Real Madrid - Atalanta : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
Luka Modric face à l'Atalanta @Maxppp

Le Real Madrid a disposé de l'Atalanta sans trop de soucis ce soir (3-1) et a ainsi validé son ticket pour les quarts de finale de la Ligue des Champions.

Le grand soir était arrivé pour le Real Madrid. Dans sa compétition fétiche, l'équipe de Zinedine Zidane partait avec un petit avantage suite à ce succès 1-0 en terres bergamotes. Mais au vu des prestations des Merengues cette saison, on peut imaginer que les supporters madrilènes n'étaient pas forcément sereins avant le coup d'envoi. Pour ce duel, Zinedine Zidane, privé du suspendu Casemiro, innovait et misait sur une sorte de 3-5-2, avec Lucas Vazquez et Mendy en pistons, alors que Vinicius Junior accompagnait Benzema devant. En face, Gasperini pariait encore sur ce 3-4-3 avec Luis Muriel comme référence offensive, et la surprise Malinovskyi derrière lui notamment.

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Sans surprise, la Dea commençait fort, jouant très haut et tentant d'imposer un rythme assez élevé. Dès la deuxième minute, Gosens était dans la surface à la retombée d'un centre de Muriel, mais Courtois était bien positionné sur sa ligne. Cependant, il n'y avait pas énormément d'occasions franches, et peu à peu, le rythme retombait, notamment à cause de l'implication défensive parfaite des deux équipes. Il fallait attendre ce une-deux entre Vinicius et Benzema pour revoir du danger, mais le Brésilien voyait sa frappe être contrée par un défenseur (27e). L'attaquant français faisait cependant rapidement trembler les filets... Sur une mauvaise relance de Sportiello, Modric récupérait le cuir et décalait pour le Lyonnais qui plaçait un plat du pied tranquille pour battre le portier italien (1-0, 34e).

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Supérieurs dans tous les aspects du jeu au fur et à mesure que la rencontre avançait, les hommes de Zinedine Zidane étaient clairement au-dessus de leur adversaire du soir. L'approche très offensive de l'Atalanta s'est avérée très stérile, et Courtois, comme l'arrière-garde madrilène, vivaient une soirée plutôt tranquille. De même pour les milieux merengues, qui se jouaient très facilement du pressing italien pour trouver les joueurs avancés. C'est donc sur ce court mais plutôt mérité avantage que les eux équipes rentraient au vestiaire. Pour donner une nouvelle dynamique à son équipe, Gasperini faisait entrer Zapata en lieu et place de Pasalic, passant donc à un système avec deux pointes. Mais c'est toujours le Real Madrid qui avait l'ascendant, et après une superbe action individuelle, Vinicius se manquait complètement à la finition devant Sportiello (52e).

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Intenable, le Brésilien s'offrait une nouvelle course, et, après un joli crochet, était fauché par Toloi dans la surface. Penalty, et Sergio Ramos transformait à merveille avec une frappe puissante côté droit de Sportiello, bien parti mais trop juste pour pouvoir faire quelque chose (2-0, 59e). Pas satisfaits, les Madrilènes continuaient d'attaquer, et Karim Benzema, à la retombée d'un centre de Lucas Vazquez, s'offrait une double-tête. La première était stoppée par le portier italien, alors que la deuxième terminait sur le poteau (68e). Zapata parvenait tout de même à créer quelques soucis aux défenseurs merengues, mais Courtois répondait présent à chaque fois (66e, 74e). C'est finalement Muriel qui réduisait l'écart, avec un superbe coup franc sous la barre du gardien belge, qui avait touché le cuir sans pouvoir l'empêcher de franchir sa ligne (2-1, 83e). Remontada ? Non, l'Atalanta était vite douchée. Après une belle course balle au pied de Vazquez, ce dernier servait Asensio qui crucifiait Sportiello (3-1, 85e). Rodrygo aurait même pu se mêler à la fête (80e+2), sans succès. Le Real Madrid verra donc les quarts de finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes !

L'homme du match : Modric (7,5) : le numéro 10 merengue a, comme le numéro 8, sorti son costume des grands soirs. Le pressing de l'Atalanta ? De l'eau ! Il a fait ce qu'il a voulu dans l'entrejeu, étant à l'origine de bon nombre de situations favorables avec des ballons toujours bonifiés dès qu'ils passaient par ses crampons. Il décale bien Benzema sur l'ouverture du score du Français (36e), ce qui lui vaut une passe décisive en guise de cerise sur le gâteau. Le maître à jouer du Real Madrid a en somme été fidèle à lui même.

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Real Madrid

  • Courtois (6,5) : une intervention en tout début de partie... et plus rien jusqu'à cette frappe de Zapata en deuxième période, de toute manière assez axiale (66e). Il a ainsi été un peu plus sollicité sur la fin de match, avec une nouvelle parade décisive sur une frappe du Colombien, couvrant l'angle à merveille (74e). Difficile de lui en vouloir sur le coup franc de Muriel.

  • Mendy (6,5) : comme c'est de plus en plus habituel, il a exercé un certain dépassement de fonction. C'est à dire que le Lyonnais a beaucoup joué dans une zone axiale, contribuant à la construction du jeu, comme il a aussi su rester coller à sa ligne pour écarter le jeu quand ça a été nécessaire. Sans être vraiment tranchant, il a été assez utile dans l'élaboration du jeu. Défensivement, rien de négatif à signaler.

  • Nacho (6) : un rôle un peu hybride pour lui ce soir, alternant entre la défense centrale et le milieu de terrain. Et il a plutôt bien fait son boulot, étant dans tous les bons coups lorsqu'il a fallu défendre. Plusieurs bonnes interventions devant sa surface à mettre à son actif. Il s'est même projeté vers l'attaque par moments, comme sur ce rush (40e).

  • Ramos (6,5) : le taulier de la défense madrilène a rempli son rôle sans soucis majeurs. Impérial et dominant ses vis à vis dans tous les domaines du jeu, il a au final dû vraiment s'employer assez peu, mais quand il a dû le faire, il l'a fait avec brio. Son intervention pour empêcher Muriel de partir fac au but en est un bon exemple (44e). Eder Militao l'a remplacé à la 63e minute et a fait le job.

  • Varane (6) : le défenseur tricolore a rendu une copie plus que correcte face à l'équipe de Serie A. Un peu en difficulté sur certaines sorties cette saison, on a revu un Varane solide et serein devant Courtois. Plusieurs ballons remportés dans le jeu aérien notamment, et une relance parfaite et intelligente. Peut mieux faire sur cette action de Zapata cependant.

  • Lucas Vazquez (7) : le joueur de flanc droit confirme son retour au top entamé depuis quelques mois déjà avec cette bonne copie. Toujours disponible à droite pour aider à ressortir le ballon proprement ou déborder. Il a été très utile puisque ses partenaires l'ont beaucoup cherché pour faire basculer le jeu, et il a ensuite plutôt bien négocié ces ballons avec des bons centres. Le Galicien s'offre même une passe décisive pour Asensio après une action rondement menée par ses soins (85e).

  • Valverde (5,5) : le milieu de terrain uruguayen était dans un rôle un peu plus avancé que ce à quoi on pouvait s'attendre. Il a pratiquement joué en soutien de Karim Benzema pendant une partie de la rencontre, avant de redescendre un peu, où il a été utile pour couvrir du terrain et couper des offensives de l'adversaire. Précieux dans les labeurs défensifs, il n'a cependant pas énormément pesé dans le jeu. Zinedine Zidane l'a sorti pour faire entrer Asensio (82e), buteur sur son premier ballon touché.

  • Kroos (7) : le taulier allemand a été assez précieux au milieu. Il a comme souvent assuré de bonnes transmissions pour les joueurs positionnés devant lui, faisant un bien fou à son équipe. Dans un rôle un peu plus défensif que d'habitude, il a aussi été précieux pour mettre en échec et neutraliser l'animation offensive de la Dea.

  • Modric (7,5) : voir ci-dessus.

  • Vinicius Junior (7) : comme à son habitude, il a été très volontaire. Principalement sur le côté gauche de l'attaque, on l'a vu déborder, jouer des un contre un et chercher à combiner avec ses partenaires offensifs. Parfois brillant, parfois brouillon. Son superbe rush balle au pied en début de deuxième période où il se manque à la finition est un joli symbole de cette double facette du Brésilien. Il provoque ensuite le penalty qui permet aux siens de faire le break avec une nouvelle belle action individuelle. Une prestation globalement très satisfaisante pour lui. Rodrygo a pris sa place (69e) et aurait pu marquer en toute fin de partie.

  • Benzema (7,5) : du grand Benzema dans un grand rendez-vous. Le Français a été bon dans le jeu, combinant bien avec Vinicius et Mendy notamment, et créant du danger sur la moindre balle touchée dans les derniers mètres. Il ouvre le score, terminant bien l'action face à Sportiello (36e), et aurait pu terminer avec un ou deux buts de plus au compteur, si le montant ne l'avait pas frustré par exemple (68e). Le KB9 qu'on connaît en Europe, en somme !

Atalanta

- Sportiello (3,5) : le gardien italien de 28 ans a sans doute plombé son équipe après sa grossière erreur. Sa mauvaise relance finissait dans les pieds de Modric qui n’avait plus qu’à servir Benzema. Le Français ne se faisait pas prier et ouvrait le score. Après ce but, son équipe a accusé le coup, surtout qu'elle dominait jusque là. Il ne pouvait rien faire sur le penalty transformé par Ramos, mais il aura eu le mérite de réaliser une grosse parade devant Benzema (68e). Son placement laisse à désirer sur le but de Asensio.

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- Mæhle (3) : à l’instar du match aller, l’ancien joueur de Genk n’a pas été très actif sur son couloir droit. Et c'était forcément nécessaire offensivement pour son équipe surtout étant donné son rôle de piston dans le dispositif de Gasperini. Alors on pourra dire qu’il a essayé de cadenasser Ferland Mendy pour ne pas faire les mêmes erreurs qu’au match aller, mais finalement, la plupart des actions du Real sont venus de son côté.

- Toloi (3,5) : il a eu beaucoup de mal à gérer un Benzema très mobile dans cette rencontre. Lorsqu’il a dû jouer les duels, le défenseur brésilien a logiquement dominé ses adversaires, mais il a eu un peu plus de mal à aller chercher le ballon dans les pieds de l’attaquant français ou même Vinicius. En un contre un, il n’a jamais réussi à défendre proprement. C’est lui qui donnait un penalty à Ramos après une faute sur Vinicius (59e). Remplacé par Palomino à la 58e.

- Romero (3,5) : ce n’était pas la meilleure version du jeune défenseur argentin ce soir. Alors qu’il avait été très impressionnant dans l’axe de la défense à trois (ou cinq) de Gasperini lors du match aller, il a beaucoup souffert ce soir face à la vitesse et les dribbles de Vinicius. Il a été à l’image de ses deux autres centraux finalement. Difficile de défendre en reculant face à la vitesse d'un Vinicius ou d'un Lucas Vazquez.

- Djimsiti (4) : il avait livré une bonne première demi-heure de jeu avec notamment un sauvetage monstrueux devant Vinicius (26e). Mais finalement, après l’ouverture du score du Real, le défenseur albanais a explosé en plein vol. Comme ses compères, il a laissé beaucoup trop d’espaces aux attaquants madrilènes et le scénario du match n’a rien arrangé.

- Gosens (3,5) : lui aussi a connu une soirée très compliquée. Comme pour ses coéquipiers en défense, le latéral allemand a manqué de discipline sur son couloir gauche. Il a eu du mal à alterner entre les phases offensives et les phases défensives. Comme son équipe devait revenir au score, il a eu tendance à trop se livrer. Un match sans pour lui. Remplacé par Ilicic à la 58e. L’attaquant slovène, comme au match aller, n’a pas fait une très bonne entrée.

- De Roon (4) : c’était un match difficile par sa mission ce soir parce qu’il a dû alterner très souvent entre l’attaque et la défense. Et si Modric et Kroos ont autant surnagé dans cette rencontre, c’est aussi parce que le milieu néerlandais n’a pas été aussi discipliné et omniprésent qu’il l’était lors des derniers matches de Ligue des Champions. Alors forcément, quand on laisse Modric dans un fauteuil, on ne peut que constater les dégats.

- Pessina (4) : le jeune milieu italien était dans un rôle plus reculé que lors du match aller en l’absence de Freuler. On l’a senti moins à l’aise dans cette position et face à Kroos et Modric ce n’était forcément pas simple, c'est vrai. Il a essayé de couvrir les espaces qu’ont laissé les deux pistons, mais c'était peine perdue tant ils étaient nombreux. Il cédait sa place à Caldara en fin de match (85e).

- Pasalic (5,5) : avant l’ouverture du score du Real Madrid, Pasalic était sans doute l’un des meilleurs joueurs de son équipe. Le milieu croate était sur tous les ballons et posait pas mal de problème à la défense madrilène grâce à son placement entre les lignes. Il laissait sa place à Duvan Zapata (4) à la mi-temps sans doute pour avoir un attaquant qui pèse plus sur la défense. L’attaquant colombien n’a pas vraiment pesé sur la défense alors que c’était son rôle, mais il a su se créer quelques occasions.

- Muriel (5) : sa vitesse avait posé des problèmes dans la profondeur aux Madrilènes en début de match, mais finalement, il n’aura pas réellement su faire la différence par la suite. Peut-être aussi un peu trop seul face à la défense à trois du Real. Son sublime coup franc en fin de match aura eu le mérite de récompenser ses efforts sur le front de l’attaque (83e). Remplacé par Miranchuk juste après son but.

- Malinovskiy (5) : le gaucher Ukrainien avait un peu ce role de créateur, du joueur offensif capable par la passe ou par un dribble de créer le danger. Il a essayé de le faire par moment, mais a été trop souvent bien seul. Sur le côté droit, il n’a pas réellement pu compter sur le soutien de Mæhle notamment. Mais il a eu le mérite d’essayer de servir ses partenaires dans les meilleures conditions.

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