Ligue 1

Ligue 1 : le FC Nantes est au bord du gouffre

Battu en championnat par Brest (2-0), concurrent direct au maintien, trois jours après déjoué en finale de la Coupe de France, Nantes voit ses illusions s’effondrer en cette fin de saison. Il y a pourtant urgence à réagir car les Canaris sont désormais relégables.

Par Maxime Barbaud
3 min.
Nicolas Pallois et le FC Nantes vont très mal @Maxppp

Le FC Nantes est passé en quelques jours du rire aux larmes. Fessé en finale de la Coupe de France par Toulouse (5-1), le club ne réalisera pas le doublé, comme ses aînés en 2000 et 2001. Lors de cette seconde victoire, le maintien avait été assuré in extremis en Ligue 1. Il s’agirait de les imiter cette fois-ci. Les Canaris ont subi une nouvelle déroute hier, mais en championnat cette fois-ci, en s’inclinant 2-0 à Brest à l’occasion de leur match en retard comptant pour la 33e journée. Cette défaite contre un concurrent direct signifie un glissement très dangereux parmi les 4 derniers, condamnés à descendre en fin de saison.

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Le scénario de cette déconvenue illustre bien l’état d’esprit de l’équipe en ce moment. Les Nantais ont abordé ce match couperet fébrilement, là où les Ty Zefs ont affiché du caractère dès leur entrée sur le terrain. Ce début de match timide a fini par se payer avec une très lourde erreur d’Alban Lafont. Le gardien a manqué le ballon sur ce dégagement, permettant à Jérémy Le Douaron d’ouvrir le score dans le but vide. Avant la pause, la tête de Peirera Lage dans la surface a permis d’offrir le but du break. L’entrée de Blas à la pause, puis de Coco et Mollet ont apporté plus de technicité et de fraîcheur mais ça n’a jamais suffi.

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Kombouaré y croit toujours

«Je suis déçu pour les joueurs, ce n’est pas le résultat escompté. J’ai le sentiment qu’on livre une bonne entame mais après, il y a cette énorme bévue. On est tous tristes pour Alban, c’est une bévue qui nous fait mal, qui nous cause du tort, et après il y a ce deuxième but qui enfonce le clou. En deuxième, on a joué avec plus de panache, on a été bien meilleurs, mais on a manqué d’efficacité devant, on n’arrive pas à marquer», constatait Antoine Koumbouaré après le coup de sifflet final. Nantes ne marque pas beaucoup c’est vrai, 11 buts sur ses 10 derniers matchs de championnat, et encaisse surtout beaucoup trop : 22 sur la même période et sans compter la finale de samedi dernier.

Nantes est maintenant dans la zone rouge, à égalité de points avec le premier non relégable, Strasbourg, qu’il affronte dimanche prochain pour une nouvelle "finale" en vue du maintien. Mais les Canaris ont-ils encore les ressorts psychologiques pour rebondir ? Ils n’ont plus gagné en Ligue 1 depuis le 14 février dernier et semblent usés autant mentalement que physiquement, eux qui forment l’équipe ayant le plus disputé de matchs en France cette saison (48). «J’ai foi, j’ai confiance, dimanche on sera là pour faire un grand match et relancer la machine. Je sais que le 4 juin, on sera en L1», martèlait le coach canaque, dont l’avenir s’écrit de plus en plus loin du club à l’issue de la saison.

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Qu’arrive-t-il à Lafont ?

Finira-t-il même cet exercice ? On est en droit de se poser la question si jamais une nouvelle défaite arrivait dimanche à La Beaujoire. À lui de trouver les mots justes pour redresser la situation et redonner confiance à certains, à l’image de Lafont, capitaine perdu depuis quelques semaines. «Il s’est plusieurs fois excusé, à la mi-temps et à la fin auprès du groupe, pour dire que c’est sa faute, mais non, on perd tous ensemble, ça arrive. Le problème, c’est que tous les week-ends, ça tombe toujours sur un joueur différent, mais il sera excellent sur les prochains matches. Il y a cette fébrilité qui nous gagne.» International en puissance, Lafont a vu Brice Samba passer numéro 3 chez les Blues. Un petit passage derrière Rémy Descamps, convaincant en Coupe de France, ne ferait peut-être pas de mal.

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