Équipe de France : des doutes, des interrogations et des déceptions au poste de latéral droit

Par Lucas Billard
3 min.
Benjamin Pavard avec l'équipe de France, au Qatar @Maxppp

Après deux matchs dans cette Coupe du Monde 2022, ni Benjamin Pavard, ni Jules Koundé ont apporté des gages de satisfaction en tant que latéral droit avec l'équipe de France. Les semaines passent et les doutes persistent à ce poste pour Didier Deschamps.

Et si les absents n'avaient finalement pas toujours tort ? Si l'équipe de France, grâce à sa victoire face au Danemark (2-1) ce samedi, a atteint son premier objectif, à savoir la qualification pour les huitièmes de finale de la Coupe du Monde 2022, et que le visage affiché par les hommes de Didier Deschamps depuis le début de la compétition est globalement intéressant, rassurant et satisfaisant, un aspect du collectif tricolore interroge après deux journées dans cette phase de poules.

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Pavard n'y est plus, Koundé laisse perplexe

Il s'agit là du poste de latéral droit, où Benjamin Pavard, aligné contre l'Australie (4-1), puis Jules Koundé, titularisé face à la Danish Dynamite, n'ont pas fait l'unanimité. Le défenseur du Bayern Munich, impliqué sur l'unique but inscrit par les Socceroos, a de nouveau été vivement critiqué pour son faible rendement sur le pré, que ce soit défensivement comme offensivement. Pavard en a d'ailleurs fait les frais en s'asseyant sur le banc contre le Danemark. Mais là aussi, son remplaçant Koundé, sans inquiéter, n'a pas satisfaisant. Solide défensivement, hormis un retard sur Braithwaite, il n'a assez fait parler sa présence offensivement (1 centre, non réussi, 2 tirs).

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« Je me suis senti bien, c'était un peu difficile au début, je manquais de repères, mais après avec Ousmane, ça a été mieux, on a déjà joué comme ça en club. Mon objectif a été de bien défendre, fermer mon couloir. Je suis content et Ousmane (Dembélé), puis Kingsley (Coman) m'ont aidé », concédait d'ailleurs le joueur du FC Barcelone après la rencontre. Comme Benjamin Pavard, Jules Koundé, crédité d'un 3,5 dans nos colonnes, n'est pas un latéral de métier et cela se ressent sur le terrain. Dans les deux cas, Ousmane Dembélé, très impliqué dans le repli défensif, a souvent été sommé de faire la différence tout seul, balle au pied dans son couloir.

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Quelle solution pour faire oublier les absents ?

S'en remettre à un exploit individuel de "Dembouz" semble être l'unique possibilité des Bleus pour amener du danger depuis le côté droit. De quoi remettre en question les choix de Didier Deschamps pour ce Mondial au Qatar. Car rappelons que l'ancien entraîneur de l'OM a sciemment fait le choix de se passer des services de Jonathan Clauss, latéral droit (ou piston droit) au profil clairement offensif, de Ferland Mendy, capable d'évoluer à droite de la défense, ou encore de Pierre Kalulu et Mohamed Simakan.

Dans la continuité des idées de DD, William Saliba ou même Axel Disasi peuvent être testés à ce poste, mais le problème pourrait être le même de par leur profil défensif. La possibilité de décaler Théo Hernandez à droite pour laisser le couloir à un milieu (Adrien Rabiot, Eduardo Camavinga) est-elle plausible ? Toutes ces interrogations confirment en tout cas toute la faiblesse française à ce poste, pour lequel le vivier de joueurs est loin d'être impressionnant. Les récentes lacunes de Benjamin Pavard et de Jules Koundé vont en ce sens, bien qu'elles s'inscrivent dans la mentalité de Didier Deschamps, le pragmatique préférant d'abord assurer ses arrières d'un point de vue défensif. Le dernier match de poules, contre la Tunisie, mercredi (16h), serait l'occasion pour DD de tester d'autres options et de, peut-être, trouver le candidat idéal pour sa défense.

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