Ligue 1 : la charge monumentale de Frédéric Antonetti sur Marcelo Bielsa
Jamais la langue dans sa poche, Frédéric Antonetti a parfois le mot dur. Nouvelle preuve avec sa sortie sur Marcelo Bielsa, dont il ne comprend clairement pas la vénération.
Bastia, Saint-Étienne, Nice, Rennes, Lille, Metz, Strasbourg. On ne pourra pas remettre en cause la connaissance de la Ligue 1 de Frédéric Antonetti, qui a entraîné ces clubs phares de notre championnat au fil de sa carrière d’entraîneur. Homme au caractère fort, il a aussi dispensé son expérience en tant que consultant sur Canal +, où l’on a pu constater qu’à l’instar de certains techniciens français, il s’interrogeait sur la différence de traitement entre un coach français et un coach étranger.
Ce thème, il l’aborde à nouveau dans un entretien accordé à So Foot. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’entraîneur de 64 ans n’a pas peur d’affirmer son raisonnement, en s’appuyant sur un cas mythique, Marcelo Bielsa. « C’est un personnage un peu particulier. J’aurais adoré jouer contre lui parce que c’est d’une facilité… Franchement, tactiquement, c’était très faible. Meilleur entraîneur du monde d’après Guardiola… Mais bon, je n’ai pas vu ça. Rappelez-vous, quand il quitte Marseille, il perd 1-0 contre Caen. Il s’est fait manger. C’était très déséquilibré, des espaces énormes… Je pense que c’est un homme bien, sincère, honnête, mais quand on voit jouer ses équipes, ce n’est pas le haut niveau. »
Antonetti ne s’est pas assez vendu aux médias
Le tacle est appuyé et sera forcément apprécié de diverses manières. Les amoureux de Bielsa rétorqueront peut-être que les équipes d’Antonetti ne procuraient pas autant d’émotion, quand d’autres souligneront qu’effectivement, l’OM était capable de perdre aussi contre n’importe quelle équipe à l’époque où officiait Bielsa. Ce qui dérange fondamentalement Antonetti reste la différence de perception médiatique entre les coachs étrangers et français.
« Nous, en France, on ne sait pas faire ça. Quand j’entends les Portugais nous expliquer en 2020 ce qu’est un “entraînement intégré”, comme s’ils avaient inventé quelque chose… Mais arrête un peu ! Moi, je le faisais dans les années 1970 à l’INF Vichy, qu’est-ce que tu me parles de ça ? Et les médias, ils tombent dans le panneau. Un entraîneur étranger arrive et on dit “Ah, il a fait les petits déjeuners, il a fait le repas, il a fait la journée continue…” Ils en font des tonnes là-dessus… Quand je suis arrivé à Saint-Étienne, en 2001, on faisait des journées continues le mardi et le mercredi et le petit déjeuner tous les matins. Mais moi, je ne l’ai dit à personne ! », expose-t-il. Aujourd’hui directeur technique du SC Bastia, Frédéric Antonetti reste quoi qu’il arrive un personnage de notre Ligue 1 !
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