Rebondissement dans le conflit Monaco-LFP-FFF ?

Par Alexis Pereira
2 min.
Monaco @Maxppp

Et si la FFF et la LFP obtenaient gain de cause dans le litige les opposant à l’AS Monaco ?

L’AS Monaco fait beaucoup parler depuis quelques semaines. Son mercato XXL impressionne. Surtout, ses avantages fiscaux et sociaux sont dénoncés par la majorité des présidents des autres clubs de Ligue 1. Cette fronde avait poussé la LFP et la FFF à demander à la formation monégasque d’installer son siège social en France pour en finir avec cette situation. Seulement, l’ASM a refusé d’obtempérer et a déposé un recours auprès du Conseil d’État, sûre d’obtenir gain de cause face à une décision qu’elle considère injuste.

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Seulement, L’Équipe du jour publie une étude juridique du ministère des Sports qui valide les prérogatives de la LFP et la FFF. «Dans la mesure où ni l’AS Monaco association, l’AS Monaco SA, créée pour sa gestion, ne semblent pouvoir entrer dans les champs définis par la loi et le règlement, la modification introduite par le conseil d’administration de la LFP qui, au demeurant, n’est aucunement en contradiction avec les statuts de la FFF, consacre une situation de droit, même si elle met fin à une situation de fait, sans doute historique mais peu conforme au droit actuel», peut-on lire. Un indice sur l’issue du litige ? Pas forcément.

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Mais le président de la LFP Frédéric Thiriez, convaincu lui aussi qu’il faut changer les choses, a, selon le quotidien sportif, envoyé un courrier à tous les présidents de clubs pour réaffirmer sa position. «Dans l’hypothèse où Monaco aurait, la saison prochaine, une masse salariale nette d’impôt comparable à celle de Lyon ou Marseille, avec la même proportion de joueurs étrangers, son avantage social et fiscal atteindrait environ 50 millions d’euros par an. Il passerait à 65 millions d’euros si la fameuse taxe à 75 % sur les hauts revenus était instituée. La situation n’est pas nouvelle et nous l’avions amplement débattue à la Ligue en 2003-2004», a-t-il expliqué avant de poursuivre.

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«Alors, l’ASM avait pris l’engagement de recruter un maximum de joueurs français. Mais le problème s’est considérablement amplifié du fait de la crise économique, de la baisse des droits TV en France, de l’arrivée à la tête de Monaco d’un actionnaire aux ressources sans limites apparentes et, surtout, d’une politique de recrutement réorientée vers l’étranger à 80 %», a-t-il regretté. L’ambiance est toujours pesante. Monaco peut-il commencer à se poser de sérieuses questions ? «De toute façon, c’est au Conseil d’État de trancher désormais et aux parties de respecter sa décision», a conclu Thiriez. Premiers éléments de réponse le 20 juin.

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