Ligue 1

OM : Frank McCourt tire la sonnette d'alarme sur l'arrivée des investisseurs saoudiens et qataris

Propriétaire de l'Olympique de Marseille, Frank McCourt a accordé un entretien, ce dimanche, à France 24. Un échange au cours duquel le patron phocéen a notamment tirer la sonnette d'alarme concernant l'arrivée des investisseurs saoudiens et qataris dans le football européen.

Par Josué Cassé
3 min.
Frank McCourt pendant un match PSG-OM @Maxppp

« Nous sommes extrêmement fiers de devenir les nouveaux propriétaires de Newcastle United, l'un des clubs les plus célèbres du football anglais », s'était ainsi récemment félicité, dans un communiqué, le patron du fonds saoudien, Yasir Al-Rumayyan, nouvel homme fort des Magpies. Le 8 octobre dernier, au lendemain du retentissant rachat de Newcastle, la presse britannique - et plus largement mondiale - s'enflammait forcément de ce changement de pavillon pour le nouveau château de sable saoudien. Une tendance qui ne cesse d'ailleurs de s'accélérer ces dernières années. Racheté en 2008 par un fonds d'investissement d'Abu Dhabi, Manchester City a peu à peu changé de dimension. Un constat similaire peut, à ce titre, être dressé concernant le Paris Saint-Germain. Depuis l'arrivée de QSI en 2011, le fond souverain qatarien a dépensé sans compter pour faire du PSG une place forte du football mondial.

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Ce dimanche, dans un entretien accordé à France 24, Frank McCourt, le propriétaire de l'OM, s'est ainsi exprimé sur l'arrivée des investisseurs saoudiens et qataris sur la scène européenne. Une dynamique que le patron olympien, lui-même investisseur, accepte mais qui ne doit pas, à ses yeux, devenir la norme et ainsi écorner l'essence même du football : «ce sport fait partie de la culture, de la vie quotidienne des gens. Ce sont les fans qui portent le sport. Je ne suis pas contre l'afflux d'argent dans le sport. J'ai investi beaucoup dans l'OM. Mais le sport ce sont les fans et les athlètes. C'est pas les carnets de chèques. C'est pour ça que je me suis opposé à la Super League. C'était quelques individus qui tentaient de contrôler tout l'écosystème».

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Frank McCourt exige des réformes !

Interrogé sur le côté inéquitable face à un club parisien qui affiche désormais un effectif galactique, riche de Lionel Messi, Neymar ou encore Kylian Mbappé, le patron de l'OM reconnait alors facilement le challenge que cet écart suscite : «c'est plus difficile, c'est certain. Avec ma femme, on n'est rien à côté d'un État (le Qatar). Bien sûr c'est un défi». Mais il se refuse, malgré tout, d'abdiquer et assure ainsi qu'il mettrait «les fans de l'OM et l'énergie de ce club contre n'importe quel carnet de chèques de n'importe qui». Prêt à relever le défi imposé, le boss des Phocéens a malgré tout tiré la sonnette d'alarme rappelant l'importance d'une équité respectée et de réformes à établir en ce sens : «il est important toutefois qu'il y ait un certain niveau de concurrence équitable. L'Amérique est considérée comme un État très capitaliste, mais dans les ligues de sport, on essaye d'avoir une concurrence équitable, alors qu'en Europe qui est considérée comme une forme de capitalisme plus social, le football c'est le far-west ! Des réformes sont nécessaires».

Face à ces nouvelles puissances financières hors-norme et bien qu'il rappelle la nécessité d'instaurer un système plus juste, Frank McCourt semble donc prêt à se battre et ses propos pour France 24 réaffirment, en ce sens, son attachement au club : «j'aime l'OM. On construit un club qui peut vraiment gagner. Notre but est d'être sur le podium à la fin de la saison pour jouer la Ligue des champions. Ce sont des rumeurs, de la pure désinformation qui circule sur les réseaux sociaux, le club n'est pas à vendre !» Le message est clair malgré les nombreuses rumeurs de rachat évoquées du côté de la Canebière ces derniers mois : l'histoire entre Frank McCourt et l'Olympique de Marseille n'est pas prête de s'arrêter.

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