bielsa y croit : «Écoutez, je pense que la moitié des joueurs uruguayens sont comparables à la moitié des joueurs brésiliens. Je veux dire, je n’aime pas les noms propres parce que parfois on semble se laisser guider par la vanité, mais je vous dis qu’il y a six ou cinq joueurs uruguayens qui peuvent rivaliser avec cinq joueurs brésiliens et que selon qui les évalue, ils le feront. Dites que c’est le meilleur ou que c’est le pire», a analysé le natif de Rosario en Argentine.

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Comme très souvent avec Bielsa, c’est l’attitude, le comportement et la mentalité qui amènent le haut niveau. Pour lui, ce groupe peut aller loin et se développer avant la prochaine Copa América prévue du 20 juin au 16 juillet 2024 aux Etats-Unis : «Il n’y a pas unanimité sur le fait que les joueurs uruguayens sont moins bons que les Brésiliens, donc, si la moitié de l’équipe est discutable, il y a déjà beaucoup de place pour l’illusion, et l’illusion est un multiplicateur de ressources. Si vous avez un bon joueur peu enthousiaste et un joueur moins bon mais enthousiaste, alors le plus enthousiaste sera meilleur que le bon joueur. Et aussi, l’illusion n’est pas seulement celle des joueurs mais celle d’une interaction, d’une conjonction entre le public et le joueur qui génère une force qui se nourrit. Si le public se sent fier de ceux qui le représentent, cette articulation donne du pouvoir au groupe qui réalise cette conjonction.»

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